France 2 au Puy du Fou : un procès creux et bas de plafond

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Il est 23 heures. Élise Lucet conclut son émission Envoyé spécial pour laisser place à ses confrères de Complément d’enquête. Cette semaine, nos enquêteurs-inquisiteurs tiennent du lourd : ils nous emmènent dans les coulisses du Puy du Fou. L’alléchant titre, « Histoire, argent, pouvoir : les vrais secrets du Puy du Fou », promet une soirée riche. Hélas, on aurait pu aller se coucher plus tôt. Philippe de Villiers, que les enquêteurs regrettent de n’avoir pu interviewer, aura tout dit, saisi caméra au poing, en un mot, dans l’encoignure d’une porte : « Vous devriez avoir honte ! »

À défaut de penser, il reste les poncifs

Il ne sera pas question de l’insolent succès de ce parc de l’Histoire de France devenu une marque mondiale et qui vient de battre le record de 2,5 millions de visiteurs cette année. On ne saura rien de ce parc bâti sur l’engagement de bénévoles passionnés ni de cette entreprise au professionnalisme reconnu, déjà lancée dans de nouveaux grands projets. Non, parlons réseau, parlons influence.

Le combat du Puy du Fou pour obtenir la réouverture des parcs et spectacles de plein air, mené et obtenu avec toute la cohorte des autres parcs de loisirs français, est ramené à un simple privilège du prince. Le Puy du Fou n’a pourtant bénéficié d’aucune faveur. Le combat pour faire reconnaître l’activité bénévole, à l'origine de l’aventure bientôt quinquagénaire du Puy du Fou, comme une activité inhérente au monde du spectacle ? Une malversation, alors même que la mesure est signée avec l’en-tête de l’État et applicable à tous, bien au-delà du parc du Puy du Fou. L’organisation du Puy du Fou sous forme d’association composée de tous les bénévoles ? Un tour de passe-passe au bénéfice d’une seule famille et de ses membres : les vicomtes de Villiers ! C'est pourtant cette association qui porte l’entreprise et fait fonctionner le parc. Une société, Puy du Fou Stratégie, réunit les auteurs des scenarii pour protéger les droits d’auteur, les réinvestir, préférer l’investissement hors de tout enrichissement personnel et garantir l’indépendance de l’ensemble.

À défaut de griefs réels, il reste les poncifs. Les témoins à charge témoignent d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. L’ancien maire et président de l’association semble bien perdu dans ses souvenirs et nous emmêle autant qu’il s’emmêle. L’habituelle bénévole déçue se perd dans les chiffres et plaide pour un bénévolat… payant ! Le patron vendéen retraité est étonnamment peu au fait des réalités de l’entreprise. Les analyses de pièces à conviction font flop, tant ces journalistes semblent éloignés des réalités de terrain : une expansion au mépris des règles de l’urbanisme ? Aucun projet de construction n’existe sans documents d’urbanisme dûment votés et délibérations municipales dûment soumises au contrôle de légalité. Des routes spécialement réalisées pour desservir le parc ? Le plan de désenclavement de la Vendée, ses autoroutes à la campagne, ses habitations à moins de vingt minutes d’une 2x2 voies, c’est justement la signature du dynamisme vendéen, ici et aux quatre coins du département. Le génocide vendéen, terrible tache sur le souvenir de la Terreur, sur la Révolution française et la République naissante, sur lequel le journaliste insiste ? C’est une des pages d’Histoire du Puy du Fou, une page douloureuse muée en pardon et en renaissance après l’épuration qui fit 200.000 à 300.000 morts, au point que certains historiens parlent de génocide.

Réflexes conditionnés

Autant de paresses intellectuelles, de réflexes conditionnés, d’inculture patente devraient inciter France Télévisions à se concentrer sur ce qu’elle sait faire avec la redevance publique : les émissions de drag-queen en prime time. Il est minuit passé, on baille, l’œil mi-clos. Face au journaliste, Nicolas de Villiers, président du Puy du Fou, le ton posé, répond volontiers à l’ultime interrogatoire. Le patron du Puy du Fou a ouvert grand les portes du parc aux caméras de France 2. C’est cela, l’omerta en Vendée, ce pays reculé qu’on a voulu nous montrer comme un peu aviné, un peu arriéré, toujours sous la coupe des aristocrates exploitant le bon peuple.

Si c'était une enquête, on aurait mieux fait de rester sous la couette. Au micro de Pascal Praud sur Europe 1, Nicolas de Villiers réagissait, ce vendredi : « France 2 est le seul média visiblement insensible à ce que nous essayons de faire, c’est-à-dire une belle aventure française qui a le défaut d’être née du bénévolat […] On considère que ce bénévolat irrigue l’esprit même de la maison Puy du Fou. » La magie du Puy du Fou ne pâtira pas de ce bel exemple de déconstruction et de désinformation. Une insulte, au-delà du Puy du Fou, à toutes les associations et à tous les bénévoles.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 15/05/2024 à 23:12.

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Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

42 commentaires

  1. Rien de mieux à attendre de « télé ernotte » qui a bien annoncé qu’elle mentira pour montrer la France telle qu’elle la souhaite et non comme elle est.

  2. Qui donc a commandité cette enquête ? Peut on suggérer pour une prochaine fois une investigation sur les subventions et dotations distribuées par le ministère de la culture ? Ou encore sur les super privilégiés de la télévision publiques française ? Ça intéresserait pourtant tous les français ! D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi Bd Voltaire n’y met pas son nez avec autant d’acharnement qu’Elise Lucet !

  3. Mon fils habite La Vendée région d’avant garde en tout !! cette pauvre « Lucette », sa spécialité mettre son nez dans les poubelles !! il faut dire que les chaines TV que nous payons avec nos impôts sont vraiment peuplées d’islamo gauchistes, je me suis même demandée pour France 3 s’il ne fallait pas appartenir à LFI !! pour être sûr de devenir salarié !!!

  4. Pourquoi tant de haine ? Très simple, à l’origine une cinéscénie qui parlait d’un crime tabou, connu des seuls desdendants des victimes : les guerres exterminatrices menées contre le Peuple vendéen par la « sainte » Révolution….Depuis 1945 et le devoir de mémoire sélectif que la gauche surexploite par sa mainmise sur la speudo culture subventionnée et l’EN, rappeler que la sainte République avait été criminelle gâchait la fête…Mais le spectacle (3 soirs par semaine l’été) tenait sur le bénévolat vendéen….et avait un tel succès que le Grand Parc a suivi, avec des professionnels. Comment un parc d’attraction dont les animateurs travaillent toute la journée reposerait-il sur du bénévolat ? Croyez le si vous voulez, le brave électeur de gauche un peu limité a voulu croire que les employés du Parce travaillait gratuitemet ppoour m’sieur le Vicomte, tant ces ges seraient arriérés…Et bien sûr la gauche « pseudo » culturelle, grande spoliatrice d’argent public, a entretenu cette rumeur débile. Lucet, telle une Georgette de cellule du PC des années 50, n’a fait que tenter de relancer la supercherie malveillante….tout ça pour étouffer le cadavre dans le placard, à savoir les massacres de Vendéens…voulus par Robespierre, idole de Mélenchon et autres s….

  5. Il y a bien longtemps que je ne regarde plus France 2 ni les autres radios et TV publiques, toutes propagandistes, donc inintéressantes.

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