La santé mentale, grande cause nationale. Sommes-nous devenus dingues ?

Source gallica.bnf.fr : BnF
Source gallica.bnf.fr : BnF

Invité de Laurent Delahousse au JT de 20 heures, dimanche soir, sur France 2, le Premier ministre a déclaré la santé mentale « grande cause nationale pour 2025 ». Les chiffres sont en effet alarmants. Les statistiques officielles disent que 13 millions de Français souffrent de troubles psychiques et psychiatriques, et 40 % des 18-24 ans présentent des symptômes dépressifs. Ajoutons à cela, selon les mêmes données officielles, qu’un tiers des postes de praticien hospitalier ne sont pas pourvus et que le volume de lits en psychiatrie diminue alors que le nombre de patients a été multiplié par deux, ces vingt dernières années. « Les chiffres sont devenus plus importants au lendemain de la crise [du Covid, NDLR]. La santé mentale représente près de 23,3 milliards d'euros, soit près de 14 % des dépenses totales de santé, alors que la prise en charge des patients semble s'être détériorée depuis trois ans », explique le ministère de la Santé.

La France est bien malade de la tête, c’est pourquoi un Conseil national de la refondation de la santé mentale avait été programmé cet été, mais la dissolution en a eu raison. La psychiatrie pouvait attendre…

Et si l’on se demandait pourquoi ?

Vouloir remédier au problème de la psychiatrie et à la pénurie hospitalière est sans aucun doute une urgence, mais c’est, nous semble-t-il, prendre le problème par le mauvais bout. En effet, il nous paraît tout aussi, sinon plus, urgent de s’interroger sur les causes d’une telle maladie nationale, laquelle représente le premier poste de dépenses du régime général de l'assurance maladie par pathologie, avant les cancers et les maladies cardio-vasculaires. En octobre 2023, on évaluait le coût économique et social des troubles psychiques à 109 milliards d’euros par an.

Alors, pour parler trivialement : qui est « dingue », dans ce pays, et pourquoi ? Contrairement à ce qui se pratique dans les pays anglo-saxons, questionner le « qui » est une démarche fort mal vue, en France. L'extrême gauche s’offusque du moindre comptage par peur du « retour aux heures les plus sombres de notre Histoire ». Avant, donc, de se pencher sur cette épineuse question, on peut déjà mettre certaines données en parallèle car, à l’évidence, elles sont corrélées aux chiffres de la psychiatrie.

Qui forme le gros contingent des malades ?

Un indice nous est donné par le traitement médiatique des affaires criminelles. Pas un crime, ou presque, pas une agression, un viol, un égorgement sans qu’on ne nous annonce que l'auteur des faits est atteint « de troubles psychiatriques ». Ce fut le cas pour l'agresseur de Sarah Halimi ou encore celle de la petite Lola, pour ne citer qu'eux.

Nous le disions plus haut : la France n’aime pas les statistiques qui contreviennent au discours de la diversité heureuse. Pourtant, en fouillant bien, on trouve des chiffres prouvant ce que l’on constate tous les jours : avant de représenter l'Eldorado, l’immigration est d’abord un drame pour l’immigrant ! Deux psychiatres, les Drs Thomas Favard et Marie-José Dealberto, se sont penchés sur le « Risque accru de schizophrénie et de psychose chez les immigrés ». Or, « la France est un pays d’immigration, avec une longue tradition d’accueil des étrangers ». Malheureusement, écrivent-ils, « très peu d’études épidémiologiques ont été effectuées en France sur le risque de développer une schizophrénie ou une psychose chez les immigrés. De même, peu d’études se sont penchées sur les caractéristiques cliniques propres aux immigrés. » Des immigrés auxquels notre incurie impose souvent des conditions de vie déplorables, bien loin de leurs rêves.

