Les non-vaccinés, boucs émissaires à jamais ?
Lors de son allocution, le 9 novembre dernier, Emmanuel Macron a encore une fois pointé du doigt les nouveaux moutons noirs de la République. Ils sont donc six millions, ces citoyens de seconde zone, ces « non-vaccinés » comme on dit, dont Emmanuel Macron avait déjà blâmé « l’irresponsabilité et l’égoïsme », le 25 juillet, lors de son discours à Tahiti.
On pourrait penser que les non-vaccinés s’étaient habitués aux insultes, moqueries et autres diverses privations de liberté. Sauf qu’aujourd’hui, le contexte est en train d’évoluer.
En effet, malgré un pays à plus de 75 % de vaccinés (un des plus vaccinés d’Europe), malgré la mise en place du passeport sanitaire dont « l’efficacité » a été largement vantée, malgré les obligations de port de masque qui durent depuis plus d’un an maintenant, malgré la suppression de la gratuité des tests pour écarter encore davantage les non-vaccinés des lieux dits de « contamination », malgré toutes ces mesures, à la suite desquelles on nous a tellement promis, la main sur le cœur, un « retour à la vie normale », malgré tout cela, aujourd’hui, manque de chance, l’épidémie repart !
Alors c’est un vent de panique qui souffle chez les « covidistes » ! Tout ce qu’on leur a promis depuis des mois serait-il une illusion ? Leur aurait-on menti ? Non, ce n’est pas possible, car les médias ne mentent pas (d’ailleurs, ils ont tous des cellules de fact checking, c’est bien connu). Ils se sont soumis à toutes les injonctions, ce qui se passe est donc injuste ! Devant une telle déstabilisation, il faut donc vite trouver un bouc émissaire, sous peine de voir son petit monde s’écrouler.
Même constat pour les dirigeants politique et les autorités scientifiques qui voient leurs prédictions et belles promesses se fissurer. Il faut désigner un responsable, et vite, avant d’être soi-même pris pour cible.
Fort de ce constant, c’est donc actionnée par l’allocution présidentielle et ses six millions de non-vaccinés que la machine politique et médiatique s’est mise en branle pour accuser, juger et condamner ces fameux six millions de non-vaccinés d’être l’unique cause de la reprise épidémique.
Ces six millions de Français qui se sont fait exclure des bars, des restaurants, des bibliothèques, des TGV, des cinémas et autres lieux de culture depuis des mois sous prétexte qu’ils étaient dangereux pour les autres. Ces six millions de Français qui, quand ils fréquentent un de ces lieux de « contamination », sont les seuls à être quasiment assurés d’être sains lorsque détenteurs d’un test négatif récent.
Ces six millions de Français devraient, désormais, porter la responsabilité de l’inefficacité de toutes ces mesures gouvernementales. Eux qui sont soumis à la mort sociale depuis plus de quatre mois. C’est d’une malhonnêteté sans nom.
Dans ce contexte, inspiré par nos voisins autrichiens, on entend quelques politiciens opportunistes évoquer un confinement des non-vaccinés ou bien des parlementaires réclamer le passeport vaccinal. Une dérive autoritaire n’a plus de limite quand on y a pris goût.
La folie « covidiste » est plus que jamais en roue libre, aujourd’hui, et je suis prêt à parier que dans quelques mois, après avoir subi l’obligation vaccinale pour tous, nous aurons la joie de voir les vaccinés trois doses demander le confinement des vaccinés deux doses, ces futurs nouveaux moutons noirs de la République.
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