Avant d’entrer dans le vif du sujet, quelques précisions utiles :
- Dans un État de droit, les forces de l'ordre doivent être impeccables. Si, voici des siècles, les Français ont décisivement transféré à l'État le monopole (mesuré) de la violence légitime, c'est pour qu'il assure la paix publique - là est le cœur de notre contrat social.
- Cette violence légale n'a sûrement pas été accordée pour qu'ensuite quiconque soit sodomisé à la matraque ou suffoqué à mort lors d'une arrestation brutale.

Cela dit, abordons des affaires récentes - Théo, Adama Traoré - lors desquelles les usuelles bonnes âmes de la gauche (au hasard, Josiane Balasko, Mathilda May, Anne Roumanoff, Ophélie Winter, Hughes Aufray, Patrick Bruel, Yannick Noah...) ont accusé nos forces de l'ordre d'agir comme le Ku Klux Klan. Reproche stupide, on le verra.

Pour Mme Balasko et M. Noah, observons que, peu avant ladite pétition, ce dernier vendait 8 millions d'euros son "duplex luxueux sur Central Park", avec "vue panoramique" ; "infatigable soutien de Droit au logement", Mme Balasko vendait, peu après, chez Sotheby's, 4,7 millions d'euros sa "charmante maison de 470 mètres carrés, trois terrasses à Paris 9e". On connaît l'existentielle question : "Faut-il être pauvre pour être de gauche ?" Certes, non. Comme si ces bonnes consciences de la gauche caviar cherchaient à compenser leur fortune par un soutien public, fût-il mal inspiré comme nous allons le démontrer.

Théo, icône n° 1 de la "diversité"
Y a-t-il vraiment eu "viol à la matraque" sur Théo lui-même ? Pour la craintive IGPN, le viol n'est pas établi ; elle n'y constate "aucune violence illégitime... Finalité et conséquence du geste non intentionnelle". Enfin, des témoins oculaires n'ont rien vu de tel.

Or, dans les familles migrantes des banlieues, l'individu est souvent membre d'une fratrie où se mêlent les actes - licites ou non - des individus. Même des "sociologues critiques" l'assument (M. Kokoreff, La Vie des idées, 2011) : "La taille des fratries [est] susceptible de nourrir des tensions entre les enfants et les institutions, à commencer par l’école, et plus tard avec la police et la justice."

Alors, penchons-nous sur la fratrie du jeune Théo : selon les enquêtes (financière, inspection du travail, prud'hommes), il s'agit "d'un système familial d'escroquerie aux aides de l'État". Comme d'usage, la "politique de la ville" sert, ici, de vache à lait à un clan hors la loi.

Pour la fratrie L., le juge dénonce une "escroquerie en bande organisée au préjudice d'un organisme chargé d'un service public, abus de confiance et blanchiment". Mickaël et ses frères brassent des sociétés et associations évanescentes-fictives, sur fond de "faux et usage, travail dissimulé, fraudes conscientes, persistantes et multiformes". La facture ? De janvier 2014 à juin 2016, 678.000 euros vont à une seule association, plus 350.000 euros impayés à l'URSSAF, etc., fonds ensuite virés à des comptes personnels de la famille, dont celui de Théo - l'opportune "affaire" permettant peut-être ainsi de noyer le poisson.

Adama, autre icône de la "diversité"
Adama Traoré meurt à 24 ans lors d'une arrestation, en juillet 2016. La médecine légale diagnostique une "maladie génétique héréditaire de l'hémoglobine et des poumons" et dit le pronostic vital "irréversiblement engagé avant l'arrestation". Mais l'usuelle sœur-pleureuse-agitatrice crie à l'étouffement, au "mensonge d'État" et au "permis de tuer aux forces de l'ordre", lors de manifestations (la dernière, octobre 2018) soutenues par la gauche radicale : communistes, socialistes, NPA, France insoumise, Europe Écologie, etc.

La fratrie Traoré mérite-t-elle ces soutiens ? À la mort d'Adama, des émeutes ravagent des villes du Val-d'Oise, où des gendarmes sont tirés à l'arme à feu. Un frère, Y., prend trois ans de prison (octobre 2018) pour incendie d'un bus à Beaumont-sur-Oise en novembre 2016 ; acte visant - dit la justice - à "provoquer la crainte et la terreur". Dix cagoulés incendient le bus, des voitures voisines et molestent son chauffeur. Un autre frère, B., est poursuivi pour "tentatives d'assassinat sur représentants des forces de l'ordre, extorsions et violences". En février 2017, trois frères Traoré enlèvent, à L'Isle-Adam, et lynchent un jeune codétenu d'Adama à la prison d'Osny dans l'hiver 2015. Autres mises en examen pour "enlèvement, violences en réunion et préméditation".

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05 janvier 2019 à 20:21

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