Marcher pour la vie, c’est aussi marcher pour la France

Oui, aujourd'hui, dimanche 21 janvier, je vais naturellement prier pour le repos de l'âme de Louis XVI, assassiné par la folie des hommes. Mais je vais aussi rejoindre, place Dauphine à Paris, la Marche pour la vie ; pour montrer aux Français, à nos députés, à tous nos hommes politiques que la vie vaut la peine d’être vécue et que toute vie naissante est une chance pour le monde ! Comme l'affirme le communiqué des organisateurs.

Car c'est une autre folie des hommes que d'interrompre, chaque année, 225.000 vies. 225.000 vies supprimées. 225.000 enfants qui ne verront pas le jour. Alors que la courbe démographique française est en chute libre depuis des décennies. Simone Veil ne voulait pas d'un tel désastre quand, avec la bénédiction de Giscard d'Estaing et de Chirac, elle a fait voter, le 17 janvier 1975, cette fameuse loi pour l'interruption volontaire de grossesse. Cette loi avait été adoptée afin de dépénaliser l'avortement, mais ne voulait pas en faire un droit absolu, fondamental.

Il aura fallu des députés subjugués par les puissants lobbies féministes et les harpies du Planning familial pour transformer l'esprit de cette loi en une promotion de l'IVG, allant même jusqu'à considérer cette intervention comme un vulgaire acte médical remboursé en totalité par notre généreuse Sécurité sociale. Sans oublier les sites pro-life à qui le délit d'entrave numérique interdit, désormais, de convaincre les femmes de laisser vivre leur futur enfant.

Il aura fallu, aussi, une omerta médiatique depuis 1975 aboutissant à faire accepter comme acquis l'élimination de près de dix millions de bébés. Et, hier encore, France Info (qui porte bien mal son nom) annonçait "des milliers de manifestants pro-vie à Washington" alors qu'ils étaient quelques centaines de milliers à avoir affronté le froid glacial. Je ne mentionne même pas le ton sarcastique de la dépêche soulignant que M. Trump (non pas "le président Trump", non, "monsieur Trump") avait choisi de s'adresser personnellement à la foule réunie devant la Maison-Blanche, pour lui dire son indéfectible attachement au droit à la vie, devenant ainsi le premier président des États-Unis à avoir participé à une manifestation anti-avortement. Et que penser de France Info, qui traite de menteur le même président qui a osé dire dans son discours qu'aux États-Unis, des avortements étaient effectués jusqu'à neuf mois de grossesse, ce qui est, hélas, la triste mais rare réalité. Les photos de bébés démembrés dans les poubelles ne sont pas d'odieux montages ! Et que penser du trafic d'organes de bébés avortés alors qu'ils étaient en état de vivre...

Alors, pour protester, pour demander pardon à ces millions de victimes innocentes qui ne demandaient qu'à pouvoir, qu'à vouloir vivre, à sourire, à être protégés par leur maman, sur le pavé parisien, nous serons peut-être 50.000, peut-être plus, malgré le silence - ou, pire parfois, le sarcasme - des médias sur cette manifestation. De nombreux médecins marcheront en tête. Beaucoup de prêtres se glisseront aussi dans le cortège, encouragés par plusieurs évêques, dont le cardinal Barbarin. Pour interpeller nos politiques.

Car c'est un sujet éminemment politique. Comment ne pas lier ces millions de disparitions légales à cette volonté mortelle d'ouvrir nos frontières à des millions de migrants ? Comme l'a dit le Front national, "le gouvernement préfère subir une immigration de masse plutôt que de promouvoir une véritable politique familiale". 262.000 permis de séjour délivrés en 2017, 225.000 avortements... Marcher pour la vie c'est aussi marcher pour la France.

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Floris de Bonneville
Journaliste - Ancien directeur des rédactions de l’Agence Gamma

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