L’association Renaissance catholique poursuivie pour une citation de la Congrégation pour la doctrine de la foi

liberté d'expression d'opinion

Pendant que le gouvernement, au nom de la liberté d’expression, commémorait la mort du professeur Samuel Paty, assassiné par un jeune djihadiste tchétchène pour avoir montré à ses élèves, durant un cours d’instruction civique, des caricatures du prophète Mahomet, se déroulait, le 18 octobre dernier, devant la XVIIe chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, le procès de Jean-Pierre Maugendre, directeur de publication du site Internet Renaissance catholique.

Poursuivi par trois associations, Stop Homophobie, Mousse et ADHEOS, le prévenu était accusé de « provocation à la discrimination à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle » pour avoir publié, le 13 juin 2019, un article intitulé « L’Église du Dieu vivant : la colonne et l’appui de la vérité », extrait d’un texte publié le 3 juin 2003 par la Congrégation pour la doctrine de la foi, placée à l’époque sous l’autorité du cardinal Josef Ratzinger, futur pape Benoît XVI.

L’incrimination visait les propos suivants : « Les autorités civiles ne doivent pas établir d’unions civiles ou légales entre deux personnes du même sexe qui clairement imitent l’union du mariage, même si de telles unions ne reçoivent pas le nom de mariage, puisque de telles unions encourageraient le péché grave pour les personnes concernées et seraient cause d’un grave scandale pour d’autres. »

Quand bien même, au grand étonnement d’ailleurs de la défense, la représentante du ministère public a requis la relaxe de Jean-Pierre Maugendre, arguant que les propos incriminés se limitaient à l’affirmation de la doctrine de l’Église catholique et qu’à ce titre, ils relevaient de la liberté d’expression et ne pouvaient être considérés comme une exhortation aux autorités civiles de ne pas unir des personnes de même sexe, la plainte déposée par les associations précitées a été déclarée recevable par le parquet, estimant que l’action engagée était donc susceptible de conduire à la condamnation du prévenu.

Nos tribunaux peuvent-ils censurer le pape ? Il est temps d’en finir avec cette hypocrisie et de s'interroger sur la l'état des libertés dans la patrie des droits de l’homme.

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