Le peu d’études qu’ils ont compilé à partir des données hospitalières montre pourtant dans ces populations une fréquence accrue des risques de schizophrénie, de troubles délirants, ainsi que des diagnostics de troubles de l’humeur avec symptômes psychotiques, tout « en excluant les psychoses d’origine toxique ou organique ». Cela, avec une fréquence « beaucoup plus élevée pour les sujets originaires d’Afrique subsaharienne ». Il n'y a que des statistiques partielles, car on refuse les statistiques ethniques, en France. On pourrait rapprocher ce phénomène des chiffres des prisons ou de la consommation de drogue, mais, là aussi, il n'y a pas de statistiques sérieuses à l'échelle nationale. Cela réduit sérieusement les chances d'identifier clairement le problème et de le résoudre.

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Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

14 commentaires

  1. En URSS aussi la santé avait été déclarée cause nationale et on a vu fleurir les hopitaux psychiatriques où on enfermait ceux qui ne pensaient pas selon la ligne du Parti.

  2. L’analyse que vous faites est sans doute juste, juste une remarque il serait sans doute intéressant de faire le point sur l’augmentation des visites chez le psychologue, le psychiatre et des arrêts maladies qui en découlent pour sans doute parfois de bonnes raisons mais quand même rappelons-nous des combattants de la guerre de 14/18 pour ceux qui en sont revenus qui dès leur retour sont allés bosser sans passer par les services de psychiatrie (pour une grande majorité) pour avoir vu des horreurs et que aujourd’hui parce que on a entendu au loin une déflagration on court voir son psy, je reste très réservé envers ces malades.

  3. Ce ne sont pas les symptômes du « mal vivre » qu’il faut éradiquer mais les causes de cet état. Les Français n’en peuvent plus!….C’est la France qui est malade.

  4. On met beaucoup de mots et de maux sur le dos du covid !! Ne faudrait-il pas voir ce « déferlement » de cas dépressifs sur la base de la « sociétalisation » à outrance du pays, des réseaux sociaux et une addiction aux nouvelles technologies (smartphones, tablettes et autres gadgets ?

  5. Nous sommes chez les fous…..alors oui il y à un problème de santé mentale. 11 millions d’électeurs passés à la trappe

  6. « La France est bien malade de la tête » Ça on avait bien vu, avec tous les malades qui nous gouvernent, nul besoin d’être un expert psychiatre pour le diagnostiquer.

  7. Et le cannabis qui affecte le développement cérébral des ados . La schizophrénie a augmenté de 30% dans les états où le cannabis a été légalisé.

  8.  » des immigrés auxquels notre incurie impose souvent des conditions de vie déplorables » dites vous.
    Notre « incurie » apparaît ainsi une cause essentielle du problème psychiatrique de certains immigrés.
    Je crains cependant que si on soignait mieux les immigrés, cela ne réduirait pas le nombre de cas posant problème. En effet il me semble raisonnable de penser que bon nombre des immigrés fous en France l’étaient déjà dans leur pays d’ origine, leur causant une souffrance propre à les inciter à changer de milieu et donc de pays, et une inconscience du danger possible de la migration ou une impulsivité irrépressibles les faisant céder aux promesses de bonheur en France. Ils causent aussi une souffrance à leur entourage avec des désagréments propres à ne pas les retenir au pays. Ce d’autant que chacun considère probablement que, malgré son « incurie », la France a encore un système de santé psychiatrique et une protection sociale des déficients valant mieux que ceux des pays africains d’ origine.

  9. La santé mentale cause nationale en 2025…Encore une diversion gagnante car elle permet d’une part, de dissimuler l’effondrement économique en parlant d’autre chose et d’autre part, de justifier la rééducation mentale des français souhaitée par le système (bienpensance obligatoire, recours au vaccin pour tout, obéissance, UR vénérée…)

  10. il faut repenser les états psychiatriques et remettre les centres en vigueur les les hôpitaux pouvant accueillir ces personnes, cela soulagera un peu les prisons, surtout que ces personnes présentant des pathologies de ce type sont en augmentation avec les consommations de différentes drogues, ne pas oublier de supprimer les aides à ces personnes elles viendront en compensation des soins prodigués.

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