La cote de popularité de Macron s’effondre sous les 20 % : historique !

© Capture d'écran LCP
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Ironie de l'Histoire : ce 7 janvier 2025, le président de la République réagissait à la mort de Jean-Marie le Pen en affirmant que son « rôle dans la vie publique de notre pays pendant près de soixante-dix ans […] relève désormais du jugement de l’Histoire ». Formule suffisamment ambiguë pour contenter partisans ou adversaires du Menhir. Formule intéressante, aussi, car suggérant que les jugements du moment, voire les succès ou les revers électoraux, portent en eux une part de relativité que peut venir contredire un jugement, presque « dernier », venant bouleverser les palmarès établis à l'aune d'une certaine transcendance, d'une vérité, de valeurs moins relatives que celles des aléas de la vie politique, et pas seulement celles des historiens. Pour Jean-Marie Le Pen, si sa carrière politique ne fut pas couronnée de succès, incontestablement, le temps lui a malheureusement donné raison sur le fond de la question de l'immigration.

Mais voici que deux jours après sa mort paraît un sondage indiquant que ce même président de la République invoquant le jugement de l'Histoire pour un adversaire politique décrié, diabolisé et qui ne dépassa jamais les 18 % des voix, voit sa cote de popularité tomber à un plus bas historique, depuis sa première élection en 2017, de... 18 % ! Une sorte de croisement des courbes dans l'éternité pour Jean-Marie Le Pen, à l'heure où 70 % des Français, selon de nombreux sondages, partagent aujourd'hui ses craintes sur l'immigration. On ne sait pas ce que dira le jugement de l'Histoire sur les présidences Macron, mais les bilans objectifs (dette, démographie, insécurité, influence de la France dans le monde, éducation, etc.) commencent à nous donner tout de même de sérieuses indications... Mais ce qui est certain, avec ce sondage Elabe pour Les Échos, c'est que le jugement de l'opinion, lui, est sans appel pour Macron : une dégringolade continue depuis la dissolution : -3 points en un mois, -9 en six !

« Les Français en veulent à Emmanuel Macron »

Pour Emmanuel Macron, histoire et opinion se rassemblent dans une même condamnation. L'enquête d'Elabe est allée interroger les Français et le journal transcrit une exaspération qui confine à la colère : « Les Français en veulent à Emmanuel Macron. La dissolution, écrit encore Les Échos, agit comme une décision ayant eu des conséquences non seulement immédiates mais aussi sur le temps long. » Ou quand l'opinion fabrique le jugement de l'Histoire...

Macron se hollandise !

L'autre enseignement de ce sondage, c'est que Macron est lâché par le cœur même de son électorat : -23 % en six mois chez ses électeurs du premier tour de 2022 ! Pour le sondeur Bernard Sananès, cité par Les Échos, « Emmanuel Macron passe sous la barre des 20 % car son socle ne tient pas. Il ne parvient pas à enrayer sa chute, ce qu'il s'était passé pour François Hollande. » Hollandisation de Macron : là encore, quelle ironie de l'Histoire !

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Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

Vos commentaires

51 commentaires

  1. On récolte toujours ce que l’on sème . Macron , il a l’emphase ridicule ,la posture martiale bricolée de toutes pièces , la boursouflure mal a propos , le côté fantoche d’un chef d’état grandiloquent à la tête d’un pays failli dont il ne se préoccupe pas . Et je n’ose pas aborder sa politique internationale désastreuse ; dont il nous suffit d’observer sa soumission face à l’Algérie . Il n’aura pris que des gifles sur la scène internationale . Des énarques qui ont cumulé plus 3300 milliards de dettes , plus de 6 millions de chômeurs ; plus de 9 millions de pauvres , des centaines de milliers de S.D.F , qui n’ont fait que démolir l’industrie Française à tous les niveaux , qui ont provoqué la fuite des BAC+7 et importé des BAC-7 … La FRANCE se meurt .

  2. Il serait intéressant de comparer le pourcentage de voix exprimées au premier tour des élections présidentielles de 2002 et de 2017. Pas sûr qu’entre le Menhir et Macron, ce dernier soit le gagnant.

  3. Mes opinions me placent à la droite de la droite, mais j’ai toujours supporté les dirigeants de gauche : contre mauvaise fortune … Je croyais qu’on avait touché le fond avec M. Hollande et même avec lui, cela restait une simple divergence, ou plutôt une fracture. Avec M. Macron, c’est une véritable détestation et c’est une première pour moi.

  4. Le problème, c’est qu’il s’était présenté comme  » c’est moi, ou le chaos », mais les Français voient maintenant que « le chaos, c’est lui ! » il ne leur reste plus qu’à voter en fonction de ce qu’ils voient !

  5. Associer le nom de Macron à l’Histoire ! Serait-ce une plaisanterie de très mauvais goût ? Pas plus que d’un certain Hollande l’Histoire ne retiendra rigoureusement rien de lui. N’en déplaise à Madame Brigitte qui par sa défense maladroite de son mari ne peut qu’augmenter le désamour dans lequel il tombe.

  6. Ils ont du gratter les fonds de tiroirs, pour en trouver 18%, car le bateau macron est en train de couler « grave » et dans ce cas la, même les rats qui ont voté pour lui se demandent s’il ne vaudrait pas mieux quitter le Titanic.

  7. Bien triste de lire que 18% de Français accordent encore leur confiance à cet énergumène, lequel, il ne faut pas l’oublier, fut élu à la majorité d’une minorité !

  8. Et encore … Dans mon entourage, dans mes relations, je n’arrive pas à trouver une personne sur cinq qui soutiendrait encore Macron. Il est vrai que je n’évolue pas dans un monde de friqués privilégiés

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