En plein carême, en Normandie, un Stabat Mater christianophobe

Ainsi donc, après Genève et Charleroi, l'Opéra de Rouen (les 20 et 21 mars) et le théâtre de Caen (le 1er avril) programment le spectacle musical Stabat Mater d'après l'œuvre de Scarlatti revisité par la compagnie La Tempête. Vendu comme « un voyage iconoclaste et transgressif à travers les siècles », c'est en réalité à une déconstruction woke d'une des œuvres les plus sacrées du répertoire chrétien que les Normands sont conviés. Une « composition » dirigée par une certain Simon-Pierre Bestin dans une mise en scène de Maëlle Dequiedt, qui peut être considérée comme blasphématoire et offensante pour les croyants en pleine période de carême et qui n'aurait jamais pu être jouée (comme tant d'autres) sans l'argent des contribuables, et particulièrement des Normands.
« Une adaptation libre, païenne, sans la terreur sacrée »
Œuvre majeure de la culture chrétienne, à l'origine, le Stabat Mater est un texte liturgique datant du début du XIIIe siècle (attribué au franciscain Jacopone da Todi) qui fait référence aux souffrances de la Sainte Vierge au Golgotha : « La mère douloureuse se tenait debout/Au pied de la croix en larmes/Tandis qu’on y suspendait son Fils. » L'hymne qui évoque à la fois le Calvaire du Christ, les sept douleurs de sa mère et la Résurrection prochaine est particulièrement médité par les chrétiens pendant tout le carême, et tout spécialement lors des chemins de Croix des vendredis. Dans l'histoire de la musique, plusieurs compositeurs se sont emparés du Stabat Mater, parmi lesquels Pergolèse, Vivaldi, Rossini, Verdi et Scarlatti. C'est cette dernière version qu'a choisi de déconstruire la compagnie La Tempête, comme annoncé par Simon-Pierre Bestion (dossier de presse) : « Nous avons souhaité adapter l’œuvre de manière libre, païenne, sans la "terreur sacrée" que certain·es associent à toute démarche d’interprétation dès lors qu’il s’agit d’œuvres de répertoire. »
Sans grande surprise, le spectacle donné en 2023 au théâtre des Bouffes du Nord avait, à l'époque, fait les délices d'une certaine presse : « Un gros coup de cœur », pour la rédaction culture de France Télévisions, qui y voyait là « une sorte d'opéra baroque-rock euphorisant » ; « un objet inclassable […] d'oraisons antireligieuses » pour le site suisse Wanderer. « L’émotion naît du geste collectif, de cet affranchissement de la partition […] de ce placenta formé entre la scène et la salle », s'enthousiasme avec des mots choisis Opera Online (site des amateurs d'art lyrique) ; « Une vraie élégance formelle », exulte Libération. Seul le critique du Figaro, peu tombé sous le charme, dénonce « une mauvaise plaisanterie ».
À ce sujet — Incendies : la grande fatalité des églises de France
« Des cardinaux à cornette, une gazinière en feu, une mère timbrée »
Et pour cause : sur scène, en lieu et place de la Vierge debout au pied de la Croix, « des éplucheurs de patates -"d'un genre indéterminé"-, des cardinaux à cornette dans un décor de bâches froissées, une mère timbrée aux prises avec sa gazinière en feu : une mise en scène irrévérencieuse (volontairement "burlesque et transgressive" du Stabat Mater de Scarlatti – une première – a résolument pris ses distances avec le caractère religieux de l’œuvre », annonce le théâtre de Caen. Les cardinaux « interprétés par deux hommes et deux femmes » sont singés, réunis dans « un conclave qui est surtout l'occasion d'une partie de rigolade : présenté comme un combat de coqs ou de cerfs (chacun utilise sa mitre en papier pour faire tomber celle des autres, et le dernier coiffé est sacré pape ». Tout cela, sur fond de musique de « Scarlatti version rock, musique brésilienne, free jazz (pendant que les artistes dansent, en transe) ». En bref, rien n'est épargné aux spectateurs plongés dans une « immersion sensorielle » infligée aux chrétiens qui n'ont rien demandé.
