Le café Joyeux à l’Élysée, de qui se moque-t-on ?
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À l’issue de la Conférence nationale du handicap organisée le 11 février, devinez qui servait les petits fours ?
Alors là, on sait les trouver, les personnes handicapées ! On les sort, on les montre et, surtout, on n’oublie pas de communiquer. En même temps, autant en profiter puisqu’avec le dépistage récemment voté, peu auront cette chance de pouvoir vivre une telle expérience et de fouler le prestigieux sol élyséen.
Mardi 11 février, Emmanuel Macron présidait la Conférence nationale du handicap, en présence de la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, ainsi que des associations et familles, écoles et fondations. Quoi de mieux, dès lors, pour terminer la journée en beauté et montrer qu’à l’Élysée on sait être « inclusif », que de prolonger la thématique ?
Ainsi, Aleteia relate cette bonne nouvelle : « C’est en effet toute l’équipe du café Joyeux Opéra, un coffee-shop parisien qui emploie des personnes avec un handicap mental, qui avait pris exceptionnellement ses quartiers dans la palais présidentiel pour faire le service. Les quatorze équipiers, comme on dit dans le jargon Joyeux, étaient accompagnés par le personnel présent sur place, distribuant macarons, brochettes de fruits et sourires. Ils étaient reconnaissables à leur caquette style gavroche et à leur habit noir agrémenté du logo jaune de l’entreprise, un visage avec un large smile. »
À l’issue de la conférence nationale du #handicap qui s’est tenue à l’Élysée le 11 février, ce sont des employés du @cafejoyeux qui ont fait le service. https://t.co/6So4LVPoBo
— Aleteia (@AleteiaFR) February 12, 2020
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On peut toujours voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Quelle magnifique leçon d’espérance nous offrent ces personnes dont on voudrait nous faire croire qu'elles sont différentes. Comme nous, elles peuvent vivre, rire, aimer, travailler et se réjouir d’un large smile, comme nous… Nous aurions tant à apprendre à leurs côtés pour grandir en humanité et gagner en simplicité. Alors nous devrions nous réjouir de ce passage à l'Élysée. Mais la réalité est autre.
À quelques jours seulement du vote de la loi par le Sénat permettant la traque encore plus poussée des embryons porteurs de handicap, il serait naïf de ne pas dénoncer cette hypocrisie médiatique et cette nouvelle forme d'incohérence de la Macronie.
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