Le « flash actu » du Figaro demeure une source d’information rapide pas trop triturée dans le sens politiquement correctement orienté. Mais il s’y lit des télescopages d’information véritablement révélateurs.

Jugez-en dans ces deux entrefilets consécutifs du 8 août :

16:04 Carcassonne : deux jeunes violemment agressés dans un train. Parce qu'ils ont demandé à un passager d'arrêter de fumer, les deux Toulousains ont été frappés par six personnes.

15:26 Pas-de-Calais: 33 migrants secourus dans la Manche lors de deux opérations.

Voici les détails présentés dans l’ordre chronologique.

« Trente-trois migrants ont été secourus samedi sur des embarcations de fortune lors de deux opérations distinctes alors qu'ils tentaient de traverser la Manche pour rejoindre l'Angleterre, a annoncé la préfecture maritime… Tous sains et saufs, les 33 naufragés, dont la nationalité n'a pas été précisée, ont été pris en charge au port de Calais par la police aux frontières. »

Voilà donc des clandestins bien en sûreté et les frontières du Royaume-Uni bien gardées aux frais du contribuable français.

Et puis, parallèlement, voici la réalité de notre vie de Français heureux.

« Deux jeunes Toulousains, âgés de 19 et 21 ans, ont été victimes mercredi 29 juillet d'une agression en réunion alors qu'ils rentraient en train de leurs vacances à Port-Leucate (Aude), rapporte notre confrère L’Indépendant. Alors qu'ils demandaient à deux autres jeunes, montés en gare de Narbonne, d'éteindre une cigarette, le ton est monté. Les deux Toulousains ont alors cherché un contrôleur pour régler le litige. En vain. Lors d'un arrêt en gare quatre individus sont alors montés dans le train pour épauler le fumeur réprimandé et agresser les deux passagers. Les deux victimes ont finalement été transportées et prises en charge à l'hôpital de la ville suivante, à Castelnaudary. »

Le contraste n’est-il pas saisissant ?

Pourquoi empêcher des migrants clandestins de tenter leur chance au Royaume-Uni ? Il suffirait de s’asseoir sur un texte signé avec un gouvernement britannique précédent, et juridiquement totalement différent puisqu’alors membre de l'Union européenne. Ils paieraient leur billet de train et ne seraient pas tentés de forcer les frontières en une traversée hasardeuse et risquée. Ils ne seraient pas parqués dans ces « jungles » qui permettent aux belles âmes médiatiques d’alimenter leurs attaques contre la hideuse France, qui leur fournit pourtant leur public et leurs généreux moyens d’existence.

Et pourquoi, en conséquence, ne pas utiliser ces moyens policiers et douaniers, devenus inutiles en Manche, pour patrouiller dans les transports en commun, sur les routes ou pour traquer pour de bon les trafiquants de drogue ?

Je rêve… Cela permet de supporter un peu la triste réalité des nouvelles quotidiennes.

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10 août 2020 à 8:54

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