Une programmation et un financement qui interrogent
Dès lors, la programmation de cette pièce au moment du carême interroge. Car pourquoi choisir cette période, particulièrement, pour offenser des catholiques, dont les églises sont souvent profanées ou incendiées, dont la religion est régulièrement et très officiellement bafouée (voir l'affligeante parodie de la Cène de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques ou encore le spectacle Porte des ténèbres à Toulouse) et dont les chiffres officiels prouvent, une fois encore, qu'ils sont les premières victimes des actes antireligieux ?
Ses financements, ensuite. Les deux établissements culturels où se dérouleront les représentations de la pièce sont, comme leurs comparses, tenus à bout de bras par l'argent public des collectivités. En l'occurrence, sans sa ville (principal financeur à hauteur de 4.150.000 euros), sa région Normandie (515.000 euros), le ministère de la Culture-DRAC Normandie (397.300 euros) et l'État, le théâtre de Caen aurait depuis belle lurette fermé ses portes. Et la métropole de Rouen a, pour sa part, dû augmenter ses subventions (passées de « 1,3 million d'euros par an à 2,7 millions d'ici 2028 en complément de ce que verse la région Normandie - 7,5 millions annuels - et l'État - 1,4 million annuel ») pour maintenir sous perfusion son Opéra. De l'argent public sorti tout droit de la poche des Normands, parmi lesquels bon nombre de chrétiens qui auraient motif à protester.
Certains l'on déjà fait. À l'heure où nous publions ces lignes, les mairies de Caen et Rouen, le théâtre, l'Opéra concernés et la région Normandie contactés n'ont pas répondu aux sollicitations de BV.
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45 commentaires
Curieux. Les subventions surtout.
De toutes façons, la Normandie roule à gauche, qui est maire de Rouen, qui est députée du Calvados, et concernant Le Havre, c’est bonnet blanc…..
HONTE aux personnalités politiques et aux entrepreneurs de spectacle qui se permettent de gifler et insulter de la sorte la foi chrétienne….Je leur souhaite une révolte totale du public.
Simon-Pierre Bestin, il faudrait peut-être qu’il apprenne qui était le vrai Simon Pierre. Pas étonnant s’il a peur de se retrouver en enfer. France-Télévision est également anti-catholique, nous l’avons compris depuis longtemps. Il faut prier pour la conversion des pécheurs!
Simon frère d’André et ami de Philippe..était originaire de Bethsaïde petit village au nord du lac de Tiberiade à l’embouchure de jourdain..
Ils étaient pêcheurs…sans doute ce pauvre BESTION de CAMBOULAS l’ignore-t-il..
Tout le monde n’a pas eu la chance d’apprendre et même d’aller à l’ecole.
pourtant lui a eu cette chance….et voilà ce qu’il en fait .
Dommage, il vient de rater l’occasion d’être un grand créateur…
ET TOUT CELA À CAUSE DE L’ARGENT FACILE
Il faut arrêter de verser des subventions pour des blasphèmes.
AU FAIT !!! ..Pourquoi n’a-t-il pas eu l’idée de raconter la rencontre de Mahomet avec le Diable..?.il aurait recréé les Versets Sataniques dans une version burlesque…une suggestion pour une prochaine « Récréation »
Vous vous souvenez sans doute du film l’Exorciste, de William Friedkin, sorti en 1973….. La fameuse scène cauchemardesque où la jeune fille, possédée par le démon, envoie le prêtre « sucer des caramels mous en enfer »…… Eh bien moi en ce moment-même, face à ces profanateurs en carton, je ne sais pas pourquoi, j’ai envie d’imiter la jeune Linda Blair…. Serais-je possédée ?? Mon Dieu, sauvez-moi du péché !
C’est faire beaucoup de pub à cette manifestation de haine anti chrétienne que d’en parler. Boycott et sanction financière sont suffisants. La culture est devenu un marigot d’extrême gauche qui déshonore un passé glorieux. Qu’en restera t’il dans un siècle ?
