Bientôt la statue de Gisèle Halimi dans toutes les villes de gauche ?

gisèle halimi

Dur dur d’exister quand votre dernier candidat à l’élection présidentielle n’a récolté que 6,35 % des suffrages… alors on fait tout et n’importe quoi pour se faire entendre. Telle Anne Hidalgo qui a promis de doubler le salaire des enseignants. Une invraisemblance, une bouffée délirante et démagogique, certes une impayable ânerie mais qui a néanmoins réjoui ses soutiens du PS. Il est vrai qu’ils ont du mal à trouver des idées, tous ces élus woko-bobos. Alors, forcément, comme les poules avec les asticots, ils se les piquent ! La dernière qu’ils se refilent, de Strasbourg à Rouen et de Grenoble à Lyon en passant par Paris, c’est la statue de Gisèle Halimi. Statufiée en pied et en bronze, l’avocate « de la cause des femmes », décédée en 2020, est numéro 1 sur la liste des fonderies. Les Verts, les roses du PS, les rouges du PC, les woke, les LGBTQI+++… tout le monde veut « rendre femmage » à Gisèle.

Ainsi le maire PS de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, qui souhaite l’installer en lieu et place de Napoléon Ier devant l’hôtel de ville. L’Empereur, coulé, dit-on, dans le bronze d’un canon d’Austerlitz, irait alors se faire voir sur l’île Lacroix. Un proche exil. C’est que monsieur le maire veut « féminiser sa ville ». Il l’a annoncé, voilà un an déjà, lors des « Journées du matrimoine et du patrimoine » (sic). Il le redit aujourd’hui : « Je ne vois pas pourquoi les lieux les plus visibles et les plus symboliques tels que la place de l’hôtel de ville devraient être réservés à des hommes. »

Non, Monsieur le Maire, ils ne sont pas « réservés à des hommes » mais à des personnages historiques, nuance, lesquels sont effectivement majoritairement des mâles eu égard à notre passé. Rendez-vous dans un siècle pour savoir quelles figures féminines auront traversé l’Histoire. Pas sûr que Gisèle Halimi en fasse partie.

Mais revenons à Rouen. Pour l’instant, Napoléon est parti se refaire une beauté en vallée de Chevreuse. La statue équestre, installée en 1865 sur la place de l’hôtel de ville, souffrait des pattes. Devant les protestations qui montent et s’organisent – le syndicat étudiant UNI a lancé une pétition et la sénatrice de Seine-Maritime Catherine Morin-Desailly (Union centriste) est en train d’explorer les voies de recours pour contraindre la mairie à maintenir la statue sur son socle –, le maire a ouvert, samedi, une consultation citoyenne dont l’issue devrait être connue à Noël. Les Rouennais trouveront le résultat sous le sapin.

L’adjointe au maire en charge de la démocratie participative, Laura Slimani, confie à Paris-Normandie qu’elle aimerait « une statuaire collective au lieu d’une figure tutélaire ». Pardon, Madame, c’est quoi, au juste, « une statuaire collective » ? Un tas façon Arman ? Ou peut-être une « œuvre chorale », comme on dit au cinéma, où chacun apporte son petit morceau de Gisèle à l’édifice ?

 

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

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