Coût des émeutes pour les assureurs : Pierre Jacquemain refuse de compatir

Pierre Jacquemain

Le lauréat de l'élégance est remis à Pierre Jacquemain, rédacteur en chef du journal Politis. Ce 11 juillet, le journaliste a ainsi déclaré, au micro de l’antenne de RTL : « Je ne vais pas pleurer sur le sort des assureurs [...] l'assureur est là pour anticiper les risques, ça fait partie des risques. » Vraiment ?


Ce journaliste est l’archétype de la gauche woke. Il voue un culte au comité Adama, à ceux qui « défendent la planète, la sauvegarde de la biodiversité, la justice, la démocratie, les libertés et les droits les plus élémentaires ». Et, bien entendu, il est contre l’arrivée de Geoffroy Lejeune au JDD car « le combat des salariés est essentiel pour l’indépendance et la liberté de la presse. Et donc la démocratie. » Cela, pour cerner un peu le personnage.

Un personnage qui, donc, se déclare inapte à compatir au sort des assureurs, qui doivent assumer les risques de leur métier. Donc, des émeutes urbaines qui auraient causé, au bas mot, pour 650 millions de dégâts (et le chiffre peut encore s’alourdir) font partie des « risques » ? Au même titre qu'un tremblement de terre ou une inondation ?

« Renvoyer la balle à l’État » ?

Pierre Jacquemain continue, assurant que, pour les catastrophes climatiques, « les gens sur les côtes qui voient leurs maisons se fissurer ne voient aucune réponse de l’État ni des assurances ». Pourtant, comme le soulignait le cogérant d’une agence d’assurances à Paris, dans l'article de notre confrère Marc Eynaud : « Les aléas climatiques ont coûté 10 milliards d’euros aux compagnies d’assurance pour l’année 2022. » De plus, l’assurance aléa climatique fait parti du contrat d’assurance. En revanche, l’assurance émeutes est une clause optionnelle pour le commerçant qui veut s’en acquitter : « Si vous avez souscrit à un contrat d'assurance "au tiers" ou "intermédiaire" sans ajout de clause optionnelle, vous ne pourrez pas demander une prise en charge », précise le magazine La Dépêche.

Pierre Jacquemain finit sur les chapeaux de roue en concluant : « Les assurances ont assez vite facilité à se défausser et à renvoyer la balle à l’État. » Voyons les choses d’un autre œil : les assurances peuvent-elles prévoir que le décès d’un enfant de 17 ans entraînerait des nuits d’émeutes destructrices ? Il n’est pas question de « facilité » mais de moyens financiers. Comme le rappelait Marc Eynaud : « D’une manière ou d’une autre. Et quand ce ne sont pas les assurances, c’est évidemment l’argent public qui sera déboursé. » In fine, ce sont les Français qui vont payer. Curieusement, pour faire payer des taxes carbone aux « riches » qui prennent l’avion, on ne voit pas la difficulté. En revanche, pour ce qui est de faire payer aux casseurs ce qu’ils ont détruit, c’est un peu plus compliqué…

« Les incultes habituels »

À la suite des propos de Jacquemain, l'avocate Emmanuelle Gave a vivement réagi : « Les incultes habituels ; incapables de comprendre comment fonctionne le monde des assurances » et « surtout et que in fine, ce sont les primes qui vont augmenter en raison du risque désormais inhérent au territoire France. »

Compliqué, le réel...

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Félix Perrollaz
Licence de Science politique à l'Université de Lille, étudiant en journalisme, journaliste stagiaire à BV

Vos commentaires

16 commentaires

  1. Ce mec doit aller voir un psy , il en a besoin . Il parait que nous utilisons que 10% de notre cerveau ! Lui doit en utiliser au gros maximum 5% ce qui équivaut à un singe .

  2. Comme le souligne très justement Emmanuelle GAVE, ce ne sont pas les assureurs qui vont trinquer (n’en déplaise à M.Jacquemain) mais nous tous, les ‘assurés’ càd les clients desdits assureurs qui vont incorporer le surcoût des réparations causées par les émeutes, à leurs tarifs, càd finalement aux PRIMES d’ASSURANCE QUE NOUS ALLONS PAYER….

