Pap Ndiaye, ministre tout mou dans un gouvernement atone

Capture d’écran (2181)

Que devrait faire un ministre quand, en sa présence, on insulte ouvertement le gouvernement auquel il appartient ? En principe, et pour le moins, il devrait protester, puis, s’il a un peu d’honneur, quitter la salle. Sauf s’il s’appelle Pap Ndiaye

La scène s’est déroulée en grande pompe le 7 avril, à la Sorbonne : Dominik Moll y recevait le César des lycéens devant un aréopage choisi. Sur la scène, notamment, M. Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, et M. Patrick Sobelman, vice-président de l’Académie des arts et techniques du cinéma. Dans la salle, « 600 élèves de terminale ayant participé au vote et représentant les 80 lycées généraux, technologiques et professionnels situés sur tout le territoire métropolitain, en Guadeloupe, en Angleterre ou encore au Japon ayant participé à l’opération », nous informe fièrement le ministère.

Tous les amateurs de cinéma et de polar connaissent Dominik Moll, réalisateur couronné de succès et de lauriers, notamment pour son film La Nuit du 12. Récompensé aux derniers César par six prix – Meilleur son, Meilleur acteur dans un second rôle, Meilleur espoir masculin, Meilleure adaptation, Meilleure réalisation et Meilleur film –, on aurait pu dire « n’en jetez plus », mais si : il vient donc d’obtenir, aussi, le César des lycéens.

Dans le grand amphi de la Sorbonne, voilà le cinéaste qui s’avance vers le pupitre pour faire son discours. Il se tourne vers Pap Ndiaye et, avec un petit rire, lui lance : « Je vais devenir un peu politique. » Puis il se tourne vers la salle : « Je veux saluer votre courage d’avoir accepté ce poste de ministre de l’Éducation. Je pense que ça ne doit pas être facile tous les jours d’exercer cette fonction au sein d’un gouvernement et avec un Président dont les paroles et les actes sont un peu le contraire de ce que devrait transmettre l'école »… Premiers applaudissements dans la salle. Il enchaîne : « Un gouvernement et un Président qui préfèrent imposer que de dialoguer, qui préfèrent donner des leçons plutôt que de faire de la pédagogie, qui préfèrent parfois le mépris à l'écoute, qui préfèrent cliver et diviser qu'unir, qui préfèrent les intérêts particuliers au bien commun et dont seul le critère de réussite semble être de faire partie des premiers de cordée. »

On se dit que Pap Ndiaye va se lever, exploser. Mais non, il ne bouge pas d’un poil. Reste gentiment assis, les jambes croisées, sans qu’on décèle la moindre impatience du bout du pied, pas un petit tremblement. Il a toujours son sourire niaisement poupin, le regard on ne sait où, pendant que la salle ponctue chaque phrase de Dominik Moll de bravos enthousiastes. Au premier rang, les huiles se regardent, mal à l’aise : c’est de l’art ou du cochon ?

En vérité, cela ne fait que confirmer ce que l’on sait déjà : l'atonie de Pap N’Diaye. Un verbeux bardé de diplômes, incapable d’une action concrète et vigoureuse. Capable, tout juste, de vouloir détruire ce qui fonctionne encore dans l’enseignement de nos enfants. « En même temps », comme dit notre Président, il ressemble à son chef : depuis qu’Emmanuel Macron dirige le pays au gré de ses fantaisies, la France est devenue un paillasson sur lequel le monde s’essuie les pieds. Alors, après les confessions dans Têtu, Playboy et Pif Gadget, on peut bien se payer la tête de ce gouvernement de lâches…

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 19/04/2023 à 15:55.
Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

48 commentaires

  1. Qu’aurait il pu dire ou faire? Dans son fort intérieur il s’est seulement marré : »cause toujours guignol, c’est toi qui vas bosser et cotiser jusqu’à 64 ans ou plus si on remet le couvert dans quelques années « .

  2. Mou surement, mais surtout méprisant, « cause toujours » c’est moi qui décide et toi tu vas le payer. Oui il manque de courage et comme les lâches au lieu de répondre il mûrit probablement les possibilités de vengeance que lui offre sa position, je plein le courageux Dominik Moll.

  3. Ce pauvre type même pas capable de vendre des cravates dans un parapluie mais si sinistre et malfaisant qu’il fait le bonheur de Macron. Il est bien aux ordres et contribue parfaitement à la médiocrité de l’enseignement déjà bien démolie par son prédécesseur.

    • Voilà un article qui nous venge un peu de ce que nous subissons. Hélas, la solution démocratique n’est pas à son niveau, Il faudrait la démission d’un Président fantoche. Faudra-t-il un referendum pour cela ?

  4. Quand on est médiocre, on nomme des ministres encore plus médiocres …. Comme ces patrons incompétents qui ne voudraient surtout pas avoir comme collaborateurs des gens plus compétents qu’eux. Et l’intérêt du pays dans tout ça ? On s’en fiche, l’important c’est de ne pas faire d’ombre à sa petite personne, surtout lorsqu’on est parano narcissique.
    No dirigeants honnêtes et compétents nous parle du départ de l’âge à la retraite dans les autres pays européens : ils oublient de nous dire que dans ces pays démocratiques il n’existe pas les quelques 40 régimes spéciaux privilégiés ! Ils oublient de nous dire combien il y a de ministres dans ces pays par rapport à la France : il me semble des gouvernements bien moins pléthoriques et plus efficaces ! Ils oublient de nous dire quel est le train de vie de ces gouvernements par rapport à celui de la France et quels sont les privilèges à vie des anciens présidents de la république dans ces pays : sont-ils entretenus par les gueux comme des nababs africains jusqu’à la fin de leur vie ?

  5. Pap Ndiaye, un ministre parmi les décideurs, ces hauts fonctionnaires incapable de tenir leur poste, font parti du grand remplacement.

  6. Macron, le médiocre, ne peut que nommer des plus médiocres que lui, malgré leurs « diplômes » apparemment qui les rend « crétins » ! Après tout, ils n’ont ce qu’ils méritent, leur maître passant son temps à insulter les français ! On récolte ce qu’on a semé !

  7. Mou non , méprisant et aussi destructeur que son chef , un gouvernement de traitres à la patie , voilà qui dirige ce pays .

    • Eh oui le chef s’entoure de semblables et surtout de ceux qui ne lui feront pas d’ombre ! Pari gagné !

  8. Gouvernement de lâches en effet. Tout comme ce monde de la Culture qui enfonce des portes, ouvertes pour spécialement eux, en disant que le bien c’est mieux que le mal…Gouvernement de lâches, bobos rebelles dégoulinant de conformisme et, et surtout, public d’idiots utiles qui applaudissent la nullité, comme à Cannes on applaudit Zelinsky. A chaque remise de prix on a droit à la même litanie. Ils ne se rendent même pas compte qu’ils se répètent, qu’ils se copient, qu’ils sont ridicules et surtout qu’ils baignent en plein conformisme. Mais bon, la masse approuve…

  9. Ces Ministres n’ont toujours été que des obscurs, hantant les cabinets ministériels ou les directions d’entreprises publiques. Courtisans par nature, ces hauts fonctionnaires sont incapables d’un coup de sang ou de faire preuve d’éloquence en public. Le spectacle lamentable et pathétique du petit Dussopt à l’Assemblée Nationale est révélateur de cette trempe d’hommes et de femmes. Ce sont des obscurs. Des petits hommes gris.

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