Livre : Le CO2 est bon pour la planète, de Christian Gérondeau
Les Éditions L’Artilleur viennent de rééditer le livre de Christian Gérondeau intitulé, de manière un peu provocante, Le CO2 est bon pour la planète. Christian Gérondeau est un ancien élève de l’École polytechnique ; il dirige le groupe de réflexion X-Climat, ce qui lui vaut les foudres des clercs de la pensée unique.
Cet ouvrage contient une grande quantité d’informations importantes concernant le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) mais aussi la disparition des famines et le reverdissement de la planète, lesquels sont liés à l’augmentation du taux de CO2 contenu dans l’atmosphère. L’augmentation du taux de CO2 améliore les rendements agricoles et permet aux plantes de mieux supporter la sécheresse, d’où le reverdissement du Sahel et la disparition progressive des famines dans cette région déshéritée.
Dans ce livre, Christian Gérondeau montre que l’existence du lien supposé entre l’épisode de réchauffement climatique, qui eut lieu entre 1975 et 1998, d’une part, et l’augmentation du taux de gaz carbonique dans notre atmosphère, d’autre part, n’est pas prouvée. L’arrêt de l’élévation de la température moyenne depuis 1998 (qui est ignoré par quasiment tout le monde, mais reconnu par le GIEC) met en échec la théorie de cet organisme dont le modèle ne permet pas d’expliquer cette « pause » de la température. Ce que nous savons, à ce jour, c’est que la température moyenne de l’atmosphère terrestre a augmenté d’environ un degré depuis le début de l’ère industrielle (de manière irrégulière, avec des phases de réchauffement et de refroidissement) et que, depuis vingt ans, elle n’augmente plus, pas plus, d’ailleurs que la fréquence des événements climatiques extraordinaires, alors que les émissions de CO2 d’origine anthropique n’ont cessé d’augmenter.
Une partie de ce livre est consacrée au GIEC, à son mode de fonctionnement et à ses pratiques. Le GIEC se présente comme un organe constitué d’experts - ce qu’il n’est pas. Il utilise, certes, les travaux d’experts choisis pour leur compatibilité avec ses objectifs, mais il n’est pas un centre de recherches comme le croient beaucoup de gens. En fait, le GIEC, tout comme l’ONU dont il dépend, est un organisme politique qui mène une action politique. Ainsi, Ottmar Edenhofer, le président du groupe III du GIEC, a déclaré, en 2010, à la veille du sommet de Cancun, que la « politique climatique » visait à la redistribution des richesses dans le monde et qu’« elle n’a désormais pratiquement plus rien à voir avec la politique de l’environnement »...
Mais la redistribution des richesses par ladite « politique climatique », qui est axée sur la création de « fermes éoliennes » et de champs de capteurs solaires, est-elle la meilleure façon de sortir les pays du tiers-monde de leur misère ? On peut en douter parce que ces énergies intermittentes impliquent la création de moyens de stockage extrêmement onéreux. Suivant l’exemple chinois, ces pays font construire de très nombreuses centrales à charbon parce qu’ils ont compris que c’était la seule façon de mettre un terme à leur extrême pauvreté dans des délais courts (les centrales à charbon ne coûtent pas cher, elles sont construites rapidement et le charbon est bon marché et disponible en Chine, en Inde et en Afrique). Quoi que fassent, désormais, les Occidentaux dans ce domaine, ils n’infléchiront pas cette tendance lourde. Nos politiques de réduction des émissions de CO2 seront sans effet significatif (10 % seulement de ces émissions sont le fait des Européens ; quant aux États-Unis et à la Russie, ils n’adhèrent pas au credo du GIEC) et très coûteuses.
Un livre à lire par tous ceux qui veulent réfléchir en toute liberté à ce qui est devenu une chasse gardée des idéologues et des affairistes du « green business ».
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