Migrants à la campagne : Viltaïs ou le « quoi qu’il en coûte »

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Cet article vous avait peut-être échappé. Nous vous proposons de le lire ou de le relire.
Cet article a été publié le 17/01/2023.

Nous étions revenus, il y a deux jours, sur la résistance des habitants de Callac à l'installation de 70 familles dans leur village. Nous vous proposons aujourd'hui de relire l'enquête qu'avait menée Clémence de Longraye sur les millions versés par l'État à de nombreuses associations pro-migrants, dont la gestion financière et humaine ne serait, semble-t-il, pas toujours irréprochable.

À Callac, si le projet Horizon a été abandonné, le projet Viltaïs reste, quant à lui, toujours d’actualité. Pilotée par l’État, l’installation de plusieurs familles de réfugiés, un temps retardée, devrait donc avoir lieu dans les mois à venir, assure la préfecture des Côtes-d’Armor. Fidèle à la volonté de l’exécutif de répartir les migrants en zone rurale, Viltaïs, à l’instar de nombreuses autres associations pro-migrants, peut compter sur les généreuses subventions publiques pour mener à bien ses activités.

Des migrants à la campagne

À Callac (Côtes-d’Armor), bourg de 2.200 âmes, un projet pro-migrants en appelle un autre. Alors que le projet Horizon, porté par le fonds de dotation MERCI, a fini par être abandonné par la municipalité, la commune bretonne a été choisie par les services de l’État pour accueillir un autre projet, encadré cette fois-ci par l’association auvergnate Viltaïs. Dans le cadre du programme gouvernemental AGIR (Accompagnement global et individualisé des réfugiés), Viltaïs devait permettre l’installation de deux familles (16 personnes), l’une soudanaise et l’autre centrafricaine, à Callac, à l’automne dernier. Trois autres familles auraient ensuite dû les rejoindre. Mais malgré l’acquisition par l’association de deux maisons, la contestation d’un certain nombre de Callacois a permis de retarder - et non d’annuler, assure le préfet - le projet.

AGIR, dans lequel Viltaïs s’inscrit, rejoint la volonté du gouvernement de répartir les migrants sur l’ensemble du territoire, y compris en zone rurale. Depuis 2022, ce programme, qui prévoit de « conduire au moins 60 % des réfugiés accompagnés vers l’emploi ou la formation et 80 % vers le logement », se déploie déjà dans 27 départements (Côtes-d’Armor, Morbihan, Vendée, Alpes-Maritimes…). À terme, en 2024, l’ensemble du territoire métropolitain sera concerné par la réinstallation de ces migrants « destinés à rester durablement sur notre territoire ».

Plusieurs millions d’euros versés par l’État

Viltaïs, comme les nombreuses autres associations sélectionnées dans le cadre de l’appel à projets pour AGIR, est loin d’être un amateur dans l’accueil des migrants. Fondée en 2006, après la fusion de deux associations bourbonnaises, Viltaïs œuvre notamment aux côtés des demandeurs d’asile et des mineurs isolés. Originellement installée dans l’Allier, cette association vient tout juste de remporter le marché de l’Ouest, dont Callac, pour favoriser l’installation de réfugiés.

Pour mener à bien ses activités – gestion de centres de demandeurs d’asile, séjours de vacances pour mineurs isolés, accompagnement des primo-arrivants… –, Viltaïs peut compter sur la généreuse contribution des services de l’État. En 2020, l’association recevait plus de 8,5 millions d’euros de l’État. Une somme revue à la hausse l'année suivante. À ces subventions étatiques s’ajoutent celles des collectivités territoriales. À titre d’exemple, la commune de Moulins, dans le cadre de diverses conventions, a versé 60.000 euros à Viltaïs en décembre 2021 et 10.900 euros trois mois plus tard. De même, la communauté d’agglomérations de Moulins lui signait un chèque de 15.000 euros en avril 2021. Au total, Viltaïs brasse 18 millions d’euros de budget, une somme tirée en grande partie des subventions publiques et également de ses activités lucratives.

Viltaïs n’est pas la seule association à percevoir des centaines de milliers d’euros pour l’accueil des migrants. L’analyse des documents budgétaires montre que plusieurs structures – Aurore, Coalia… - perçoivent également des sommes astronomiques, aux frais du contribuable.

Or, derrière la façade bienveillante présentée par Viltaïs se cache une gestion financière et humaine bancale épinglée par la Cour des comptes en juin dernier. Les sages de la rue Cambon s’inquiètent, entre autres, du « recours à des emplois précaires » et de la gestion des ressources humaines. Côté finances, la Cour des comptes alerte sur les « risques de redressement potentiellement assortis de pénalités ou amendes ». En cause, le manque de clarté de Viltaïs qui surfe à la fois sur des activités commerciales – hôtellerie dans un petit château de l’Allier – et associatives.

Contre le projet Viltaïs, Les Amis de Callac devra redoubler d’effort pour obtenir son annulation. Cette fois-ci, ce n’est pas contre une fondation privée mais contre l’État que les Callacois devront se battre.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/08/2023 à 11:19.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

70 commentaires

  1. A Callac , c’est fini ! Mais d’autres villages bretons ( et ailleurs en France) ont un nombre de migrants important . Allez à Mûr de Bretagne , vous y croiserez Mahorais ( ils sont Français grâce à Sarko) , des Comoriens , des Afghans , Syriens … Combien ? Nul ne sait . 100 ? 200 ? Certains travaillent à la découpe de volailles , mais les autres ? Qui les nourrit ? Qui paie leur loyer ? …

  2. C’est édifiant et c’est peu dire ! GASPILLER autant d’argent pour des soit disant réfugiés incompatibles avec notre NATION de par leur religion d’une part, leurs coutumes préhistoriques d’autre part. Alors que la FRANCE est gravement endettée. A qui profite ce grand trafic ?????? alors que cet argent devrait aller dans la poche des FRANCAIS de souche, ceux qui n’ont absolument rien pour se nourrir ou pour dormir et ceux qui doivent trimer d’arrache pied pour boucler les fins de mois, cotiser pour se soigner, cotiser pour la retraite, essayer de survivre tout en subissant cette INSECURITE permanente causée par ces peuplades et en plus, faudrait fermer notre G…… Si seulement les plus jeunes pouvaient comprendre que leur avenir sera encore plus sombre s’ils ne s’élèvent pas dès maintenant pour que tout redevienne comme avant et surtout s’ils veulent rester FRANCAIS. Ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas connu notre passé qu’ils doivent courber l’échine comme du bétail que l’on mène à l’abattoir.

  3. On balance de l’argent à tout va pour les migrants et nous n’avons rien pour sauver nos systèmes de retraite et de santé. Mais où va t’on avec une gestion de la France comme cela ? Le seul argent qui devrait être dépenser pour les migrants doit être pour les empêcher de venir ou pour les réexpédier illico !

  4. On est nombreux à prévenir que tout ça va mal tourner.
    Mais que voulez-vous, un type de McKinsey qui habite à 8000km et qui n’a jamais vu une vache dit que le migrants africains peuvent se fondre dans la population rurale française, Macron part donc du principe que c’est lui qui a raison.

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