Les réseaux sociaux préférés des islamistes pour recruter la jeunesse

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On connaissait TikTok pour ses risques de pornographie et de proxénétisme, mais une autre menace plane sur la jeunesse : l’endoctrinement par les influenceurs musulmans. Une enquête de La Croix raconte des histoires sidérantes, comme cet adolescent de 13 ans qui exprime ses craintes de ne pas faire assez pour Allah après avoir entendu la vidéo de Redazere, un influenceur aux 1,7 million d’abonnés TikTok.

Ce qui distingue TikTok d’autres réseaux sociaux, et donc le rend potentiellement plus dangereux, c’est sa méthode adaptée à la « génération Z ». TikTok est une application mobile de partage de vidéo et de réseautage social. Lancée en 2016 par ByteDance, société chinoise, elle a connu un succès fulgurant avec, aujourd’hui, 1 milliard d’utilisateurs. Elle est plus utilisée aujourd’hui que LinkedIn ou Twitter. En France, la montée a été fulgurante, et sans doute facilitée par les confinements. Du début à la fin de l’année 2020, on est passé de 5 à 14,9 millions d’utilisateurs. Quatre millions de Français sont actifs quotidiennement sur TikTok.

Notons, aussi, que 57 % des 16-18 ans utilisent TikTok en 2021 ! Ce sont les mêmes qui délaissent Facebook pour Instagram. Facebook est utilisé par l’imam de Brest Rachid Eljay (2,5 millions d’abonnés) et l’imam de Roubaix Abdelmonaim Boussenna (800.000 abonnés). Ils délivrent des vidéos professorales et un enseignement académique qui sera par la suite diffusé sur YouTube, voire Twitter. Mais cela ne parle pas beaucoup à des adolescents hyperconnectés qui ont besoin d’immédiat. Ces adolescents préfèrent Instagram, ses photos accompagnées d’à peine deux lignes de texte, et surtout TikTok et ses courtes vidéos.

Les influenceurs ne sont pas, pour la plupart, des imams mais des hommes relativement jeunes, parlant un langage jeune, affichant sur leur vidéo des émoticônes et employant des phrases simples et percutantes telles que : « N’oubliez pas : l’islam modéré n’existe pas. L’islam que l’on vit, c’est l’islam de l’époque d’an-Nabi (le prophète), et on ne peut pas se permettre de le modifier » (Ilhan St, un influenceur aux 42.000 abonnés Instagram, 469.000 abonnés TikTok).

Un ancien imam l’a bien compris : « C’est totalement différent de YouTube où on trouve du contenu plus travaillé, à destination d’un public plus éduqué. Ici, c’est un public jeune, qui n’a pas réellement de base religieuse mais beaucoup de fausses croyances. Sur TikTok, c’est les bases, l’introduction. » Un réseau idéal pour ratisser large dans la jeunesse des banlieues.

Vos commentaires

4 commentaires

  1. Si ces musulmans veulent vivre l’islam de l’époque du prophète, qu’ils soient cohérents et n’utilisent pas les inventions des mécréants comme les ordinateurs, téléphones, etc !

  2. Si on peut agir contre les sectes, pourquoi ne pas agir contre TikToc, une dérive sectaire majeure ? Poser la question à Macron.

  3. La nouvelle forme de recrutement pour des jeunes qui ne comprennent rien et par manque d’intérêts. Les recruteurs ne sont pas « supprimés » de ces sites idiots, est-ce normal alors que d’autres pour moins que ça sont bloqués ?

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