Cohn-Bendit régle le cas du professeur Raoult : « Qu’il ferme sa gueule ! »

Capture d'écran
Capture d'écran

Et encore un débat explosif sur le plateau de LCI. Cette chaîne ne nous laisse aucun répit. On ne peut plus confiner tranquille sans être dérangé par une polémique au cours de laquelle deux France se dessinent : d'un côté, les fans enamourés de professeur Raoult, sauveur de l'humanité, messie d'entre les messies et, de l'autre, les anti-Raoult, ce professeur Tournesol de la médecine, mal fagoté, mal peigné, bricoleur de virus, vantard marseillais, épouvantable.

Sans hésiter, sans surprise et sans complexe, Daniel Cohn-Bendit s'est rangé dans le camp second : les z'antis. Oh, qu'il est z'anti !

Pour exprimer son hostilité aux travaux du savant de Marseille, l'ex-soixante-huitard, aujourd'hui recyclé en grognard macroniste n'y va pas par quatre chemins : « Qu'il ferme sa gueule et qu'il soit médecin ! Qu'il arrête de dire partout je suis un génie ! » Sur la base de l'extrait diffusé, LCI semble avoir organisé un débat avec des personnalités qui partagent le même avis. C'est un genre.

Dans cette bataille d'unanimité, Luc Ferry manifeste son accord total avec Cohn-Bendit. Un autre personnage surenchérit : « Qu'on fasse une journée sans le mot Raoult. »

La querelle pour définir la meilleure manière d'en finir avec le professeur Raoult fait rage. Dans un second temps, LCI invitera des partisans de la pendaison. « Le pendre ou l'enfermer à vie ? » Notre débat en direct.

Le petit fleuve tranquille de la polémique se poursuit avec un autre argument massue du révolutionnaire en retraite : « Y en a marre, de ce genre de mec ! » Cette fois, c'en est trop, Luc Ferry réagit avec force : « Non mais, Daniel, nous sommes d'accord ! » Vont-il en venir aux mains ? Hors antenne, Luc Ferry aurait saisi Cohn-Bendit par le col et l'aurait secoué en hurlant : « Mais puisque je vous dis que je suis encore plus d'accord que tous ceux qui sont d'accord avec vous ! » La direction de LCI a promis de ne plus inviter ces rebelles incontrôlables.

Dans sa phase première de déluge verbal, reconnaissons à Cohn-Bendit d'énoncer une vérité. À savoir : le relativisme du professeur Raoult à l'évocation de la pandémie lorsqu'elle se limitait à la Chine. Après une explication savante du phénomène viral, celui-ci déclarait : « À choisir quelque chose, c'est pas le coronavirus chinois qui est le plus inquiétant. La mortalité calculée du virus, pour l'instant, est surestimée. » Globalement, au cours de cette vidéo datée du 29 janvier, son discours se veut rassurant.

Deuxième bon point pour le rond-de-cuir du lancer de pavé : sa non-hostilité à la fermeture des frontières qu'il exprimait au cours d'un débat mis en ligne le 27 février par cette même LCI.

Mobilisées par cette polémique au sujet du prof Raoult, toutes les chaînes d'info s'unissent désormais sous le slogan : « Tout le monde il est beau, tout le monde il est z'anti. »

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Pour ne rien rater

Revivez le Grand oral des candidats de droite

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois