Mieux qu’un droit de vote à 16 ans, un scrutin pour les 14-17 ans !
Cela se confirme : la gauche veut abaisser le droit de vote à 16 ans alors que, déjà, trop de 18-25 ans « oublient » d’aller aux urnes. Selon la chaîne Public Sénat, le 27 octobre, Patrick Kanner, président du groupe socialiste, a annoncé qu'« une proposition de loi sera débattue en séance le 9 décembre […] pour un nouveau pacte de citoyenneté avec la jeunesse par le vote à 16 ans… ».
Qu’ont-ils, ces élus, à vouloir jeter, du haut d’une tribune, dans le bain électoral, des gamins de 16 ans sans même les initier au b.a.-ba de ce monde politique où les chemins sinueux réservent bien des arcanes ? Mon petit a obtenu, dès l’âge de 5 ans, son premier brevet de natation décerné par un maître-nageur sauveteur ! J’aimerais qu’il en soit de même pour sa vie de citoyen et qu’ado, il soit initié à ses futures responsabilités d’acteur de la vie politique sans être contraint, à 16 ans, de se jeter sans préparation dans ce bain essentiel à la vie du pays.
Ces élus - certainement dans l’espoir que le vote des 16-18 ans leur soit favorable - veulent jeter dans le marigot politique, au risque qu’ils s’y noient (socialement parlant), ces gamins qu’ils croient mûrs. Ils se trompent : selon les chercheurs de l’université de Cambridge (Royaume-Uni), le cerveau humain ne termine sa formation que vers l’âge de… 30 ans ! Et non à 21 ans ou à 18 ans, comme nous le pensons en référence aux âges de la majorité légale. Passer de l’enfance à l’âge adulte est, selon le Pr Peter Jones, coauteur de l’étude, « une transition bien plus nuancée qui s’étend sur plus de trois décennies » (20minutes.fr, 20/3/2019).
D’où cette idée : pourquoi ne pas légiférer afin d’organiser, à l’image des conseils municipaux de jeunes, des scrutins électoraux réservés aux 16-17 ans ou même dès 15, voire 14 ans ?
Cela aurait deux avantages : les adolescents seraient initiés au vote et apprendraient peu à peu, à leur allure, à s’intéresser à notre vie politique et leurs aînés sauraient ainsi ce que pense réellement la génération qui arrive, son vote étant décompté à part.
Ils ne seraient qu’électeurs et non candidats. De ce fait, les jeunes pourraient suivre la même campagne que les adultes ; les bulletins seraient les mêmes ainsi que les bureaux de vote, mais avec des urnes et un émargement réservés aux « moins de 18 ans ». Enfin, la différence entre les résultats des deux scrutins, adultes et jeunes, serait visible alors que la confusion sera inévitable si le droit de vote passe à 16 ans, puisque les bulletins se retrouveraient dans les mêmes urnes… Que des avantages.
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