Lampedusa : l’extrême gauche française regarde ailleurs

migrants lampedusa

Les images du débarquement de six mille migrants en une seule journée, sur les plages désormais tristement célèbres de Lampedusa, commencent à faire le tour de l'Europe. L'île est bondée. Le curé de Lampedusa parle d'une apocalypse. La Croix-Rouge n'a pas le temps de traiter toutes les demandes au rythme que souhaitent les migrants, nos futurs compatriotes, et ces derniers couvrent son personnel d'insultes. On ne les avait probablement pas prévenus des subtilités administratives du Vieux Continent.

Ce qu'on leur a bien dit, en revanche, c'est qu'il fallait demander à être « dispatché » en France. Le média Livre noir s'est rendu sur place et a interrogé plusieurs de ces nouveaux arrivants. Nombreux sont ceux qui veulent aller en France, « parce qu'il y a les aides sociales, tout le monde me l'a dit », confirme l'un d'entre eux. Une responsable humanitaire a tenté d'empêcher les journalistes d'interviewer les migrants : une preuve vidéo, dans laquelle ils déclarent venir pour l'argent, serait malvenue pour défendre un dossier de demande d'asile - qu'elle sait donc, par avance, totalement mensonger.

Submersion migratoire ou non ?

Face à ce chaos, les experts eux-mêmes sont désemparés. Camille Schmoll, spécialiste des migrations, répond au Parisien de ce vendredi que ce ne sont pas les proportions affolantes de 2015, année durant laquelle un million de personnes avaient réalisé la traversée... mais ne récuse pas pour autant le terme de submersion. Les États européens eux-mêmes se déchirent : fini, les accords de gré à gré entre l'Allemagne et l'Italie. La question n'est plus traitée d'une manière apaisée - si tant est qu'elle l'eut été un jour.

Au sujet des causes de cette arrivée massive, que l'on n'a pas le droit d'appeler invasion mais qui y ressemble bien tout de même, les avis sont partagés. Pression des pays du Maghreb, dont la Tunisie ? Possible. Opération téléguidée par une puissance étrangère (la Russie, par exemple) ? Certains migrants interrogés par les journalistes disent ne pas avoir payé leur traversée. Tout cela est un peu curieux. Mais ça ne change rien au problème, qui est désormais devant nous et qu'il va falloir régler.

Mutisme à gauche

Les pouvoirs publics, tétanisés par la religion de l'accueil de l'autre, n'osent pas convoquer de référendum ni refuser d'accueillir des gens qui, objectivement, n'ont rien à faire en France ni en Europe. Pourtant, ce serait le moment : selon un récent sondage, 74 % des Français sont en désaccord avec la politique gouvernementale sur l'immigration. On pourrait donc changer de cap sans risquer de se mettre le peuple à dos... Le pape François sera à Marseille, le 23 septembre. Il parlera des migrations. Ce serait peut-être le moment de lui rappeler que la France a le droit de contrôler son destin.

Il y a, dans cette cacophonie brouillonne, cette charité perverse et maladive et ces atermoiements politiciens, un camp que l'on n'entend pas : la gauche, le camp du bien. Où sont passés ces gens si généreux, qui ne cessaient de répéter que les migrants venaient en paix, et que le réel (voir les terrifiantes statistiques du ministère de l'Intérieur ou le compte Twitter du collectif Némésis) ne cesse de démentir ? Où sont les acteurs, les chanteurs, les journalistes, pour qui la moindre des choses était d'ouvrir ses bras et ses portes à tous les vents ? Où sont les hommes politiques ? On ne les entend pas. Les comptes Twitter des Rousseau, des Panot, des Mélenchon sont désespérément muets. L'un d'entre eux seulement a parlé : Antoine Léaument, député LFI, serre un peu le bandeau sur ses yeux et livre cette analyse sur X : « Même s'il arrivait 6.000 personnes CHAQUE JOUR en Europe à partir d'aujourd'hui, il faudrait 205 ans pour atteindre le niveau actuel de la population en UE. » Une « submersion qui dure deux siècles », selon lui. Qu'ils soient muets ou qu'ils soient aveugles, la réalité n'attendra pas deux siècles pour se rappeler à eux.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

