Mineurs non accompagnés : le Finistère en accueille toujours plus. Et finance

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Ce n’est pas une légende bretonne mais une réalité : la Bretagne est une terre promise pour les fameux « mineurs non accompagnés » (MNA). Au point que les capacités d’accueil des départements sont largement dépassées. Comment en irait-il autrement, puisque le nombre de MNA a crû de 30 % en un an dans toute la France ?

Plutôt que de dire stop, comme l'a fait le département de l’Ain, les départements bretons se montrent prodigues. L’Ille-et-Vilaine débourse un million d’euros pour une auberge de jeunesse à Dol-de-Bretagne ; elle prévoit d’autres centres à Saint-Jacques-de-la-Lande et Hédé-Bazouges, car il lui faut caser entre 800 et 900 MNA. Le Finistère, lui, met 3,7 millions d’euros sur la table pour ouvrir deux foyers : l’un à Brest, l’autre à Loperhet, de quoi loger une centaine de MNA sur les 646 dont il a la charge.

À la session du conseil régional de Bretagne qui se tenait ce mercredi, Gilles Pennelle, président des élus RN, a justement ouvert son discours de politique générale sur cette question. Le temps d’une pause, il explique à BV qu’il récuse cette expression administrative de « mineurs non accompagnés » : « On cache sous ces mots des immigrés qui, pour la plupart d’entre eux, ont fraudé sur leur minorité - avec la complicité d'associations immigrationnistes et celle des dispositifs législatifs dont la circulaire Taubira, qui interdit les contrôles osseux. » De fait, après contrôle, 70 % des soi-disant mineurs arrivés dans le département se révèlent... majeurs.

Maël de Calan, l’incarnation d’une droite « comptable »

Pour le président du conseil départemental du Finistère, Maël de Calan, l’investissement annoncé relève de la bonne gestion. Car les arrivées ne cessent de croître : le département a reçu 611 migrants en 2022, dont 318 mineurs et 646 à mi-décembre 2023, dont 447 mineurs. Actuellement, on loge les MNA à l’hôtel. Coût : 24.000 euros par an et par mineur ! En construisant des foyers, cela ne coûtera « que » 17.000 euros par an et par mineur. Une analyse que ne partage pas Gilles Pennelle. « Achat, rénovation, frais de fonctionnement de 4.500 euros par mois et par individu pour de nombreuses années, et souvent après même qu’ils ont été déclarés majeurs : cela va coûter extrêmement cher aux contribuables. »

Maël de Calan appartient à la droite comptable. J’investis tant, j’économise tant, je fournis tant d’apprentis aux métiers en tension« C’est de la préférence étrangère, explique Gilles Pennelle à BV. Elle fait exploser l’aide sociale à l’enfance (ASE). Ces mineurs viennent ponctionner le budget de l’ASE au détriment d’enfants français qui sont nombreux à attendre de l’aide. Que le département soit à droite (Finistère) ou à gauche (Ille-et-Vilaine), c’est pareil. Le RN est la seule force politique à s’opposer à cette politique. »

Pour les Bretons, « une immense injustice »

Comme toujours, les maires sont mis au pied du mur. À Loperhet, village de 4.000 habitants, on prend mal l’arrivée prochaine - imposée sans concertation à la mairie par le département - d’une cinquantaine de ces clandestins. M. De Calan assure qu’il n’y aura pas d’insécurité : « Nous n'avons jamais eu de problème significatif. » Reste à s’accorder sur ce qu’est un « problème significatif », pour le président de région. Mais pour Gilles Pennelle, au contraire, MNA et insécurité vont de pair : l’exemple de Rennes est pour lui suffisamment parlant.

Aux habitants qui craignent les effets du désœuvrement sur de jeunes hommes dans un petit village, M. de Calan a annoncé qu’on créerait des navettes pour que les MNA puissent aller à leur guise à Brest… et en revenir. Ils bénéficieront aussi de cours de français. « Nous mettons 50.000 euros pour faciliter les premiers apprentissages en français, détaille Maël de Calan (un quart des migrants sont allophones...). Jusqu'ici, le département se basait sur l'UPEAA, l'Unité pédagogique pour élèves allophones nouvellement arrivés, et surtout sur les associations de bénévoles. Ces foyers devraient nous permettre d'être plus efficaces ». On n’en fait pas autant pour apprendre l'anglais aux habitants enracinés dans le coin.

« En Ille-et-Vilaine, plusieurs anciennes gendarmeries sont devenues des centres d’accueil, développe Gilles Pennelle. Quand c’était les gendarmes, on ne rénovait pas, mais pour les migrants, là, on rénove… Croyez-moi, leurs conditions d’accueil feraient pâlir d’envie bien des Français. » Comment les Bretons supportent-ils cela ? « On voit grandir dans la ruralité bretonne une vraie opposition. Les gens n’en peuvent plus, n’en veulent plus. La multiplication de ces implantations, les gens la vivent comme une immense injustice. » Une injustice qui risque de durer, car on ne voit pas se dessiner la fin du rouleau compresseur migratoire. Les arrivées de migrants dans le Finistère sont chaque année plus nombreuses.