  3. A part cette partie de phrase « que le décès d’un enfant de 17 ans entraînerait », à 17 ans on est un adolescent, presque un adulte à quelques mois, le ton de l’article est très bon.
    Pour le reste et à la lecture des commentaires, l’inculture économique des français est flagrante. L’Assurance et la Banque sont deux piliers de l’économie nationale. Il est possible de méconnaitre les mécanismes de la branche IARD de l’Assurance, mais dans ce cas il faut éviter de laisser des commentaires fielleux., n’est-ce pas Pipo56.

  4. Nul doute que les assureurs sont ravis ! En effet, celà leur donne une excuse et une raison pour ne pas diminuer et même augmenter les cotisations, ce qui augmente leurs « 3% de frais de gestion » et donc leur bénéfice propre. On pourrait même se demander si les casseurs ne sont pas téléguidés (de loin) par les mêmes….. mais Chut !… serais-je complotiste ?

  5. Quel est cet imbécile? Il est étonnant que macron ne l’ait pas pris dans son entourage, car en fin de comptes ce sont bien les assurés qui vont payer les degats.

    • Qui nous dit qu’il n’est pas pressenti pour devenir ministres des finances ? il en a les compétences car avec MACRON plus tu es nul plus tu as de l’avenir. Un mauvais chef ne s’entoure que de mauvais subalternes

  6. Madame Gave et monsieur Jaquemain ont parfaitement résumé la situation ; L’état donc les impots et donc les français contribuables paieront une partie et les assurés donc les sociétaires de mutuelles et assurances l’autre partie par l’augmentation de leurs cotisations . Tout ce que rajouteront les responsables poltiques ne sera que communication inutile ! Ils ne servent plus à rien ! Certains commentateurs de l’actualité politique devraient être payés à leur place !

  7. je veux rassurer emmanuelle gave que les trolls sur le plateau savent parfaitement que ce sont les assurés qui vont payer la casse , mais comme d’hab vous dirait macron ,un peu de propagande pour masquer les réalités ne font pas de mal

  8. Le coût des émeutes, ce ne sera pas pour les assureurs, mais encore et toujours pour les honnêtes citoyens, ceux qui se plient à l’obligation de s’assurer. En fait, encore et toujours, les honnêtes gens payent 2 fois : une fois pour s’assurer eux-même et une deuxième fois pour assurer les frais d’assurance des racailles barbares. Il serait temps que ces honnêtes gens se rebiffent et refusent ces spoliations : personnellement, je révise tous mes contrats d’assurance pour ne garder que le strict minimum. De toute façon, j’ai fait l’expérience lors d’un dégâts d’orage, où mes appareils électro-ménagers, pourtant récents, n’ont pratiquement pas été pris en charge au motif de leur vétusté. Alors, honnêtes gens, plongez vous dans l’étude de vos contrats d’assurance. Je sais, c’est très fastidieux et il vaut mieux se munir d’une loupe ….

  9. Dans ma boule de cristal j’ai vus qui devra payer en définitif mais je me suis aperçus que nul besoin de cette boule.

  10. Les assureurs sont prompts à assurer n’importe quoi voir même la fin du monde pourvu que ça fasse du fric.

  11. Il semble être idiot, en effet – ou de mauvais foi, ce qui est pire. – – – – – La seule solution – il n’y en a pas d’autre – est d’imposer la règle de l’assimilation, sous peine d’expulsion de la France. – – – – –
    Mais ça, très peu de nos élus politiques le veulent, satisfait ou indifférents à la chute de la France. Sinon, ils exigeraient le Frexit.

  12. Cet individu semble ignorer le B-A-BA du fonctionnement des assurances, à savoir qu’elles indemnisent avec les primes payées par les assurés, qui sont en fin de compte les payeurs. A ce niveau d’ignorance – à moins qu’il s’agisse de déni – on reste soufflé.

  13. Un pauvre gars de plus qui a le même QI que notre Sandrine . L’état est responsable , son devoir est de protéger les citoyens de ces racailles mais il en est incapable . Au final c’est toujours le contribuable qui paie . Il serait plus juste de supprimer toutes ces allocations et ces aides aux coupables , le seul moyen de les calmer .

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