Il faudrait enfin commencer à nommer un chat un chat
« Le multiculturalisme - ce modèle où nous vivons côte à côte et nous nous en réjouissons - a échoué, totalement échoué. » C’est en ces termes que, déjà en 2010, Angela Merkel psalmodiait une lapalissade au cours d’un congrès des jeunes de la CDU, enterrant en conséquence le modèle d’une Allemagne multikulti. L’ange gardien déchu de l’Europe enfonçait le clou dans le cercueil du vivre ensemble : « Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes. Celui qui n'accepte pas cela n'a pas sa place ici. » Ces propos ont été tenus à un moment où le débat faisait rage à la suite de l’immense succès du livre de Thilo Sarrazin sur les bienfaits tangibles du développement de l’islam, L'Allemagne disparaît.
Moins d’une décennie, plus d’un million d’immigrés syriens et africains, et plus de mille viols de Cologne plus tard, chez nous, en République diversifiée, Macron en démiurge des valeurs républicaines se lançait dans l’anaphore : « Je vois des Arméniens, des Comoriens, des Italiens, des Algériens, des Marocains, des Tunisiens, je vois des Maliens, des Sénégalais, des Ivoiriens. Et tant d'autres que je n'ai pas cités. Mais je vois quoi? [...] Des Fran-çais ! Parce qu'ils sont fiers, fiers d'être Français. » Des deux dirigeants immigrationnistes, il y en a un qui n’a toujours pas compris ; je vous laisse deviner lequel. Petit indice dans cette phrase prononcée par son ancien ministre de l’Intérieur : « On vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face, nous sommes en face de problèmes immenses. »
Faut-il être dément, de mauvaise foi ou aveugle pour oser insinuer le contraire. À ce stade complètement dépassé, ne devrait-on pas plutôt cogiter sur les facteurs de risque qui peuvent expliquer cette déliquescence nationale en phase d’accélération, dans l’espoir crédule de s’en sortir avec le moins de dégâts possible ? Peut-être que les déclarations de Sarah Champion, membre du Parti travailliste, en réaction aux scandales des viols en Grande-Bretagne, peuvent éclairer notre démarche diagnostique : « Nous devons comprendre les crimes aggravés par la race et la religion si nous voulons les prévenir et en protéger les gens. » Et de poursuivre : « Prévention, protection et poursuites, sont entravées parce que nous négligeons de traiter correctement les aspects religieux et racistes des délits [...]. Ces gens sont des prédateurs et le dénominateur commun est leur héritage ethnique. »
Négliger ces aspects est de surcroît un blanc-seing clair pour haïr les Blancs. Mise en cause par le cheptel pavlovien des islamo-gauchistes, des antiracistes et des féministes, accusée de « suprémacisme nazi, d’islamophobie, de racisme, de fascisme blanc », puis acculée à se mettre à l’écart par son propre parti, la politicienne de gauche se défend : « Ils ne se soucient pas du racisme anti-blanc, car ils semblent croire qu'il n'existe pas. Ils ont essayé de me terrasser et de me critiquer continuellement [...] Je n'ai jamais connu une telle haine en ligne dans ma vie. »
En République multiculturelle, la jeune Mila, suite à ses déclarations sur la religion de tolérance et d’amour, a reçu plus de 30.000 menaces de mort. « Ce n'est pas je vais te tuer, mais je vais t'égorger, je vais te sortir tes tripes, te les faire manger puis te violer. Quand on atteint ce niveau-là, ce n'est pas la police qui peut régler la chose », affirme Richard Malka, avocat au barreau de Paris spécialisé dans le droit de la presse et la liberté d'expression. Qui peut-régler, alors, cette « chose » ? Les « valeurs républicaines », « la laïcité », l’« intégration » ? Au vu du rythme de plus en plus soutenu de la désintégration de la France, nation de « peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne », de l’immigration et de la démographie, où, et surtout, que serons-nous dans dix ans ? On a vite répondu à cette question. Peut-être, alors, qu’il faudrait enfin commencer à nommer un chat un chat.
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