Samuel Martin
Samuel Martin
Journaliste

Vos commentaires

49 commentaires

  1. Les bretons ont toujours voté à gauche, ils voulaient du « social ». Ces gens là n’ont toujours pas compris que le social, c’est pour les immigrés ! Et ce sont eux qui les financent, avec leurs impôts, les plus élevés du monde (confirmé ce jour).
    Ces gens là déplorent les effets dont ils cherissent

    • Eh, oui, il faudra élire aux prochaines élections les non-immigrationnistes. Mais ces électeurs de gauche-compatibles-Macron auront-ils compris ? Peut-être faut-il leur conseiller la lecture de BD Voltaire pour leur ouvrir l’esprit… Une cure d’intelligence et de bon sens ne peut pas nuire…

      • Peut-être que leurs coiffes leur sont descendues sur les yeux et les oreilles et enferment leur cerveau dans des coffres blindés. Attendons les prochaines élections! S’il n’y a pas trop de « cornes de brume » ça pourrait peut-être changer! Mais les Bretons ne sont-ils pas traités de… « Tête de Granit »?

  2. La France se ruine pour les MNA alors que nos étudiants vivent dans la misère et font la queue, pour certains, devant les Restaurants du coeur. Les MNA ont leurs repas chauds assurés dans les hôtels qu’on réquisitionne pour eux. Je voudrais qu’on compare ce qu’on donne à chaque MNA avec les dépenses consenties pour chaque étudiant.
    Pas de tests osseux; tous dehors dès lors qu’ils se prétendent mineurs. Ce concept de MNA ne devrait même pas exister. Si le RN arrive au pouvoir, j’ose espérer que la première chose qu’il fera sera de dénoncer cette interdiction d’expulser les MNA. Qu’ils retournent chez leurs parents ou à l’aide à l’enfance de LEUR pays.

    • je suis bien d’accord avec tout ce que vous dites du début à la fin de votre texte, mais derrière notre écran nous n’agissons pas, je parle par exemple de distribution de tracts, au sujet des étudiants , ou bien de s’organiser pour porter une plainte, l’Etat ne s’occupant pas de ces mineurs lorsqu’ils sont dans la rue ! une vraie jungle ! si l’Etat accepte ce concept qui n’est pas si vieux, – et pourquoi ? sinon qu’il s’agit d’ une organisation bien orchestrée -, l’Etat doit « surveiller » ces nouveaux « enfants  » tombés du ciel, comme nous nous surveillons les nôtres, ce qui n’est pas le cas !!c’est une très grave faute, ces nouveaux migrants n’ayant aucune éducation, ou bien celle de leur pays !!

  3. mineur non accompagné, une appellation largement dévoyée mais une réalité problématique tant en matière de sécurité que de finances publiques. L’esprit et les admirables traditions celtiques en voie d’évoution ?

    • Une évolution langagière maladroite, comme « mineur non accompagné », nous contraint à trouver un nouveau terme plus adapté et plus fonctionnel. Nous proposons « mi-majeur », plus proche de la réalité du terrain et de l’intelligence humaine développée…

  4. Le grand nettoyage parisien est en marche, on ne passe pas l’éponge détergeant sur la laideur des quartiers squattés par les tentes de migrants qui font un horrible désordre au vue de ces milliers d’étrangers venus voir le J O mais les étaler dans les campagnes encore pour le moment de moins en moins tranquilles mais de plus en plus problématiques tel les services médicaux, les transports en commun et ces nouveaux arrivants n’y vont rien arranger. Dans mon village il n’y a pas si longtemps la mairie était ouverte quatre jours ouvrables pas semaine, à présent deux demis journée. Pas de poste et autre services.

  5. Seul le contenu dans l’enveloppe électorale changera les choses.
    Encore faut-il que les bretons changent leur préférence politique d’épaule, et renvoient à leurs chères études, les élus de gauche, comme de droite môle.

  6. Ces pauvres MNA (mineurs et majeurs non accompagnés) vont être contents ! À leur arrivée en Bretagne (comme ailleurs d’ailleurs) ils vont avoir droit à un téléphone portable tout neuf dans lequel ils pourront dire : Allo, phone, y a quelqu’un !!!

  7. Mineurs ou Majeurs, « non accompagnés », même combat, ce sont tous des « MNA », comme pigeon et cochon sont de la volaille

  8. Oh rage! oh désespoir !0h vieille France meurtrie!
    Réveillez vous Français,réveillez vous bretons,l’envahisseur arrive et s’installe dans vos campagnes ,dans vos villages .

  9. Quelles chances et quelle chance pour nous… On va enfin trouver l’emploi d’argent dont on ne sait que faire. Il faut voir çà comme un investissement.

  10. Il y a des électeurs là bas, ils votent pour qui? En juin 2024, ils vont voter pour Bardella et sa liste? J’attends de voir….

  11. C’est l’histoire du sapeur Camember ou des Shadoks qui pompaient, pompaient…il en arrive toujours plus et comme un clandestin mineur qui pose le pied sur le sol français ne peut pas être refoulé, l’on assiste à des débordements, à une submersion permanente dans certaines métropoles. Mais en bon socialiste, l’incapable qui dirige ce pays, considère qu’il en faut pour tout le monde et a donc décidé de métastaser toutes les régions. Et c’est notamment le cas de la Bretagne, en retard par rapport à d’autres contrées. Le sieur de Calan, qui vitupérait à Quimper lorsqu’il était dans l’opposition, se prête au jeu, se drapant dans une dignité comptable. Comment faut il lui dire qu’on n’en veut pas de ces clandestins, ni à Loperhet, ni à Brest, ni ailleurs, cela suffit ! Qu’il prenne son courage à deux mains et s’oppose ! Qu’il prenne exemple sur la Corse, par exemple !

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