Karim Bouamrane, cité pour Matignon : un PS diversitaire et… sécuritaire
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Le nom de Karim Bouamrane revient dans les médias autour de la succession d'Attal à Matignon. Ce maire de Saint-Ouen (élu en 2020), que l’on présente comme l’un des potentiels futurs Premiers ministres, est idéologiquement parfaitement compatible avec les valeurs de la Macronie. Ainsi, bien qu’il fustige souvent LFI, qualifiant ses cadres de « fils d'aristocrates et de bourgeois » et critiquant sa « capacité à communautariser le pays au travers du prisme ethnico-religieux », il n’est en rien un chantre des valeurs traditionnelles françaises. Chef d'entreprise, ancien élu communiste, Karim Bouamrane représente assez bien la start-up nation, la France que Macron veut imposer aux Français, la France de la cérémonie d’ouverture des JO. Sous la direction de monsieur Bouamrane, Saint-Ouen est devenu un véritable laboratoire du multiculturalisme. Il y a mis en place des politiques qui favorisent la coexistence des communautés plutôt que leur intégration. Par exemple, il a soutenu la création de festivals où l’on célèbre les cultures d'origine des habitants plutôt que les traditions françaises. Le message : la France est un patchwork de communautés, ce n’est pas la nation d’un peuple. En outre, Bouamrane a multiplié les initiatives pour promouvoir « l’inclusivité » dans son administration locale, allant jusqu’à instaurer des « congés menstruels » pour les agentes de la ville.
Le Premier gentrificateur
Karim Bouamrane est membre du Parti socialiste. Mais applique-t-il une politique favorable aux classes populaires ? Sous son mandat, Saint-Ouen a été radicalement transformée par de grands projets d’urbanisation qui ont modifié le visage de quartiers entiers, chassant la population historique de la ville et faisant place à une population plus aisée. La gentrification de la ville est ainsi bien connue des Franciliens, bien qu'elle ait débuté avant que monsieur Bouamrane n'en devienne maire. Si elle a permis de rendre la ville plus attractive, cette politique a surtout poussé au départ de nombreux habitants historiques, remplacés par une petite bourgeoisie qui elle-même ne peut plus se permettre de vivre dans Paris...C'est le visage de la nouvelle France. Paris devient un village pour les bourgeoisies du monde, les Parisiens investissent la petite couronne et les classes populaires sont repoussées toujours plus loin.
Une France diversitaire et sécuritaire...
La lutte contre l’insécurité est l’autre grand volet de la politique du maire de Saint-Ouen. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui pourraient le conduire à Matignon. Macron, pour garder la main, peut tenter de rassembler du centre gauche au centre droit, c’est-à-dire du PS à LR - soit son électorat traditionnel. Choisir un homme de gauche capable de plaire à la droite pourrait ainsi diviser les oppositions.
Karim Bouamrane coche ainsi de nombreuses cases : il gentrifie sa ville et la sécurise. Fait la promotion de l’immigration, de la diversité et... de la caméra de sécurité. C’est même là le cœur de son projet : une France diversitaire et sécuritaire. Une France déracinée, simple région de l’Occident multiculturel mondialisé. Ce n’est pas un hasard si le New York Times le mettait récemment en valeur ou si le journal allemand Die Welt le qualifiait, il y a peu, d’« Obama de la Seine ». Monsieur Bouamrane est un centriste de gauche. Avec lui, Macron s’assurerait l’illusion de l’alternance et la certitude que tout continuerait comme avant.
54 commentaires
Tout à fait d’accord avec les commentaires précédents. Un pied dans le ruisseau, l’autre dans la m… ainsi va la France qui se disait éternelle. Comme quoi, tout a une fin.
Au point ou en est la France agonisante et gisante, une humiliation supplémentaire, fera acte d’extrême onction ..
Et la majorité des français, qui n’en n’ont plus que l’appellation, soumis et trouillards applaudiront, comme au conglomérat qui s’est renié aux dernières élections. Gens de rien.
Un Jospin 2024. A fuir.
Rien n’arretera Macron, jusqu’au terme de son mandat, il ne cessera pas de cracher sa haine et tant pis pour les 11 millions de votes.