Notre-Dame de Paris : le chantier devrait finir dans les temps

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Les délais seront-ils pour une fois respectés ? Malgré les quelques inquiétudes qui ont marqué les premiers temps du chantier, tout semble indiquer que les travaux de restauration de Notre-Dame de Paris se termineront dans les temps. Le Général Georgelin, en charge de la supervision, annonce dans un communiqué que « nous avançons résolument vers la réouverture en 2024 ».

Cinq ans seulement

« Nous rebâtirons Notre-Dame plus belle encore. Je veux que ce soit achevé d’ici cinq années ». Le 15 avril 2019, au soir de l’incendie qui ravageait la cathédrale, Emmanuel Macron promettait de relever Notre-Dame en un temps record. Grâce au labeur et à l’engagement de centaines de compagnons et d’artisans, le chef de l’État pourra tenir (pour une fois) son engagement. Pourtant sceptique au début de l’été, le général Georgelin, à la tête de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de Notre-Dame de Paris, constate désormais des « résultats assez spectaculaires » et assure, au micro de RTL, que « nous sommes en voie de gagner notre pari de 2024 ». Un optimisme partagé par la Cour des Comptes qui, au début du mois d’octobre dernier, publiait son deuxième bilan sur le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Les Sages de la rue Cambon concluaient que « les conditions permettant d’assurer la réouverture de Notre-Dame en 2024 semblent aujourd’hui réunies ».

Un chantier encore invisible

Aux abords de l’Ile de la Cité, difficile de constater l’évolution des travaux. Pourtant, derrière les épais murs de pierre de la cathédrale, c’est un chantier titanesque, invisible aux yeux des Parisiens, qui se développe depuis plus de trois ans. Après avoir achevé les travaux de sauvegarde de l’édifice en septembre 2021, les compagnons ont débuté la restauration de chaque recoin de Notre-Dame. Il y a d’abord eu le dépoussiérage des murs intérieurs pour rendre à la cathédrale « sa blancheur originelle ». Au total plus de 42.000 mètres carrés de surface, du sol au plafond, ont été passés au peigne fin pour retirer la poussière de plomb qui les recouvraient. Puis, les grandes parois verticales du chœur, des transepts et de la nef ont été restaurées. Pendant ce temps, les maçons-tailleurs de pierre s’attellent à la restauration des voûtes. Dans le transept nord, la voûte vient tout juste d’être refermée. Reste encore à relever celles du chœur et de la nef. La plus grande de ces voûtes, à la croisée des transepts, a également été totalement éventrée lors de l’incendie. Les cintres en bois indispensables à la reconstruction de ses arcs en pierre ont d’ores et déjà été mis en place. La restauration devrait débuter prochainement.

Le chantier de la flèche ainsi que celui de la charpente médiévale débuteront au printemps 2023. Partout en France, des centaines de chênes ont été bénis et abattus en attendant que débute cette ultime phase de la reconstruction. L’ensemble de ce chantier historique est rendu possible par « un important élan de générosité », note la Cour des Comptes. A ce jour, outre les dons en nature et en mécénat de compétences, plus de 841 millions d’euros ont été collectés.

A la fin de l’année 2024, si aucun imprévu ne surgit, chaque Français pourra rendre grâce pour le dévouement de ces centaines d’artisans qui, pendant cinq ans, auront œuvré à relever Notre-Dame.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

37 commentaires

  1. Espérons que tous les travaux seront exécutés dans les règles de chacun des arts. Faisons confiance à la qualité d’exécution de toutes ces personnes engagées, du dessinateur devant son micro au simple compagnon sur son échafaudage à risques. Ce qui nous conduit à formuler cet espoir, les échecs répétés de la centrale nucléaire de Flamanville, un édifice cependant sous haute surveillance et sécurité. Bons vents à notre Cathédrale.

  2. Je pense que l’origine de l’incendie ne sera jamais découverte. Pour autant, la reconstruction de Notre Dame, exécutée par les « seigneurs » du travail que sont les Compagnons du Devoir met en relief la vacuité d’un macron. Eux resteront dans l’Histoire tandis que ces minus disparaîtrons dans l’écume sale des flots agités des égoûts de cette même histoire.

    • Je pense moi que l’origine de l’incendie est connue, mais ne sera pas révélée du temps de nos contemporains. D’ici un petit siècle, peut être. J’ai bien une petite idée, mais il n’est pas opportun d’en parler

  3. C’est bien , Bravo à tous ! Pour le sort des Incendiaires , ça fera l’objet d’un autre article , plus tard , je suppose !

  4. Si les délais sont respectés, ce sera surtout grâce à ces travailleurs d’excellence qui ont su relever les défis posés par ce drame.

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