Olivier Dussopt vient de donner une interview au magazine Têtu, « média historique de la communauté LGBT+ ». Passons sur sa vie privée évoquée dans cet entretien avec ce style pleurnichard inimitable qu’on lui connaît. Comme dit le ministre du Travail, elle « n’est ni un secret, ni un sujet ». On est bien d’accord sur le second point, puisque nous ignorions le premier, dont on se fiche éperdument. Dire cela, du reste, c’est déjà en parler et c’est déjà un sujet lorsqu'on donne une interview à un magazine qui affiche clairement ses couleurs arc-en-ciel.

En revanche, comment ne pas être étonné lorsque le ministre déclare : « Nous aurons peut-être à réutiliser le 49.3. » Et têtu, avec ça ! Néanmoins, Dussopt ajoute : « J’espère le moins possible. » Pourquoi le moins possible, c’est pas bien, le 49.3 ? La France vient de vivre une semaine folle avec le passage en force à l’Assemblée, le vent du boulet qui a frôlé les oreilles du Premier ministre, des manifestations partout en France, des débordements qui virent à l’émeute, une opinion publique majoritairement opposée à cette réforme des retraites, un Président dont l’intervention télévisée a fait flop, et le ministre, gentiment, benoîtement, tranquillement, vient nous expliquer qu’ils remettront « peut-être » le couvert ! Chez Mitterrand, « Pourquoi pas », ça voulait dire « Non ». Avec eux, « Peut-être », ça veut dire « Sûrement ». Histoire de remettre un bidon d’essence sur le brasier ! Aveuglement, bêtise, naïveté ? Les trois à la fois ?

Bon, déjà, tu ne vas pas pouvoir le réutiliser comme ça, ton 49.3. Rappelons, en effet, que c’est un coup par session parlementaire, sauf pour les lois de finances et les lois de financement de la Sécurité sociale où, là, on peut y aller en rafales à volonté. À moins que… À moins que le gouvernement ne s’amuse à emprunter ce « véhicule législatif » très utilitaire pour la réforme des retraites qu’a été une loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2023 ! Attendons ce qu’en dira le contrôle technique du Conseil constitutionnel, mais une fois rodé, l’engin pourrait bien être réutilisé. On ne sait jamais, l’imagination des conseillers du gouvernement, d’une part, et le culot de ce même gouvernement, d’autre part, sont sans limite. Après tout, si tout est politique, tout est financier, aussi ! Ils en savent un rayon… Un véhicule bien pratique d’autant que « la situation politique était compliquée », comme l’avoue Olivier Dussopt dans sa confession. Bah oui, c’est un peu le principe de la démocratie, d’être « compliquée ». Où cynisme et naïveté finissent par se confondre, c’est lorsque le ministre explique qu’ils utilisent « cet article, non pas parce que la majorité serait fracturée, mais pour montrer qu’il n’y a pas d’alternative possible ».

Notons qu’Olivier Dussopt, toujours dans cette interview, déclare être favorable, « à titre personnel », à la GPA. Mais, attention, une « GPA encadrée » ! Il aurait pu dire « éthique », ça fait toujours bien, mais non, il a dit « encadrée », ce qui ne veut pas dire grand-chose non plus. En fait, Olivier Dussopt est favorable à la GPA, point barre.

12111 vues

25 mars 2023 à 18:50

La possibilité d'ajouter de nouveaux commentaires a été désactivée.

24 commentaires

  1. Ce minus ne devrait pas se glorifier d’une réforme, à laquelle il n’a jamais rien compris, dont le seul but est que plus personne ne puisse toucher une réforme à taux plein.
    Même les 1 200 € (brut) ne seront acquis qu’avec une carrière complète !
    Curieusement les syndicats n’ont pas enfourché ce vrai cheval de bataille et se sont laisser berné par ce « chiffon rouge » des « 64 ans » agité par le gouvernement…

  2. Elle nous en aura fait du mal cette macronie entre le confinement en nous maintenant à domicile sous peine d être verbalisé si nous sortions sans ausweiss en nous sommant de nous vacciner sous peine d’être des pestiférés emmerdés en nous mettant des transgenres dans nos écoles pour modeler les cerveaux de nos jeunes enfants en nous mettant en difficulté pour bouffer à cause d une inflation sortie d on ne sait où, en agitant sans cesse des peurs pour mieux nous museler, en nous faisant bosser jusqu’à 64 piges pendant que pour des migrants c est open bar dans des centres de vacances engraissés aux frais des contribuables … Elle nous en aura fait du mal cette macronie j emploie sciemment le passé car j ose espérer dans un avenir proche que ces malfaisants appartiendront au passé

Les commentaires sont fermés.