L'Histoire n’a jamais été un long fleuve tranquille. Elle est toujours tragique pour les naïfs.

« Les emmerdements, ça vole en escadrille », m'avait dit Jacques Chirac.

Oui, 2018 nous a rappelé que les emmerdements volent en escadrille. Faut-il pour autant baisser les bras ? Il est vrai que la France n’est pas épargnée. Les crises se conjuguent en cinq chapitres :

1) La crise des gilets jaunes
Notre pays connaît une crise politique sans pareille. Depuis plusieurs années, les gouvernements Hollande–Macron poursuivent une politique de purge budgétaire, les yeux rivés sur les ratios de la Commission européenne : salaires, pensions bloquées, allocations familiales, investissements réduits. Cette politique a conduit les Grecs au bord de la guerre civile. Les Gaulois réfractaires ont d’abord plié l’échine mais la hausse des carburants et de la CSG, les ont poussés à la révolte et à manifester leur « ras-le-bol ».
Comment répondre ? Montrer les muscles et être droit dans ses bottes ne constitue pas une réponse adéquate si, au préalable, ne sont pas arrêtées les mesures sociales et économiques capables de répondre aux attentes du peuple. Dans ces conditions, lancer des cahiers de doléances, des débats de plusieurs mois, est un risque majeur qui va entretenir l’incertitude et la démagogie. Il faut que la démocratie représentative, certes très imparfaite et décriée, reprenne pied, au besoin avec de nouvelles élections pour la refonder.
Cela ne signifie pas rejeter toute forme de référendum d’initiative citoyenne. De Gaulle n’a-t-il pas institué le référendum de l’article 11 pour que chaque Français se sente le député d’un jour ?

2) Dérives communautaires – terrorisme endogène
Gérard Collomb, avant de quitter ses fonctions de ministre de l’Intérieur, a vu juste en déclarant que, dans certaines banlieues, on vit désormais côte à côte avant de vivre face à face. Les dérives communautaristes ruinent l’unité et la cohésion nationales.
Le terrorisme est désormais endogène, vicieux, il constitue une "5e colonne". Il faut donc une politique préventive pour agir contre l’idéologie mortifère du salafisme.

3) Les flux migratoires
L’histoire du monde est l’histoire des migrations. En 1957, Albert Camus, dans une lettre à Julien Green, s’inquiétait du déséquilibre démographique Nord-Sud : « Ils sont des centaines et centaines de millions. Ils ont faim et ils n’ont pas peur de mourir. Nous ne savons plus mourir, ni tuer. L’Europe ne croit à rien. »
C’est là un véritable avertissement. Les migrations sont le défi majeur du XXIe siècle, qui exige des réponses fermes : stabiliser les pays d’émigration, maîtriser la démographie, cesser toute politique d’appel à l’émigration. La signature du pacte de Marrakech est inopportune.

4) La politique étrangère et européenne
Je souhaite dénoncer ces pseudo-élites qui estiment que la France n’est plus le cadre d’action pertinent et qu’elle doit se sublimer, disparaître dans un cadre multilatéral et européen plus grand.
Faire disparaître la France pour mieux la défendre est une étrange conception.

5) Le dérèglement climatique
Dans les défis que la France doit relever, il y a le dérèglement climatique. Personne ne peut le nier, même si le débat sur les causes et les responsabilités est loin d’être clos.
Il faut lutter contre la pollution, mais les automobilistes parisiens sont-ils les responsables ? En sont-ils la cause ? Le lignite allemand et polonais est la cause principale de la pollution à Paris, tandis que le trafic maritime des cargos est le premier responsable planétaire de la pollution.

Alors, exister en tant que nation, tenir notre rang dans le concert des nations commandent de rétablir un État souverain pour maîtriser notre destin et retrouver la maîtrise de nos décisions.

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16 janvier 2019 à 18:33

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