59 commentaires

  1. En 1981, pendant un voyage à Tunis, lors de la visite d’une boutique de tapis, (les arabes parlaient alors le français), l’un d’eux dit à un autre, « Tu vas en France et on te donne tout ». Ce rendant compte de notre présence , ils ont continué leur conversation en arabe. Donc le problème de la générosité française tous azimuts était déjà connue et appliquée. Devinez qui était élu en 1981? Les Tunisiens ont viré les Français , pourquoi pas puisqu’ils étaient chez eux .Pourquoi, nous, Fançais aurions nous l’obligation de les accepter chez nous? Et cela est valable pour tous les pays qui ont rejeté la France! La seule réponse qui me vienne à l’esprit est l’invasion. La Tunisie et l’Algérie ont ce qu’il faut pour vivre chez eux. En les acceptant en France, on cautionne la corruption de leur dirigeants.
    Victorine31

  2. Quand j’étais un jeune Officier de Marine, dans le milieu des années 1960, mes instructions étaient que toute personne recueillie en mer devait être ramenée a son port de départ ou … dans son pays d’origine !

    • Le problème, c’est que ces gens là vous diront qu’ils ne savent pas ou qu’ils ont oubliés leur pays d’origine. C’est d’ailleurs ce que leur disent de dire les passeurs.

  3. Les autorités italiennes seraient bien inspirées d’adresser un courrier type à tous les adhérents des partis de gauche encourageant cette immigration, leur demandant d’ ACCUEILLIR PERSONNELLEMENT CHACUN , un de ces pauvres hères débarqués à LAMPEDUSA …. (?)

  4. « On ne les avait probablement pas prévenus des subtilités administratives du Vieux Continent. » Subtilités ou pas, ce sont nos maîtres, et nous devons prévenir tous leurs désirs. Et que ça saute!

  5. Député LFI, Antoine Léaument, ça ne s’invente pas . »Même s’il arrivait 6000 migrants » par jour
    il faudrait 205 ans pour atteindre la population
    actuelle de l’Europe. » Un menteur, un ignare »? La croissance démographique fonctionne autrement.Si dans les années 1970, il y avait dans les 50.000 citoyens d’origine turque en France, 50 années plus tard il y en a un million (chiffres des consulats turcs en France) soit 20 fois plus.

  6. Quand y aura-t-il un avocat pour traîner devant la Cour internationale de Justice de La Hayes, les ONG spécialisées dans la traite d’esclaves moderne, et coupables de crime contre l’humanité ?

    • Les magistrats de la CIJ sont au minimum sympathisants des ONG, au pire directement rémunérés, avec Soros à la baguette.

  7. Nous sommes en face d’envahisseurs, c’est clair. Un peuple incapable de lutter contre des envahisseurs est envahi, c’est vrai depuis la nuit des temps. Ou nous réagissons ou nous mourrons. Qui a fourni les bateaux servant à envahir Lampedusa ? Que font nos services actions ? Ces bateaux auraient dû être « traités » avant qu’ils ne partent et même après leur départ. Qu’ont fait les Français lors de la tentative d’invasion par les Normands? Ils ont tués le maximum de Normands. Un gouvernement a le devoir d’exterminer les envahisseurs sinon il trahit son peuple et doit le payer.

    • Une bonne proportion de ces bateaux d’ONG naviguent sous des pavillons européens, Ocean Viking par exemple sous pavillon norvégien. Pourquoi n’a t-on pas obligé les Norvegiens à récupérer leur bateau et accueillir les migrants présents à bord ? Les pays doivent être responsables de leurs bateaux.

  8. Seule consolation peut-être, la submersion en cause risque d’atteindre M. Léaument et tous ses petits camarades et provoquer leur disparition…

    • C’est bien vrai, ça, et c’est notre malheur pour les futures élections : ne seront élus que les adhérents au système. Un point c’est tout.

  9. Si seulement on pouvait obliger les gens se réclamant de la gauche et des écolos ou possédant leur carte dans ces partis qui incluent celui de Macron bien entendu, à héberger les clandos ou à prendre les frais afférents à leur charge, cela effondrerait drastiquement leurs vocations humanistes. Parce que, suivant la nature profonde de ces gens-là on socialise les efforts et les dépenses, mais on privatise les avantages et les profits.

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