Impeachment story, suite
Le XXIe siècle attend sa redéfinition des cartes du monde. En Europe, le vote de la France a réglé le problème : le point de non-retour atlantique atteint, il sera maintenant possible au deep state de se concentrer sur la chute de Poutine lors des élections présidentielles russes de 2018. Pour cela, il faut illico disposer de la totalité de l’appareil d’État américain dans cette perspective. Bien plus important que de relancer l’économie mondiale… Trump doit dégager !
Les parlementaires républicains traînent des pieds, sabotent le programme économique de Trump, sans oublier son plan de réforme de l’État. En politique internationale, Trump s’est fait imposer ses recrutements et a dû renverser ou minorer ceux qui ne plaisaient pas. Quant à l’essentiel des cadres et employés de la Maison-Blanche, ils avaient été nommés par Obama. Idem pour les cadres moyens des agences de contre-espionnage. Résultat : chaque jour, à l’heure des fuites, avant les informations du soir, tous attendent la pluie de météores.
Trois éléments d’analyse émergent :
Tout d’abord, le remarquable professionnalisme des équipes qui ont conçu et exécutent le plan d’éviction du locataire de la Maison-Blanche.
Le journaliste Tucker Carlson en arrivait, cette semaine, à déplorer sur Fox News qu’il était possible de se débarrasser d’un président sur une accumulation quotidienne de "gros mensonges" bâtis sur des révélations anonymes (interview de l’universitaire Davis Hanson, 19 mai). Sa conclusion : un tel plan peut réussir ("les gros mensonges sont plus convaincants que les petits"). Ce que confirmait, sur RT America, l’historien conservateur Doug Wead (auteur de Game of Thorns) : "Trump a raison : la chasse aux sorcières veut renverser le résultat de l’élection", précisant que les adversaires de Trump sont dans les deux partis, soutenus par les grandes entreprises du « marécage ».
Ensuite, la vacuité des accusations, dénuées de tout fondement juridique.
Il est intéressant de noter que l’avocat libertarien Alan Dershowitz, ami de Hillary Clinton, a surpris les grands médias, déstabilisés, en dégonflant la baudruche aux grandes heures d’écoute, avec une question simple : "Où est le crime ?" Son avis est que la nomination, par le ministère, d’un procureur indépendant (donc le lancement d’une enquête criminelle) ne se justifiait pas, faute d’infraction pénale identifiée après les dix mois d’enquête du FBI. Car, quand bien même elles seraient vraies, la totalité des allégations contre Trump et son équipe ne constitueraient aucune infraction pénale. Reprenant une à une les allégations, les confrontant aux textes et à la Constitution, il a ainsi rebâti un argumentaire précieux au profit des timorés républicains.
Enfin, le talon d’Achille : les républicains !
Si l’impeachment est en réalité impossible (ou fastidieux à organiser), une démission forcée de Trump est possible. Il suffit de poursuivre le harcèlement, de mettre le Parlement et les fonctionnaires en grève larvée pour que Trump soit bloqué. Les républicains en réélection en 2018, apeurés, seront tentés de remplacer Trump par le vice-président Pence. C’est la thèse d’un coup d’État orchestré par le sénateur McCain, présentée le 18 mai sur PJ Media par David P. Goldman, dit « Spengler », et auteur de It's Not the End of the World, It's Just the End of You: The Great Extinction of the Nations ("Ce n’est pas la fin du monde, seulement la vôtre").
Attendons la riposte du lion blessé… ou la prochaine enclume !
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