Muhammad Kounta de retour sous le maillot tricolore après ses propos anti-France

En catimini, la Fédération française d’athlétisme a réintégré le spécialiste du relais.
Muhammad Kounta
capture CNews

Un peu moins de neuf mois après sa suspension, Muhammad Abdallah Kounta est de retour en équipe de France d’athlétisme. Les 10 et 11 mai derniers, il a participé au 4 x 400 m des Mondiaux de relais, organisé à Guangzhou en Chine. La Fédération française d’athlétisme a discrètement passé l’éponge sur les propos haineux qu’il a tenus à l’égard d’Israël et de la France.

C’est à l’occasion des Jeux olympiques de Paris 2024 que l’athlète spécialiste du relais avait été au cœur d’une polémique, et pour cause… Au cours de la compétition, il s’était moqué, sur X, de la sécurité mise en place autour de la délégation israélienne : « Au village olympique, tous les bâtiments étaient grand ouverts, tu pouvais rentrer comme tu voulais, sauf un seul bâtiment surveillé par le GIGN. Je vous laisse deviner lequel… »

Un lourd passif

Un message qui avait fait grand bruit et conduit des internautes à fouiller dans le passé numérique du sportif. Des investigations qui n’ont pas été vaines, puisqu’elles ont permis de découvrir des messages à caractère haineux datant de 2021. Dans l’un d’eux, reprenant un verset du Coran, juifs et chrétiens étaient expressément visés : « Ô les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les juifs et les chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Et celui qui les prend pour alliés devient l’un des leurs. Certes Allah ne guide pas les gens injustes. »

Muhammad Abdallah Kounta ne s’est pas contenté de cibler les non-musulmans, il a également témoigné de son désamour pour la France, pays dont il porte les couleurs et qui lui permet de pratiquer son sport au plus haut niveau. En septembre 2023, il tweetait : « Je suis trop heureux loin de la soufFRance. »

À la découverte de ces messages, Amélie Oudéa-Castera, alors ministre des Sports démissionnaire, avait dénoncé des « propos aussi choquants qu'inadmissibles » et avait annoncé que « le procureur de la République ainsi que la commission de discipline de la fédération » avaient été saisis. Le principal intéressé invoquait alors une erreur de contexte : « Je suis français, musulman et fier. Des personnes se sont amusées à fouiller dans mes tweets et à sortir certains de mes propos de leur contexte, en me créant une réputation d’anti-Blanc, d’anti-France, d’antisémite, et j’en passe. »

Et Kounta de se montrer désolé : « Je m’excuse sincèrement si des personnes se sont senties offensées. Je suis contre les génocides et toute forme de racisme ou d’injustice, et je pense ne pas avoir besoin de prouver à quel point j’aime mon pays. » D’aucuns diront : faute avouée à moitié pardonnée. Mais les excuses étaient-elles sincères ? Au regard des messages initiaux, il semble assez légitime de se demander si Muhammad Abdallah Kounta a fait son mea culpa pour éviter une plus forte sanction ou s’il a réellement pris conscience de la gravité de ses propos.

Une maigre sanction

Quoi qu’il en soit, même si Muhammad Abdallah Kounta a opéré un virage à 180 degrés, a-t-il sa place en équipe de France ? Est-ce qu’un sportif qui, un jour dans sa vie, a témoigné de sa haine envers la France peut légitimement porter le maillot tricolore ? Avec cette réintégration, le message envoyé aux autres athlètes de haut niveau et aux amateurs est-il le bon ?

Ce laxisme à l’encontre du coureur de relais ne peut que porter préjudice à l’athlétisme, aux éducateurs qui, sur les pistes, doivent faire respecter le principe de neutralité dans le sport à leurs élèves, aux jeunes qui toquent à la porte de l’équipe de France et qui voient que tout y est permis et à la France que même ses représentants ne respectent pas.

Faut-il comprendre que la Fédération française d’athlétisme place les résultats sportifs au-dessus de toute valeur ? Nous lui avons posé la question, comme toutes celles énumérées plus haut. Elles sont restées sans réponse. Un indice : le palmarès du sportif laisse à penser que ses performances n’ont pas pesé dans la balance. Le seul exploit de Muhammad Abdallah Kounta est d’avoir remporté une médaille d’argent aux championnats d’Europe en salle, en 2023. Pas de quoi le rendre indéboulonnable. Pourtant, il semble l’être… Allez savoir pourquoi.

 

Vos commentaires

30 commentaires

  1. Au secours cher Mahyar Monshipour. Puissiez vous donner des idées à ceux qui veulent porter le maillot de l’équipe de France.

  2. Cet individu n’a pas à représenter mon pays, ses propos sont une honte, qu’il aille concourir pour son pays d’origine et surtout, y vivre ! Un peu facile de retourner sa veste quand ça l’arrange, on sait très bien ce qu’ils pensent de la France….

  3. Imaginez un athlète néo-nazi faire allégeance au 3ème reich sur les réseaux sociaux. Vous pensez qu’il aurait une chance de rester en équipe de France ? Ne serait-ce que d’y mettre un crampon ? La soumission, toujours la soumission envers l’envahisseur musulman qui seul peut tout se permettre.
    Quel que soit le sport, les comportements anti-français devraient être sanctionnés par la non-sélection ou l’exclusion en équipe nationale. Comme au foot quand un joueur refuse de chanter la marseillaise …

  4. La honte est juste un mauvais moment à passer doivent -ils se dire .
    C’est la stratégie « gagnante  » du ventre mou.

  5. Il a opéré un virage à 180° , pour moi cela s’appelle utiliser la Taqîya pour obtenir ce que dont on l’a privé .

  6. Et pendant ce temps, menton en avant, l’on sort un grand rapport sur le « frérisme », en nous affirmant que nous allons voir ce que nous allons voir…que voyons nous, je vous le demande ? En fait, ce que nous n’osons pas même nommer et appeler de son vrai nom…

  7. C’est vrai, ces tweets ils sont même arrivés tout seuls, je pense même qu’il doit avoir la double nationalité, il faut le virer c’est tout. Qui peut croire qu’il n’était pas conscient de la gravité de ses propos ? Faire des exemple ça ne fait pas de mal quelquefois.

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