Hidalgo reine du vélo : quand la politique roule sans freins !

Hidalgo vélo

Pourquoi toute cette agitation parisienne autour de la petite reine ? Il faut à Hidalgo un marqueur écologique, comme l’aide aux migrants lui sert d’alibi de gauche pour faire oublier le bilan catastrophique d’une municipalité qui aura surtout abîmé le visage et endetté Paris.

Tous ces travaux, ces couloirs à vélos parfois plus larges que le reste de la chaussée, alors qu’un dixième des usagers de la route, au mieux, vont les emprunter, n’ont pas d’autre objectif qu’électoraliste. Il s’agit, pour Hidalgo, de tenter de juguler la vague écologiste ou, mieux encore, de la canaliser vers ses bulletins de vote en 2020.

Peu importe, donc, la rationalité de ces aménagements. Observez l’embouteillage continu rue de Rivoli, boulevard de Sébastopol, boulevard de Strasbourg, sur les quais hauts de la Seine, entre Boulogne et le Trocadéro, où une piste de vélo la plupart du temps vide nargue les automobilistes la plupart du temps ensuqués dans la congestion… partout règne Ubu mairesse.

Tout cela provoque de la pollution, fait des dégâts économiques, use les nerfs des braves gens, mais qu’importe à Hidalgo puisque ses électeurs attendent ce genre de pratiques punitives. Au fond, ils jalousent et détestent ceux qui vivent selon des standards plus rapides et riches qu’eux.

Pour faire croire à l’existence d’un grand dessein quand il n’y a que sordides petits calculs politiciens, voilà notre maire écolo en peau de bobo proclamant soudain que, grâce à elle, Paris sera désormais la capitale mondiale de la bicyclette. Le titre était autrefois détenu par Pékin, capitale mondiale de la répression communiste, mais, depuis la fin des années 1980, plus personne ne le revendiquait, les Chinois étant passés à des modes de propulsion cohérents avec une économie moderne.

Alors, il y a toujours l’exemple des villes hollandaises qui arrive comme un mantra aux lèvres de nos « cyclopédants ». Comment leur faire comprendre que Paris, au cœur d’un système urbain radio-concentrique de douze millions d’habitants et avec une topographie complexe, n’a rien à voir avec des villes plates et dix fois moins peuplées ? À Londres, Tokyo, Moscou, Delhi ou New York, villes comparables, personne ne tient de discours aussi fumeux. En fait, ils ne veulent pas le comprendre, ils sont sectaires et idéologues, ils se moquent de tous ceux qui ne peuvent enfourcher un vélo ou même prendre les transports en commun au vu de leurs charges, de leur âge, des distances à parcourir ou de l’état du réseau collectif.

Et le mal se répand. Les macronistes voudraient surenchérir dans ce verbiage et la droite LR - ou du moins ce qu’il en reste, c’est-à-dire peu de chose - n’ose plus répliquer par le bon sens à ces insanités programmatiques.

Parisiens ne désespérez pas ! Aimer Paris présentera des listes partout en 2020 pour faire prévaloir la raison dans la circulation, relancer la construction de parkings et les études sur les réseaux souterrains, supprimer les aménagements absurdes qui congestionnent la ville, mettre un terme au système ultra-répressif des amendes de stationnement qui stresse les citoyens et les font vivre dans l’angoisse de respecter des règlements absurdes.

Le vélo doit être un plaisir et non l’alibi d’une contrainte pour faire continuer à vivre un système clientéliste en roue libre.

Serge Federbusch
Serge Federbusch
Homme politique - Élu conseiller du 10e arrondissement (2008), fondateur d'Aimer Paris, candidat à l'élection municipale de 2020

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