Jour décisif : la gauche verte prête à faire exploser nos factures d’énergie

La proposition de loi portant sur la programmation nationale pour l'énergie et le climat pour les années 2025 à 2035 (PPE 3) fait pour le moins débat. Elle prévoit - dans le cadre d’un désormais tristement célèbre Pacte vert (Green Deal à Bruxelles) - une augmentation significative de la part des énergies intermittentes dans la production d’électricité en France, laquelle devrait faire exploser les factures de Français.
850 amendements et un moratoire
Le texte, examiné en première lecture à l’Assemblée nationale, fera l’objet d’un vote solennel mardi 24 juin, après un débat qui s’est déroulé jusqu’au 19 juin, occasionnant environ 850 amendements. L'un d'eux, voté conjointement par les droites républicaine et patriote, a fait couler beaucoup d’encre. Il instaure en effet un moratoire de plusieurs mois sur ces énergies intermittentes qui font aujourd’hui polémique. Interrogé par BV, le député Eddy Casterman (Identité-Libertés, le parti de Marion Maréchal) se félicite des avancées obtenues jusqu’ici : « Nous avons réussi à tous nous mobiliser sur ce texte et à le travailler en amont grâce, notamment, à Maxime Amblard et Jean-Philippe Tanguy ainsi que tous les députés du groupe RN, et avec l'appui de ceux d'Identité-Libertés et de l'UDR. » C’est cette mobilisation à droite mais aussi l’absentéisme de la gauche et du centre qui expliquent que le texte a pu être sensiblement amendé.
« Nous avons pu faire avancer nos idées, nos positions sur l'énergie, notamment sur un nécessaire redéploiement du nucléaire, et faire acter ce moratoire sur le développement des énergies intermittentes », jubile le député de l’Yonne. La gauche est vent debout devant un texte qu’elle estime dénaturé. Et c’est aussi l’opinion de Marc Fesneau, président du groupe MoDem : « Je vais proposer à mon groupe de voter contre ce texte », a-t-il annoncé, dans Les Échos. Ce proche de François Bayrou en veut aux députés républicains pour ce moratoire voté avec le RN : « Nous faisons partie du même gouvernement, il y a besoin d'un minimum de solidarité. Les LR de l'Assemblée nationale n'ont pas tenu de ligne cohérente sur ce texte. La loyauté, elle doit être réciproque, sinon ce bloc ne tient plus. » De son côté, Eddy Casterman constate que les députés du groupe de Laurent Wauquiez sont « pris en étau. Ils sont très mal à l'aise. Auront-ils le courage de voter en faveur de leurs propres amendements, eux qui se revendiquent défenseurs du nucléaire et des territoires ruraux ? » Pour ce député de l’Aisne, la journée du 24 juin permettra de savoir « s'ils auront le courage de voter ce texte, de s'affranchir de leur lien avec cette minorité gouvernementale et d’affirmer leur position face à l'écologie punitive ».
À ce sujet — Prix de l’énergie : l’hiver s’annonce mal !
La PPE au cœur de la religion verte
Si les débats sont si houleux sur la question de la PPE, c’est qu’elle cristallise l’opposition entre une droite plutôt partisane d’une attitude raisonnée, refusant tout à la fois de sacrifier le nucléaire au profit d’énergies « renouvelables » n’ayant pas fait leurs preuves, et de faire payer aux Français une note de la transition énergétique qui s’annonce astronomique, et une gauche largement acquise à la religion du Pacte vert (Green Deal à Bruxelles), dont les écologistes sont les grands prêtres.
Or, la logique de la PPE ne tient que sur un pari : celui d’atteindre les objectifs de décarbonation des usages (essentiellement liés aux bâtiments, aux industries et aux transports) grâce à une montée en puissance exponentielle des énergies renouvelables (ENR) dans la production d’électricité. Très ambitieux, les objectifs de ce Pacte vert consistent, d’ici à 2030, à réduire de 55 % les émissions de gaz carbonique (CO2) et à faire passer à 42,5 % la part du renouvelable. Or, ce renouvelable devra pour cela prendre en charge une production qu’assurait jusqu’ici le nucléaire. Mais à la différence de ce dernier, dont la production d’énergie est continue et stable, le renouvelable est un « intermittent du spectacle » dans la production d’électricité : l’éolien ne produit rien dès que le vent faiblit ou cesse et le photovoltaïque est tout aussi improductif dès que les nuages ou la nuit empêchent les rayons solaires de l’atteindre. Dans les faits, l’éolien ne produit que 24 % du temps et le solaire 14 %. Voilà qui explique en grande partie l’accroissement du prix de l’électricité qui, entre 2010 et 2024, a plus que doublé. Ce que chacun a déjà pu constater à la lecture de ses factures. Même en pondérant les coûts fixes en tenant compte de leur amortissement sur une durée de vie des installations estimée à 25 ans, il faut tenir compte du faible rendement des ENR du fait de leur intermittence et de frais d’adaptation à prévoir. « Une proportion croissante d’ENR réclamera des modifications considérables pour sécuriser le réseau et éviter des blackouts récurrents, estimées à 200 milliards d’euros à l’horizon 2040 rien que pour le transport et la distribution d’électricité », estiment Philippe Charlez et Nicolas Meilhan, dans le JDD.
Autant de facteurs qui laissent augurer des augmentations vertigineuses de nos factures. La religion verte promet un paradis dont il est permis de douter... au prix d’un sacrifice qui, lui, ne fait aucun doute !

Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR

62 commentaires
Et la religion verte repose sur une aberration à laquelle on se demande sur quoi elle repose. En admettant que le projet soit adopté dans sa version la moins radicale, quel sera l’impact mondial de la politique ruineuse qui nous est proposée : n’importe quel élève de CM1 (il ya quelques années j’aurais dit CE1, mais c’est le progrès à l’éducation nationale) répondra, même, s’il ne fait pas beaucoup de calcul : voisin de zéro. Autrement dit, nous dépenserons un argent fou pour un résultat négligeable. Où ces gens, supposés dotés d’un minimum sinon d’intelligence mais au moins de simple bon sens, ont ils la tête ?
Il y a une chose que les écolos ne savent pas :le courant électrique est alternatif ,il oscille du plus au moins 50 fois par seconde .En multipliant les sources d’électricité il y a un risque de déphasage si par ex un onduleur électronique chargé de reproduire une sinusoide parfaite pour raccorder une source au réseau a un problème de synchronisation cela provoque un court circuit qui met le réseau en grave difficulté .Si à ce moment le réseau est chargé cela peut faire disjoncter la centrale la plus proche puis toutes les centrales à pleine charge connectées entre elles en quelques secondes .Black-out assuré .C’est peut-etre ce qui s’est passé en Espagne puis au Portugal ????
Les partis et leur logique d’appareils empêchent toute amélioration de la situation du pays.
Quiconque a déjà fait de la comptabilité industrielle sait la chose suivante. Par exemple : un industriel dispose d’un million d’euros pour acheter un nouveau robot pour une de ses usines. Le premier robot, le robot – pour être honnête – Eolienne ne produit quasiment rien, ce qui met, par conséquence, le quasiment rien à un million d’euros. Le second robot- pour être honnête lui aussi de marque Panneau Solaire- ne fonctionne jamais quand l’usine a besoin de ses services. Par exemple, si on l’achète, l’équipe de nuit se tournera les pouces… De plus il a prouvé en Espagne que n’on peut pas compter sur lui et qu’il détruit le réseau électrique. Ce n’est donc plus un million qu’il faut dépenser pour ce robot mais des dizaines de millions qu’on ne peut prévoir à l’avance pour sauvegarder le système de l’autodestruction.
Enfin, pour ce million, nous avons un super robot technologique, fiable, de marque Nucléaire, qui produit ce dont on a besoin en grande quantité. De plus, on produit quand on en a besoin et on met à l’arrêt quand on n’en a pas besoin. Bref ! La techonologie idéeale. Et plus on peut produire et plus le coût unitaire va baisser. Simple petit calcul que Sandrine Rousseau, professeur d’écconomie des Universités (excusez du peu !) sait, normalement faire… où pas !
Je souscris à 100% à l’indignation exprimée ci dessous par Tabar 34 à 15h23.
Les lobbies des ENR sont à l’oeuvre pour ruiner le pays.
N.B Lu une analyse très interessante (et chiffrée) des raisons de l’empoignade prévue ce jour dans l’Hémicycle à ce sujet, sur une page entière (n° 9) du Figaro de ce jour.
L’éolien ne produit que du vent .
Mais la note n’est pas du vent et une majorité de français à voté pour ..
Comment comprendre qu’on s’obstine à vouloir développer des énergie INTERMITTENTES alors que le nucléaire et l’hydroélectrique assure 100% des besoins même l’hiver. C’est hors de prix, ça défigure le paysage, néfaste pour la faune, d’une durée de vie très limitée…bref la seule explication, outre l’idéologie est l’intérêt financier que certains y trouvent au détriment du peuple Français. Un scandale, une trahison!