Après le bombardement américain, en représailles de l’« attaque chimique »
Diverses sources nous permettent un premier « débriefing » de l'attaque américaine du terrain de Al-Shayrat, base des avions ayant procédé, selon les informations connues, à l'attaque - présumée - de Bachar el-Assad avec des armes chimiques.
Voici les documents disponibles à ce jour, diffusés par deux parties en présence sur le théâtre d'opérations. À noter qu'ils ne sont pas d'origine syrienne.
Évidemment, les sources américaines et russes sont un tantinet divergentes sur les résultats réels. Au premier chef, le nombre de Tomahawk ayant réellement atteint leur cible ne serait que de 23 sur les 59 lancés - en réalité 61, dont 2 lancements avortés - selon les renseignements russes. Ce résultat pourrait être corroboré par la photo - américaine - des sites détruits en dénombrant 29.
Les documents américains sont des photos de satellites et de drones de reconnaissance, quand Moscou montre des clichés de quelques avions détruits sous des abris et dont la date n'est pas précisée. Les images publiées avant et après l'intervention sont à faible résolution et ne permettent guère de faire un décompte précis des pertes en matériel. Certes, on y voit des hangars de maintenance et des abris bétonnés endommagés, sans préjuger d'avions présents en dessous.
En tout état de cause, il est quasi certain que les avions et matériels opérationnels n'étaient pas présents sur la base, soit que le préavis avait été donné aux intéressés, soit, comme je le suggérais dans mon papier précédent, que ce terrain était en sommeil. Les vieux Mig parqués sur l'herbe confortent cette hypothèse.
Si la base était réellement toujours active, alors de sérieux doutes pourraient émerger sur les dommage collatéraux de cette opération de « retaliation » lancée pas le Lucky Luke de Washington !
En effet, le marquage sourcilleux des sites atteints par les officiers de renseignement indique en particulier 7 ateliers, 10 soutes à munitions et 7 dépôts de carburant ! Donc possiblement et logiquement des ateliers où sont manipulés des produits toxiques et des silos où sont entreposées les armes chimiques, en plus des réservoirs à kérosène qui balisent très bien la zone s'ils sont incendiés.
Il serait intéressant que les ONG présentes sur le terrain nous informent, avec la même rapidité et une égale plausibilité qu'après l'attaque de Khan Cheikhoun, de possibles victimes dans les alentours de cette base, dont les habitants ont dû subir les terribles effets pervers.
Et dont nul ne parle...
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