L’affaire Ferrand : deuxième bombe à retardement des « Montagnards »
Fillon n'est pas un personnage très intelligent. Il se gavait de façon grossière, et les affaires le concernant nécessitent le simple QI d'une volaille de basse-cour pour être comprises. En "bon chrétien", il s'était paré de la vertu pour faire sa campagne électorale des primaires, subodorant que la plupart de ses pairs, qui font de même avec l'argent public, le soutiendraient. Son but étant d'abattre l'ennemi public commun n° 1, Nicolas Sarkozy, il pensait pouvoir dormir tranquille.
Mais tout cela était sans compter sur les Saint-Just qui sommeillent dans la gauchosphère. Tous ces présidents de tribunaux de salut public que l'on retrouve dans les médias, une fois Sarko éliminé, se sont jetés sur Fillon comme des chiens enragés. Les apôtres du saint de Sablé se sont rapidement éloignés. Les faits qui accusaient leur prophète étaient trop faciles à comprendre pour le grand public. Et eux-mêmes étant entachés par des faits similaires, le plus simple était donc de le laisser crucifier.
Macron, personnage guère plus intelligent, mène lui aussi une campagne sur la probité, et oublie le sort qui a été réservé à Fillon. S'il a gagné la primaire du pouvoir suprême en chevalier blanc, il lui faut maintenant trouver une majorité parlementaire pour gouverner. Et voilà que nos Saint-Just se remettent en action.
Richard Ferrand, l'apôtre Pierre de Macron, se retrouve face à l'avant-garde de la meute : Le Canard enchaîné. Mais le clairon ne sonne pas, le temps de l'hallali n'est pas encore venu. Et, pour le grand public, l'affaire Ferrand est incompréhensible.
Oui ! Si M. Ferrand se goinfre d'argent facile, à la différence de M. Fillon, il le fait de manière plus sophistiquée. Il est bien l'élève d'Arsène Lupin, son Macron mentor. Cependant, à la vue du montage professionnel-privé-financier que ce socialiste bon teint a construit, la sonnerie finale de la chasse à courre va bientôt retentir.
À qui profitera le crime ? Fillon est tombé le premier. Macron va-t-il échouer dans sa quête d'une majorité, par affaire Ferrand interposée ?
Aurons-nous alors le temps des "Montagnards" à l'Assemblée ?
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