Nordhal Lelandais devenu père en prison : quelle femme peut faire ça ?
Pour la famille de la petite Maëlys, disparue le 27 août 2017 et assassinée par Nordahl Lelandais, le choc a dû être terrible. En effet, ce dernier est devenu père, il y a deux mois… mais en prison. À en croire Le Parisien du 14 janvier dernier, « la mère de l’enfant n’est pas la première compagne que le tueur a rencontrée en prison. On lui connaît au moins deux relations précédentes. »
Ce qui fait dire aux proches de la défunte : « C’est écœurant, à gerber. Nos enfants n’ont pas eu le droit de vivre. […] Un assassin, un tueur d’enfant, un pédophile a donné la vie dans une prison. C’est au-delà du réel. »
Mais il est vrai que le monde carcéral obéit à des règles toutes particulières, tel que rappelé par l’avocate Julia Courvoisier, dans Marianne, qui pose la délicate question de la sexualité en prison : « Pour pouvoir permettre à des détenus de continuer à vivre (parce que oui, en prison, il faut vivre, même pendant quarante ans) et à avoir une sexualité, il est possible de bénéficier d’une “UVF”, unité de vie familiale : ce sont des petits appartements ou des grandes pièces où le détenu peut recevoir sa famille et/ou ses enfants pour partager quelques heures de proximité. »
Et la même Julia Courvoisier de citer l’OIP (Observatoire international des prisons) : « La frustration sexuelle constitue un facteur d’aggravation des tensions et agressions au sein des établissements pénitentiaires. Des études ont en effet montré que les détenus qui peuvent conserver des relations sexuelles avec leur compagne sont moins violents en détention et causent moins d’incidents. Elles montrent aussi que les États autorisant les visites conjugales ont un niveau inférieur de violence sexuelle en prison. »
Paradoxalement, les tueurs en série ne sont pas les prisonniers les plus turbulents, au contraire de la racaille, délinquante et/ou islamiste, toujours prête à agresser gardiens et codétenus. D’où cette clémence à l’égard des premiers. Ce qui ne peut qu’à juste titre scandaliser les proches de leurs victimes. Mais, une fois encore, la logique pénitentiaire peut parfois échapper à la logique tout court.
Certes, tout cela n’est guère satisfaisant pour l’esprit. Mais ceux ayant la charge de gérer les prisons ont leurs raisons : celle d’une sorte de « vivre ensemble » forcé. Une autre question se pose : comment ces femmes font-elles pour s’offrir à de tels meurtriers, violeurs de surcroit et souvent tueurs en série ?
Cela porte un nom : « l’hybristophilie », conceptualisée en 1986 par le sexologue américain John Money ; soit l’attirance sexuelle pour les assassins. Si ce phénomène est essentiellement féminin, son inverse, très anecdotique, se nomme « l’enclitophilie. »
À titre d’exemple, Henri Désiré Landru, dit « le Barbe-bleue de Gambais », onze fois meurtrier, a reçu, avant de passer à la guillotine, près de 4.000 lettres d’admiratrices enflammées, dont 800 demandes en mariage. D’autres tueurs en série que lui ont été en proie au même engouement féminin : Charles Manson, Ted Bundy, Marc Dutroux ou Guy Georges.
Citée par Le Parisien, Michèle Agrapart-Delmas, experte criminelle et judiciaire, tente de nous en dire plus : « Ces femmes imaginent pouvoir sauver le criminel, l’encourager sur le chemin de la rédemption. (…) C’est une idée paradoxale d’attirance vers le mal pour le transformer en bien. »
Certaines passent même ensuite à l’acte, telle Monique Olivier, qui a longtemps entretenu une correspondance épistolaire avec Michel Fourniret, alors qu’il n’était emprisonné que pour agressions sexuelles, avant de devenir le criminel qu’on sait. En l’occurrence, la rédemptrice potentielle se transforme ici en complice active, comme si, voulant à l’origine faire le bien, elle finissait par se complaire dans le mal.
La psyché humaine est décidément bien mystérieuse. Celle de certaines femmes peut-être plus encore.
Thématiques :
Nordhal LelandaisPour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
53 commentaires
Guy Georges et Johnathan Daval reçoivent des centaines de lettres d’amoureuses.
Qui pense aux « droits de l’enfant » dans tous ces cas, ne serait-ce que le fait de porter toute sa vie le patronyme d’un tueur en série, d’un pédo-criminel, d’un psychopathe « célèbre », condamné à perpétuité ? Quand par ailleurs, on peut douter de l’équilibre de l’autre « référence » parentale, qui va vous élever, et a été capable « de s’offrir à de tels meurtriers » ?
