Merwane Benlazar viré de France TV : merci les réseaux sociaux !

Face à un islamo-gauchisme toujours plus décomplexé, les réseaux sociaux permettent d'alerter les consciences.
Capture écran France 5
Capture écran France 5

Une petite chronique et puis s’en va. Nouvelle recrue de l’émission C à vous, sur France 5, Merwane Benlazar n’aura finalement pas fait de vieux os à son poste. Le voilà déjà débarqué de France Télévisions, moins d’une semaine après son intronisation. « Est-ce que des propos ont été tenus par ce chroniqueur qui sont scandaleux ? Oui. Donc, suite à ces propos, France Télévisions en a tiré les conséquences : il ne sera plus à l’écran », a assuré, mercredi, au Sénat, le ministre de la Culture Rachida Dati.

De quels propos parlait le ministre ? Il s’agit essentiellement d’anciens tweets dans lesquels le jeune « humoriste » évoquait la charia, affirmait que « la place d'une femme est à la demeure auprès de son père » ou accusait ceux qui estiment que la religion relève de la sphère privée de tenir un « discours d’extrémiste xénophobe ». Dans une chronique sur France Inter, il qualifiait par ailleurs de « porcs » les téléspectateurs du concours Miss France. « Au nom de toutes les femmes, de leur liberté, de leurs droits chèrement gagnés ici et bafoués par les islamistes partout à travers le monde, une seule question : pourquoi ? », s’était émue la députée européenne Nathalie Loiseau.

Vive les réseaux sociaux !

Que retenir de cette affaire ? L’utilité des réseaux sociaux, pour commencer. Si ces plates-formes constituent globalement une plaie pour l’humanité, elles offrent aussi une plus grande liberté d’expression et l’émergence de mouvements citoyens salutaires. Sans X, il aurait été difficile de cerner l’idéologie du sieur Benlazar. Sa barbe et son accoutrement n’auraient pas constitué un dossier suffisant. « C’est grâce à ses publications accessibles sur son compte X que j’ai pu alerter sur ses propos, confie à BV Lara Fatimi, l’avocate qui, en premier, a attiré l’attention sur l’étrange profil de l’humoriste. Mon tweet a ensuite été largement relayé et c’est ce qui a permis que le sujet soit traité par les médias et qu’il remonte jusqu’à la ministre de la Culture. Comme réseau social, X a été un outil utile dans la rapidité de traitement de ce sujet et dans sa capacité à lui donner un écho. »

La mobilisation d’internautes vigilants permet de mettre au jour des affaires qui, sinon, passeraient sous les radars. Sans X et ce que la gauche nomme la « fachosphère », pas d’affaire Lola, pas d’affaire Thomas. Le meurtre de Philippine aurait, lui aussi, été probablement étouffé sans l’indignation des twittos. Tout récemment, encore, le réseau social d’Elon Musk a permis de remettre sur le devant de la scène les viols de masse commis en Angleterre par des gangs pakistanais, qui avaient largement été tus par la presse convenue.

Et c’est d’ailleurs en raison de ce pouvoir de pression sur des médias réticents à évoquer certains sujets que la gauche cherche à censurer X. Dans l’affaire Merwane Benlazar, ils sont nombreux à avoir dénoncé des « attaques racistes », une « vague de haine » à connotation islamophobe lancée en ligne. « Pays de racistes dégénérés », a ainsi commenté Sylvain Chazot, journaliste à Libération. Rappelons que ce sont pourtant les mêmes qui organisent, quotidiennement, des cabales en ligne contre leurs adversaires politiques ou se réjouissent de voir de élus de droite jetés en pâture en raison d’anciens tweets jugés problématiques… « Ceux qui dénoncent une "campagne de haine" mobilisent une mécanique désormais bien connue : provocation/victimisation/ciblage. La séquence victimisation repose sur l’accusation de racisme et d’islamophobie ; on a eu la même rhétorique avec le voile et l’abaya », analyse Lara Fatimi.

Une gauche charia-compatible

La désinhibition totale de la gauche médiatique est l’autre enseignement de cette affaire. Au sein de l’audiovisuel public, le sentiment d’impunité est tel qu’on s’autorise désormais à mettre à l’antenne un individu comme Merwane Benlazar. Son look crypto-salafiste n’a manifestement posé aucun frein à son embauche. Il lui a au contraire, peut-être, ouvert des portes ? « Ce recrutement souligne la naïveté coupable des décideurs du service public, commente Lara Fatimi. C’est à la fois aberrant et logique : logique, car c’est le résultat d’un entrisme islamiste à l’œuvre depuis 40 ans. »

Interrogé par l’AFP, le groupe Mediawan, qui produit l’émission C à vous, n’a pas exprimé le moindre regret. Au contraire. Il a indiqué que la chronique du jeune barbu n’avait occasionné « aucun manquement à ses obligations de la part de France Télévisions », semblant déplorer la polémique née sur X. Copropriétaire du Monde mais aussi actionnaire du groupe Mediawan, Matthieu Pigasse est allé encore plus loin et a carrément apporté son soutien à Merwane Benlazar. Il faut croire que le sexisme et l’extrémisme religieux n’indisposent pas la gauche progressiste lorsque ceux-ci proviennent de jeunes musulmans...

Qu’adviendra-t-il, désormais, de Merwane Benlazar ? Nul doute que de bonnes âmes auront à cœur de lui donner une seconde chance. Car si France TV a jugé plus prudent de l’exfiltrer sans tarder, ses autres employeurs n’en feront pas forcément autant. « Je note que Mme Dati a indiqué qu’il n’officierait plus sur France TV, mais n’a rien dit sur sa présence sur France Inter… », ajoute l’avocate Lara Fatimi à BV. Contacté à ce sujet par la rédaction, Radio France n'a pas encore répondu à nos sollicitations.

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

47 commentaires

  1. Quel est le montant de l’amende infligée par l’Arcom pour les propos abjects et haineux tenus sur cette chaîne du service public, financée par le contribuable ? On attend d’apprécier l’impartialité de cet organisme également financé par le contribuable.

  2. Bravo Madame Dati de nous avoir entendu , cet individu porteur de haine et de signes religieux du salafisme n’a rien à faire sur les chaînes publiques !

  3. Pas plus tard que ce matin, un journaliste est venu s’insurger de l’éviction du personnage sur les antennes de France Inter. Facile de minimiser les faits en arguant sur le port d’un bonnet – tout le monde ne porte t’il pas un bonnet en hiver ? – Pour la barbe, idem, nombre de Français portent la barbe et ne sont pas des salafistes…. Ainsi, il est toujours possible de trouver des arguments pour défendre l’indéfendable en comparant ce qui n’est pas comparable. A ceux qui ont assez de jugeote pour faire le tri et mettre en défaut ces gauchistes à bout de souffle.

  4. Il faudra comprendre une fois pour toute que la liberté d’expression des réseaux sociaux, même si elle chagrine les belles âmes, n’est que le reflet de la société. On ne peut empêcher personne d’avoir des idées noires, des pensées malsaines, des propos violents. On peut tout au plus ne pas en tenir compte ou laisser ceux qui sont choqués y répondre. L’homme ne naît pas bon et pur comme on voudrait nous le faire croire.

    • En même temps, il n’est pas nécessaire de faire des réseaux sociaux une poubelle.
      On n’est pas obligé de s’épancher dès qu’on a des états d’âme. Un peu de (re)tenue, bon sang.

  5. La haine de la gauche envers les Francais est sans borne, mais au moins elle s’étale au grand jour et va peut-être faire réfléchir quelques uns

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