Désespérant ! Mgr de Moulins-Beaufort résigné à « toujours plus d’immigration »

moulins beaufort

Désespérant ! Le dernier entretien de Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, à KTO est désespérant. Un comble pour une interview donnée à l’occasion de Pâques, fête par excellence de l’Espérance. Je vais être méchant, mais on mettrait à ce prélat un costume-cravate piqué dans la garde-robe d’Emmanuel Macron qu’on n'y verrait que du feu. Tous les accessoires y sont, y compris le « celles et ceux », sésame désormais indispensable lorsqu’on appartient au camp de la raison, du progrès et tout ça.

Interrogé sur le projet de loi sur la fin de vie, l’archevêque de Reims réussit le prodigieux exploit de ne pas employer le mot tabou « euthanasie ». Pour ne pas fâcher « toutes celles et ceux » qui sont au pouvoir ?

Mais, incontestablement, celui qui aurait été duc et pair dans l’ancienne France se surpasse lorsqu’il aborde la question migratoire. « L’Église est parfois accusée de naïveté lorsqu’elle invite à accueillir les migrants », l’interpelle très gentiment la journaliste. Et Mgr de Moulins-Beaufort de dérouler des éléments de langage aspergés d’eau bénite. « Je crois qu’il faut oser dire que le phénomène des migrations ne va pas s’arrêter, ne fût-ce qu’à cause des changements climatiques… L’immigration, il y en aura. » Le postulat est posé quasiment comme un dogme infaillible.

« Donc, comment est-ce qu’on accueille ? Comment est-ce qu’on aide à l’intégration ? Comment, ensuite, on peut créer une société apaisée, unie, fraternelle ? C’est un immense défi qu’il ne faut pas nier. » Deux minutes avant, dans ce même entretien, Moulins-Beaufort, interrogé sur la crise sociale actuelle, répétait les mots qu'il avait entendus en 2018, lors de la crise des gilets jaunes, des mots qui, dit-il, l’avait frappé : « Avant, nous vivions et maintenant nous survivons. » On imagine que dans une France submergée toujours plus par l’immigration, la situation ne s’améliorerait pas.

Moyennant quoi, l’archevêque de Reims nous propose la résignation : « Mais je crois que de ce point de vue-là, ceux qui se bercent d’illusions sont ceux qui essayent de nous faire croire qu’on va pouvoir arrêter les migrations. Le pape en particulier nous aide à être extrêmement réalistes là-dessus et à nous préparer… » À nous préparer à quoi ? « À tout ce qu'il y a à préparer comme dispositifs pour pouvoir accueillir de la manière la plus juste et aussi la plus efficace possible ceux et celles qui, de façon plus ou moins inévitable, viendront de manière à créer une société solide et forte et fraternelle. » La France est fracturée comme jamais, avec ses « territoires perdus de la République », en voie de libanisation, diront certains, mais avec plus, toujours plus d’immigration, on va pouvoir créer une « société solide et forte et fraternelle ». Qui se berce d’illusions ?

Et puis, on attendrait de ce successeur de saint Rémi qu’il nous parle de civilisation, de chrétienté, de choses qui font vibrer les voûtes des cathédrales. Non, il nous parle de « dispositifs », comme le ferait un directeur départemental de la Sécu ou un patron d’ONG. Désespérant ! De banalité, de platitude, d’horizontalité.

Et pendant ce temps - sans transition et sans lien de cause à effet ?-, l’Église catholique recule de plus en plus dans la société française, bien qu’elle reste la première religion – avant l’islam – du pays. Preuve en est ce rapport publié sur le site de l’INSEE. Où l’on apprend que la « désaffiliation religieuse » frappe de plein fouet l’Église catholique : 67 % seulement des personnes élevées dans une famille catholique suivent la religion de leurs parents. Cette proportion est de 91 % chez les musulmans et 84 % chez les israélites. Que « seuls 8 % des catholiques fréquentent régulièrement un lieu de culte, contre un peu plus de 20 % des autres chrétiens, des musulmans et des bouddhistes, et 34 % des juifs ». Aurait-on raté quelque chose « au niveau des dispositifs » de transmission de la foi ?

