
Le journal Politico révélait, lundi, la possible remise en cause de l’IVG aux États-Unis. Aliette Espieux, porte-parole de la Marche pour la vie, bien connue des lecteurs de Boulevard Voltaire, répond à nos questions.
Kevin Tanguy. Comment réagissez-vous à cette perspective de suppression du droit à l'IVG aux États-Unis ?
Aliette Espieux. C’est une très bonne nouvelle, mais je n’ai pas été très étonnée, car ça fait longtemps qu’il y a ces tensions autour de l’arrêt Roe v. Wade. Ça fait plusieurs années que les États-Unis reviennent sur l’IVG, comme au Texas ou, encore, la semaine dernière, en Oklahoma. Mais c’est d’autant plus une bonne nouvelle car on sait, historiquement, que les États-Unis ont toujours été les premiers à avancer dans les lois eugénistes, pro-avortement, pro-GPA, etc. On voit cette annonce comme un énorme espoir pour la France.
K. T. Selon vous, une telle décision est-elle possible en France ?
A. E. J’ai un immense espoir quand je vois des jeunes qui demandent à pouvoir rejoindre nos antennes locales, à pouvoir manifester ou participer à des actions. Quand on sait que la jeunesse est dans notre camp, on sait que la victoire l’est aussi. Dans tous les cas, on sait qu’on défend la vérité et que la vérité vaincra toujours. Un jour, l’avortement sera aboli de notre société, j’en suis convaincue.
K. T. Le débat sur l’avortement n’est-il pas plus facile aux États-Unis, où la liberté d’expression est plus large qu'en France, ici, où le débat sur l’IVG est plus que restreint ?
A. E. Les États-Unis respectent bien plus la liberté d’expression qu’en France. On ne pourra jamais censurer quelqu’un. En France, aider une femme à ne pas avorter est punissable de deux ans de prison et de 30.000 euros d’amende. Agir comme pro-vie peut coûter cher, en France. Il y a également une bien-pensance qui fait qu’on ne peut pas penser différemment ; il y a un véritable tabou.
K. T. De votre côté, qu'allez-vous mettre en place pour faire progresser votre combat ?
A. E. Avec le mouvement génération pro-vie, on est en train de mettre en place des antennes dans différentes villes qui permettent de mobiliser les militants. Notre priorité, c’est de mobiliser tous les jeunes présents dans les villes. Il va falloir également augmenter les actions à l’échelle nationale et être bien plus présent sur les médias. Il faut montrer aux pro-avortement qu’on ne cédera pas.
4 mai 2022
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