Les pauvres sdf qui crèvent de faim et de froid dans la rue, et qui n’intéressent personne … Mais la voilà la solution pour gagner l’attention des élites, et de vous sortir de la misère.
Quand on dit qu’en France la prison est un hôtel 5 étoiles, j’y croyais à moitié….en plus le privilège, vous avez droit à des femmes qui viennent vous louer leurs charmes….elle est pas belle la vie ? La peine de mort a été abolie chez nous, donc tout est possible !
Malheureusement, il y a des fêlées malsaines. Je ne sais pas si c’est normal de permettre ce genre de rencontres, mais il faudrait pour le moins les interdire aux assassins récidivistes et les réserver aux épouses légitimes dont le mariage est antérieur à l’emprisonnement.
Au delà de l’abject de cette situation (merci M. Dupond-Moretti) , de l’ inconscience de cette pauvre femme , il en va de l’avenir de cet enfant qui quand il sera en âge de comprendre qui l’a conçu , aura des troubles pathologiques et comportementaux sans aucun doute . On tendait à nous faire croire la vie pénitentiaire comme impitoyable, à la limite de l’inhumain , mais à l’évidence les communications y vont bon train, certains détenus tenant le haut du vedettariat sur les réseaux sociaux, d’autres caïds dirigeant leurs petits trafics du fond de leur cellule , et voilà que maintenant c’en est devenu un lupanar . Est-ce tout là pour que le Garde des Sceaux s’est tant vanté d’avoir eu un budget des plus conséquents. Pauvre France et Pauvre Justice !!!
« « La frustration sexuelle constitue un facteur d’aggravation des tensions et agressions au sein des établissements pénitentiaires. » C’est vrai, mais ils auraient pu y penser avant…
Il faudrait que les hommes réalisent enfin que les femmes sont des hommes comme les autres et peuvent être tout aussi ignobles ou idiotes que leurs frères…..mais la déconstructin de l’Homme comme concept, en tant que danger potentiel pour tout pouvoir état privilégié, il faut faire passer les Femmes, toutes les Femmes pour des anges….
il y a une solution pour éviter se genre de situation ,chatrer les tueurs les violeurs et tous les malfaisants qui s’en prennent aux enfants .Je suis sur que cela en ferait réflechir plus d’un faute de peine de mort .Les animaux qui sont violents sont vite calmés dans ce cas .
Ce type devrait être piqué et que l’on en parle plus.
Cette affaire apporte de l’eau au moulin des tenants de la peine capitale. Elle est en tout cas une preuve de plus que l’abolition de la peine de mort, clef de voûte de la pyramide des peines, a accentué l’affaissement de la réponse pénale.
Surtout, à mon sens, quelle société peut permettre cela ?
Un détenu est un détenu, et ne devrait jamais avoir contact avec qui que ce soit d’extérieur à la prison sinon dans un parloir, séparé par des barreaux ou des vitres spéciales et sous surveillance !
C’est votre question qui est la bonne. Et qui porte en elle sa réponse. Celle donnée par l’Angleterre notamment et qui lui avait valu de se « fâcher » avec la commission en charge de l’UE. En prison vous perdez tous vos droits. Tous. Pas de droit de vote notamment.
La prison, c’est la perte de la liberté, de toute liberté, y compris sexuelle. C’est dur? Fallait pas y aller.
Beaucoup de femmes ont toujours été attirées par les voyous. Rappelez-vous cette chanson d’avant-guerre (par Henri Garat): » Oui mais…. demain, peut-être ce soir, dans nos musettes elles viendront nous voir. Elles guinch’ront comme des filles, en s’enroulant dans nos quilles, et nous lirons dans leurs yeux chavirés l’aveu qu’elles n’osent murmurer:….. C’est un mauvais garçon….. »
Petite ironie du sort en ce qui concerne l’inflammabilité des admiratrices de Landru : celles qui étaient déjà passées par les flammes ne pouvaient, hélas pour elles, plus lui écrire (que l’on veuille bien me pardonner la boutade) !
Attendez un peu car il va être décoré pour être le premier à avoir fait un enfant comme le demande notre président !!!
Question: Y a t il un autre pays où un double assassin peut procréer depuis sa prison ??? Honte à notre Justice et celui qui la « supervise »!