La Commission de Bruxelles : le coup d’État permanent
L’Union européenne a mis en œuvre, le mois dernier, un plan de relance de 750 milliards d’euros pour faire face à la crise initiée par le coronavirus, explique Le Parisien. C’est la première fois que la Commission européenne s’endette au nom des vingt-sept pays de l’Union européenne pour un montant aussi important.
Le fonds de relance de 750 milliards d'euros est d’abord centré sur un programme de 312,5 milliards d'euros de subventions aux États membres. De plus, différentes lignes du budget pluriannuel sont abondées pour un montant de 77,5 milliards d'euros. Le total des subventions s'élève, ainsi, à 390 milliards d'euros. La France devrait en recevoir 40 milliards. Enfin, 360 milliards d'euros du fonds de relance seront constitués de prêts que les États emprunteurs devront rembourser. L’argent magique coule à flots pour sauver les pays européens de la récession. Toutefois, ce sont les pays contributeurs qui devront éponger ces dépenses. La France devra augmenter sa contribution à cause des nouvelles dépenses de l’Union européenne et du départ du Royaume-Uni.
La Commission de Bruxelles a trois rôles principaux :
- Un rôle de gardienne des traités (saisie du pouvoir judiciaire) ;
- un rôle de proposition (pouvoir législatif) ;
- un rôle d’exécution (pouvoir exécutif).
De plus, la Commission est dotée d'autres compétences : la négociation des accords de commerce et d’association avec les États tiers, l’établissement de l’avant-projet de budget et la gestion des fonds communautaires. La Commission cumule aussi l’essentiel des activités législatives, exécutives et de contrôle de l’application de ses directives qui doivent être obligatoirement transposées dans le droit des pays de l’Union européenne.
Les fondateurs de l’Union européenne ont dû omettre de lire De l’esprit des lois, de Montesquieu, car ils auraient appris que la concentration des pouvoirs conduit au despotisme. Dans Le Coup d’État permanent, François Mitterrand dénonça, en 1964, le pourvoir excessif du général de Gaulle. L’un et l’autre pourraient, aujourd’hui, dénoncer le pouvoir exorbitant de la Commission de Bruxelles. Les traités européens ne prévoient pas les initiatives budgétaires récemment décidées. Elles sont illégales.
Cette Commission ressemble à l’instance dirigeante après la révolution bolchevique de 1917 : le Conseil des commissaires du peuple. Les commissaires ne sont pas connus des peuples, ils n’ont pas été élus et on ne peut pas les virer. L’URSS a poursuivi une quête obsessionnelle pour assurer la domination mondiale du communisme et, maintenant, la Commission de Bruxelles semble être dans une quête obsessionnelle pour la suprématie du cosmopolitisme.
Les peuples de l’Europe de l’Est se sont libérés du communisme entre 1989 et 1991. C’est au tour des peuples d’Europe de l’Ouest de se libérer du cosmopolitisme en déclenchant un nouveau printemps des peuples.
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