Connaissez-vous les sciences de la culture ? Cet enseignement permet de faire évoluer les mentalités par l’étude des « minorités », à travers les critères du genre, du sexe, de la race et de l’orientation sexuelle.

« Le Master 2 Médias, Genre et Cultural Studies entend former des spécialistes des enjeux de genre, de sexe, de race, de classe ou d’âge, enjeux souvent intiment liés les uns les autres, dans les cultures médiatiques contemporaines. […] À l’heure des mouvements anti-harcèlement et des luttes antidiscriminatoires le master n’oublie pas d’inclure une analyse réflexive des politiques féministes et d’affirmation de la diversité, dont les effets sur les conflits dans la sphère publique sont désormais débattus », découvre-t-on dans la présentation de cette formation enseignée à la prestigieuse Sorbonne.

Un cursus qui fleure bon l’objectivité, loin de toute idéologie progressiste. Pour autant, il est intéressant de lire cette semaine, dans Le Point, le constat qu’en dresse une journaliste ayant suivi ces cours de cultural studies de manière infiltrée. Elle décrit « tout un courant intellectuel qui infuse ces actions à travers des théories plus ou moins rigoureuses ». Les actions étant les boycotts, interdictions de conférences, perturbations des débats qui se sont multipliés ces derniers temps au nom de la lutte contre les discriminations.

Notre curiosité attisée, nous sommes allés jeter un œil sur le contenu des programmes et, avouons-le, nous n’avons pas été déçus ! Parmi les unités d’enseignement proposées, vous pouvez étudier, entre autres, les enjeux et perspectives d’une approche intersectionnelle, mais aussi les queer studies : identités, sexualités, représentations, enfin genre et gender, identité différence et diversité en contexte postcolonial.

Rappelons que les queer studies sont un champ d'études consacré aux personnes et aux cultures gay, lesbiennes, bisexuelles et transgenres, et que l’intersectionnalité désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de domination ou de discrimination dans une société. Il fallait bien ce terme pour défendre celles qui subissent à la fois le sexisme et le racisme, le sexisme et le classisme, le sexisme et l’homophobie, le sexisme et la transphobie, mais aussi transphobie, homophobie, classisme et racisme au sein du féminisme…

Mais ce n’est pas tout. Valeurs actuelles dénonçait, récemment, les thématiques déconstructivistes également présentes à Sciences Po Paris. « L’antiracisme et les questions du genre sont devenus l’obsession de l’école administrée par Frédéric Mion », lit-on.

Concrètement, cela donne la tenue de la Queer Week (semaine LGBT) avec conférences « Théories, pratiques et solidarités chez les féministes islamiques » ou l’atelier « Sodomie et jeux de corde », l’instauration de toilettes « non genrées », l’écriture inclusive au bureau des élèves, la distribution d’urinoirs féminins portables en carton, une « réflexion sur la place de LGBTQIA au sein de Sciences Po et [de] la poursuite de la mission de la cellule de veille dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes »

CQFD. Voilà comment est (dé)formée l’élite de demain. Et l’on s’étonne…

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07 février 2020 à 13:31

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