La gauche meurt mais ne se rend pas : Jean-Luc Mélenchon sauve l’honneur !

mélenchon

Commenter les résultats électoraux de la gauche, au soir de ce premier tour d’élection présidentielle, participe de l’oraison funèbre. En effet, le PS Anne Hidalgo ? 1,8 %. Le PC et Fabien Roussel, 2,4 % ? EELV et Yannick Jadot, 4,5 % ? Le seul qui sauve la mise de la gauche française ? Jean-Luc Mélenchon et ses 21 %.

Première leçon. Cette gauche naguère donnée pour être de « gouvernement » est hors jeu. Électoralement parlant, pour commencer ; vu ses résultats anecdotiques dans les urnes. Politiquement, ensuite, le trio Hidalgo, Jadot et Roussel appelant, les résultats officiels à peine annoncés par le ministère de l’Intérieur, à voter pour l’homme qu’ils vomissaient jusqu’il y a peu : Emmanuel Macron. Soit un hara-kiri télévisuel en direct.

Seconde leçon. Jean-Luc Mélenchon, à la tête politique un peu mieux faite que ses défunts concurrents, se distingue, lui, en ne donnant pas de consignes de vote, demandant certes à ses électeurs de ne pas apporter la moindre voix à Marine Le Pen, mais tout en n’exigeant pas non plus de ces mêmes électeurs qu’ils votent pour Emmanuel Macron. Là, ce n’est pas un suicide, seulement une technique de survie en milieu hostile.

Jean-Luc Mélenchon… Le dernier qui soit encore présentable. Et digne, sachant qu’on ne peut pas faire en même temps campagne contre le mondialisme financier de combat et, en même temps –
comme dirait l’autre –, supplier ses électeurs de faire barrage à un fascisme imaginaire et reconduire le Président sortant. Malgré ses accès d’humeur, Jean-Luc Mélenchon a bien compris que le bloc populaire était désormais en passe de supplanter, dans les urnes, le bloc élitaire. Seul problème, l’homme de La France insoumise a un pied dans chaque camp ; un jour populiste et l’autre non, puis indigéniste les jours fériés. Pourtant, c’est en partie de ses électeurs que peut dépendre le sort des deux derniers prétendants.

De deux choses l’une. Ou il mange culotte et chapeau en poussant les siens à voter contre l’homme incarnant tout ce qu’il déteste. Ou il ne fait rien pour empêcher ses électeurs de faire reine celle qu’il n’aime guère plus. Être éventuel faiseur de rois, tel semble être l’avenir de la gauche. Peser aux marges. Rêver d’une hypothétique union des forces progressistes, tout comme certains de leurs homologues conservateurs courent toujours après la même fantasmatique alliance des droites.

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

76 commentaires

  1. Quand on a regardé les débats ente Zemmour et Melenchon( où ce dernier a été couvert de ridicule) et les résultats respectifs des deux on ne peut manquer de se dire que les français manquent fortement de discernement et que ce pays se meurt.

  2. Le « demain on rase gratis » est toujours d’actualité et pourtant la dette il faudra bien la payer. Etrange silence des candidats. Zemmour en a parlé dans ses discours peu l’on entendu mais tous payeront.

  3. Pas la peine d’avoir tant critiqué Macron pour finir par le rejoindre : c’était ça dernière campagne ? S’il tient vraiment parole, bon débarras !

  4. La « gauche » (selon l’ancien terme), c’est toujours autour de 22% des voix , mais, parcellisée, elle est sans danger pour le pouvoir (mieux, elle le sert dans le « sociétal » et pour l’immigration et l’islamisation). Mais elle a eu une ouverture grâce à l’opération Zemmour-Bolloré qui a cassé le camp « populiste » et l’a empêché d’être en tête et de viser la victoire, Mélenchon a été le « vote utile » de la « gauche », et ça a failli réussir.

  5. La France insoumise attend son heure en 2027. D’ici là les jeunes générations de plus en plus nombreuses issues de l’immigration pourront voter pour l’héritier de Mélenchon en attendant mieux, c’est-à-dire un parti islamique.

  6. Que reste-t-il à LFI si on lui retire le vote des « cités », c’est-à-dire en grande partie la racaille qui gangrène notre pays ???…
    Si c’est cet « honneur » dont se prétend Mélenchon, il est à côté de la plaque.
    Il a été, certes de justesse, évincé de cette compétition et c’est une bonne chose pour la France.
    Par contre, l’avenir s’annonce sombre pour le pays.

  7. En fait Macron et Mélenchon sont les deux mêmes : un est mondialiste capitaliste et l’assume, l’autre est mondialiste capitaliste et ne l’assume pas!

  8. personnellement j’interprète la consigne de Mélenchon comme une invitation à l’abstention car il ne veut surtout pas d’une victoire de MLP qui peut séduire ses électeurs mais il ne veut pas davantage participer à la victoire de Macron car il ne serait pas cohérent , si tant est qu’il peut l’être, dans son combat à venir; par contre, en disant « surtout pas MLP, il pense pouvoir obtenir des contreparties de Macron

  9. Vous minimisez le danger mélenchoniste. Regardez les chiffres: Mélenchon talonne Macron –quand il ne le dépasse pas– dans toutes les grandes villes. C’est normal, la jeunesse égarée de la France blanche et la jeunesse musulmane votent Mélenchon, la bourgeoisie vote Macron. Il n’y a plus d’ouvriers dans les villes, ils ont été remplacés par les enfants des migrants et les bobos. La France périphérique seule vote national. Macron cette année, immigration croissant, c’est Mélenchon en 2027.

  10. Mélenchon, en invitant à voter pour Macron, montre qu’il préfère la corruption à la France.

    • Il rêve au Grand soir, quand la situation sera tellement catastrophique , il espère qu’il aura une révolte « populaire » qui mettra les communistes au pouvoir. Cela peu importe les souffrances que cela engendrerait.

    • Il n’aime pas les vrais Français, les visages pâles. Les vrais Français sont minoritaires dans ce pays, cela explique le résultat de l’élection

  11. Je viens de voir sur le site du Figaro, une présentation par histogramme des forces en présence. Il y est parlé d’extrême droite pour Le Pen et Zemmour et de « gauche » pour Mélenchon. On voit donc que même le Figaro succombe à la conspiration gauchiste d’une présentation tronquée des diverses sensibilités. Ce n’est pas à l’honneur de ce journal !

    • il y a longtemps que le figaro a viré de cap. cela fait qq années maintenant que je suis désabonné

  12. Macron devra sa probable réélection à cette extrême gauche qui sait se montrer aussi conciliante qu’elle n’est virulente en d’autres circonstances.
    Que cela heurte les principes d’un électeur de gauche de voter MLP, ça peut se comprendre. Mais de là à accorder sa voix à un type qui, lui, justement, n’a aucun principe, c’est schizophrénique.
    Reconduire un individu aussi largement détesté, voire haï, c’est signer un chèque en blanc à un type qui n’aura désormais plus aucune retenue.

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