La statue de Béatrice de Savoie décapitée : wokisme, bêtise, ou les deux ?

béatrice de savoie

Dans la petite commune des Échelles (Savoie), la stupéfaction a saisi les quelque 1.000 habitants, ce mardi 31 octobre, devant la statue de Béatrice de Savoie, décapitée. « Nous avons découvert avec stupeur et incompréhension, comme beaucoup d’habitants ce matin, que la statue de Béatrice de Savoie avait été décapitée », a déclaré la mairie des Échelles sur son compte Facebook. Cette statue avait été inaugurée en 2016 par la municipalité, financée par l’association locale La Commanderie. Cette association compte d'ailleurs bien porter plainte contre cet acte malveillant. Surnommée, dans la région, la « bienfaitrice des Échelles » ou encore la « Bonne Dame des Échelles », l’Histoire a retenu de Béatrice de Savoie, comtesse de Provence (née vers 1198 et morte entre 1265 et 1267) et belle-mère de Saint Louis, ses larges donations aux habitants de la commune, où elle a vécu les dernières années de sa vie. « Elle avait participé au rayonnement de tout ce qui symbolisait déjà la naissance de la culture française », ajoute pour BV Dimitri Casali, historien et essayiste. La tête de la statue vandalisée n’a pas encore été retrouvée et personne, pour l'instant, n'a encore revendiqué cet acte, selon Le Parisien. Qui a fait cela ? Des « plaisantins », des « militants » ? Quoi qu'il en soit, l’enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie des Échelles.

Les statues, cibles privilégiés du wokisme

Décapiter l’Histoire, déraciner la religion deviendraient donc une manie, dans notre pays, et cela, jusqu'au cœur de nos provinces. Il y a les actes de vandalisme, comme celui des Échelles, mais il y a aussi les actions très officielles, parées de la défense à tout crin de la laïcité. Ainsi, dans la commune de La Flotte-en-Ré (Charente-Maritime), la statue de la Vierge doit être démontée dans les prochains jours, la Fédération de la Libre Pensée étant à la manœuvre. Aux Sables-d’Olonnes (Vendée), au terme d’un long combat judiciaire, c’est Saint Michel qui a dû quitter l'espace public. Il restera cependant visible des passants, au grand dam, sans doute, de ces laïcistes ! À La Réunion, la ville de Saint-Denis à reçu l’autorisation du ministère de la Culture et du préfet de déboulonner la statue de Mahé de La Bourdonnais (1699-1753), gouverneur des îles Bourbon et de France (La Réunion et Maurice), affirme Dimitri Casali pour BV.

« Jusqu’où va-t-on aller avant de réagir fermement ? » 

Face à cette volonté destructrice de gommer l’Histoire en ôtant du paysage culturel ses grandes figures, des voix s'élèvent. Ainsi, l’association Touche pas à ma statue se mobilise, entre autres, pour la Vierge de La Flotte-en-Ré : la statue a été bétonnée et cadenassée. Réagissant à la décapitation de la statue de Béatrice de Savoie, Élie Rabillard, président de cette association, déplore : « Le champ de l’effacement culturel continue de grandir : hier les statues chrétiennes, aujourd’hui les statues de l'histoire locale, demain celles des rois de France ? » Il poursuit : « Si les auteurs de la décapitation de la statue de Béatrice de Savoie et ceux qui sont à l’initiative du déboulonnement de la Vierge de l’île de Ré ne sont pas les mêmes, ils œuvrent dans le même sens : la destruction de notre patrimoine et de notre culture. »

Il est temps de réagir !

Dimitri Casali, auteur de l’ouvrage Ces statues que l’on abat, réagit à la décapitation de cette statue de Béatrice de Savoie : « Il faut parler de l’immense tristesse des populations locales, c’est leur histoire. C’est un symbole très fort de leur propre histoire régionale qui a été décapité. » Plus largement, il expose le grave danger que traduisent ces multiples destructions de fragments de notre culture : « Non seulement la France doit faire face aux attaques contre son Histoire de nos ennemis extérieurs, mais elle doit redouter encore plus les ennemis de l’intérieur. » Et de déplorer « l’ingratitude des Français d’aujourd’hui face à leurs ancêtres qui ont réussi à faire de la France le pays que l’on sait ».

Raphaelle Claisse
Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

32 commentaires

  1. Des plaisantins à notre époque ne font pas légion il faut être naïf pour le croire en cette période révolutionnaire.

  2. Nous avons dans ce pays et ses Dom Tom une promiscuité et des adeptes de la Doxa qui nous pourrissent la vie et rien n’est fait pour l’éradiquer! Ce phénomène se retrouve partout, EFFACER, EFFACER de manière à faire oublier jusque dans les futurs livres d’histoires « arrangés » et distribués dans l’enseignement!
    Ils n’y parviendront pas si enfin une réaction se fait jour, il n’y parviendrons pas si nous cessons de fermer les yeux à considérer comme faits divers tout et rien.
    Lâchez vos portables oubliez un peu beaucoup ces réseaux sociaux dont vous vous contentez des contenus en prenant pour argent comptant ce qui y est écrit. Ne perdez pas de vue qu’à ce train ou vont les choses la France, cette belle France ou tout le monde s’implante bizarrement est sur le point de disparaître et comme le titrait un quotidien populaire Koweïtien en Juillet 2010 à propos de l’Europe, donc nous entre autre  » Un jour on regrettera l’Europe ».
    A méditer.

  3. Comme le Président de la République a déclaré que l’Histoire de France a commencée à la Révolution Française, ouvrant donc la porte au vide de ce qu’i s’est passé avant, certaines personnes de l’extrême conquérante se croient permis de décapiter l’Histoire encore debout….

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