Le plus grave est que c’est probablement un Catholique qui a créé ce spectacle blasphématoire. Le prénom SIMON PIERRE n’est certainement pas un hasard .Sincèrement je plains ses parents..ou alors l’histoire se répète..SIMON PIERRE a renié le Christ..par trois fois.
Bonjour, oui comme d’habitude personne n’oserait caricaturer l’islam en période de ramadan, car il serait de suite trucidé par des islamistes radicaux, mais les catholiques sont de doux agneaux que l’on peut salir, insulter, caricaturer de façon grotesque, avec l’apuis du pouvoir ! ! !
En période de Carême, nous devons pardonner…même si nous avons mal…même si nous sommes ulcérés…
C’est quand même pitoyable…
c’est également une profanation de l’œuvre de Scarlatti, et une descente bien basse dans les tréfonds de l’idiotie
A mon avis les artistes qui ont conçu et interprété cette oeuvre ont tout simplement voulu exprimer leur ferveur indignée et s’élever de toute la force de leur âme meurtrie , face aux attaques meurtrières que subit la France depuis plus d’une dizaine d’année maintenant, des attentats de Mohamed Merah à celui du marché de Mulhouse, en passant par celui du Bataclan ou la promenade des anglais à Nice….. Mes amis, quel courage de la part de ces artistes de dénoncer ainsi le Mal Absolu, en assénant, une fois encore une bonne « gifle à leur grand-mère » !
Ne ne suis pas sûre qu’elle tendra l’autre joue !!
On parie ?…..
J’espère que les spectateurs ont quitté la salle sinon c’est à désespérer du genre humain !
Bien évidemment, ces « artistes libres » n’oseront jamais faire la même chose avec l’islam…
Une douleur de plus pour Notre Mère. Comment est-ce possible de lui faire çà !!!!
La Laïcité est définitivement morte, et le « respect « des croyances religieuses a changé d’époque.
Les islamo-gauchistes apatrides et les bobos parisiens de « l’art-comptant-pour-rien « , ont choisi de détruire jusqu’au souvenir de la religion chrétienne. Pour récupérer la « clientèle » !
Après le pisschrist qui insultait la mémoire de Jésus, voilà que les mêmes iconoclastes utilisent le temps de leurs RTT pour insulter la mémoire de Marie, « mère célibataire » du contestataire Juif supplicié.
Rationaliste athée et combattant pour la Laïcité, l’on ne peux tolérer que NOTRE Culture, ces 2000 ans d’histoire Judéo-Chrétienne soit foulée aux pieds par le (la) premier artiste contemporain venu.
La France des Lumières, qui a marqué le « début de la fin » des croyances, les avancées formidables de la Science, que trop peu suivent et encore moins comprennent, tout cela a « cristallisé » le fil conducteur de notre passé devenu légende.
Jésus, Juif Patriote, militant contre le clergé-collabo de sa propre foi, ET contre l’occupant romain, s’est attaqué à bien plus fort que lui.
Sans exagération, les Révolutionnaires sans-dieux de 1789 sont ses continuateurs, et les militants Patriotes Nationalistes de 2025 sont les héritiers du combat de l’INRI caricaturé des romains… l’eau bénite en moins!
Jésus à dit sur la croix
Père pardonnez-leur ils ne savent pas ce qu’ils font
Juda s’est pendu après sa trahison et pourtant elle était nécessaire pour que la Parole s’accomplisse.
SIMON PIERRE DOIT ( devrait ) AVOIR DES INSOMNIES.
C’est là tout le mal que je lui souhaite.
Cette caricature de Stabat Mater rajoute une souffrance supplémentaire à la Vierge au pied de la croix !
Quand les théâtres et autres lieux de spectacles auront compris que le militantisme appliqué aux grandes œuvres – musicales, dramatiques – font fuir le grand public, ils comprendront peut-être pourquoi ce même grand public les désertent.
Cette « mise en pièces » des œuvres classiques, financée par nos impôts, affiche d’abord l’inculture de ces « metteurs et metteuses » en scène, et la responsabilité coupable des directeurs de théâtres et opéras.