Affaire Griveaux : la transparence est une exigence démocratique légitime !

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Notre pays subit une décadence que les prétendues élites qui le dirigent font passer pour du progrès. Les alarmes sont de plus en plus nombreuses à retentir. La dernière en date est, bien sûr, l’affaire Griveaux.

Beaucoup de réactions, y compris celle de l’intéressé, ont consisté à stigmatiser la divulgation de la vidéo commise par l’ex-candidat à la mairie de Paris. L’atteinte à la vie privée de ce dernier serait ignoble et blesserait sa famille. La victimisation est, en effet, la stratégie de défense devenue routinière dans notre société compassionnelle à outrance. On se souvient que Cohn-Bendit avait usé du même procédé lorsque François Bayrou avait, au cours d’un débat, rappelé les tendances pédophiles avouées, selon lui, par le gauchiste soixante-huitard dans son livre Le Grand Bazar.

La sexualité est, pour certains, la quintessence de la vie privée, le sanctuaire absolu de la liberté individuelle. Chacun a droit à son « jardin secret », comme disait Jack Lang. Personne ne doit pouvoir y pénétrer. On peut penser, au contraire, que la capacité qu’un individu possède de contrôler sa sexualité, c’est-à-dire l’une des deux pulsions, avec l’agressivité, qui, selon Freud, menacent le « vivre ensemble », est un indice indispensable de sa maîtrise de soi, un signe de sa volonté d’être un exemple, comme doit l’être celui qui prétend diriger les autres, et non accéder au pouvoir pour en jouir. Depuis l’affaire DSK, cette exigence s’est développée et on peut s’en féliciter. Si, en plus, des comportements douteux révèlent l’hypocrisie d’un personnage et la contradiction entre l’image dont il veut se parer et sa vie réelle, la confiance sur laquelle repose toute démocratie libérale n’est plus qu’une farce.

On peut marquer le règne de Mitterrand comme une étape décisive de la décadence française. L’homme, parvenu au pouvoir et réélu, a menti aux Français pendant quatorze ans grâce à la connivence des médias. Et on a fait croire que ce cynique jouisseur fut un grand Président ! Que M. Griveaux, qui a affiché sa famille dans Paris Match, sans doute grâce aux soins attentifs de Michèle Marchand, grande amie des Macron et reine de la « peopelisation » des politiques, chute pour avoir tenté de paraître très différent de ce qu’il est est donc logique et juste.

La transparence est une exigence démocratique pour ceux à qui le peuple fait confiance. Le double langage et la double vie font partie, au contraire, de l’entre-soi de la caste au pouvoir et de son mépris pour le peuple. Ce sont les pratiques d’une cour, non celles d’une vie démocratique saine.

Christian Vanneste
Christian Vanneste
Homme politique - Ancien député UMP, Président du Rassemblement pour la France, Président de La Droite Libre

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