Et pendant ce temps - là encore, sans transition et sans lien de cause à effet ? -, la poussée « tradi » se poursuit au sein de l’Église catholique. Une poussée perçue de façon quasi maléfique par certains : « Ça s’insinue petit à petit », pour reprendre les propos d’une paroissienne, « retraitée et catholique pratiquante, membre de l'équipe liturgique », citée par BFM dans un article publié pour Pâques sur cette poussée traditionaliste, notamment chez les jeunes, dans l’Église de France.

Tout cela, bien entendu, sans lien de cause à effet. Néanmoins, ne serait-il pas temps que la hiérarchie catholique se pose les bonnes questions, ne serait-ce que sur les bons « dispositifs » à adopter ?

Georges Michel
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

84 commentaires

  1. Mgr Gaillot vient de mourir. Paix à ses cendres. Mais ne ratez pas l’article de Libé ! Pas un mot sur la protection accordée par cet évêque à un prêtre pédophile. Contrairement à Mgr Barbarin, Mgr Gaillot n’ a jamais été inquiété. Evidemment, être de gauche, ça a ses petits avantages. Rappelons également que le papa Francesco avait accordé une longue audience à cet évêque progressiste avant l’heure.

  2. Accueillir toute la misère du monde jusqu’à ce que ceux qui accueillent deviennent eux-mêmes des miséreux, finalement noyés dans un fleuve d’eau bénite, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de riches ! telle est la vision de cet homme… Quand il n’y aura plus de riches, qui aidera les sans dents ? La charité effrénée pour des millions de personnes, poussée à son paroxysme, est destructrice, conduit à la misère et quand on a le ventre creux, on ne pense plus à Dieu, on ne pense qu’à survivre, la grande misère et la famine amènent au désespoir, à la perte de la foi. Ces prédicateurs bobos ne réfléchissent pas, sont remplis de suffisance, d’eux-mêmes et d’orgueil : « regardez comme moi, je suis bon, charitable, comme j’aime indistinctement mon prochain et même mon lointain, une âme aussi pure que la mienne ! Seigneur, préparez-moi un lit de soi tellement je suis votre loi »

  3. Quel aveuglement et quelle lacheté de la part de la hiérarchie de l’église de France! Le Christ l’a dit en parlant de la hiérarchie de son époque. » Ce sont des aveugles qui guident des aveugles ». C’est un suicide collectif qui est proposé aux catholiques. Saint Louis et Saint Bernard qui ont préché les croisades, venez nous en aide.Les chrétiens du monde entier sont persécutés par l’Islam et on nous parle d’accueil de l’étranger quand il s’agit d’envahisseurs qui ne se cachent même plus. Mobilisons nous pour noyer le pape et nos Evéques sous les lettres de protestations et sous les pétitions pour qu’ils sortent de leur sommeil. Soutenons massivement l’Evèque de TOULON et le cardinal Sarah pour qu’ils convertissent leurs confrères.Le temps presse.A.LERTE

  4. Ne serait-il pas lui aussi complètement déconnecté de la réalité ? Mgr de Moulins-Beaufort devrait pendant quelques prendre un bain de foule dans le 9 3 où la concentration est la plus forte ou dans d’autres quartiers des grands villes, il a le choix, ils sont partout en France, Il faut qu’il s’y rende sans escorte, en simple quidam pour ÊTRE DANS LE VRAI afin qu’il ressente la chaude ambiance qui s’y dégage. Après ça, il aura certainement un tout autre avis. …… Il devrait même en accueillir une petite centaine dans son Diocèse et les faire travailler (restaurer les Eglises qui en ont besoin) pendant quelques mois en échange d’un repas quotidien. Ainsi, il aura le temps d’évaluer la qualité, le courage et la grande bonté qui s’en dégagent.

  5. Un pape qui cire les bottes des musulmans n’est pas un pape mais un traître. Il se rajoutera à la liste de ceux qui étaient de mèche avec les nazis et autres.

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