Le 7 décembre dernier, les étudiants en troisième année de médecine à la faculté de Lille ont découvert, à leur grande surprise, qu’en plus du cours « Sexualité normale et ses troubles », il leur était proposé de suivre une formation sur les « vécus transidentitaires ». Ce cours, que Boulevard Voltaire a pu se procurer, a été dispensé par des médecins, certes, mais des médecins militants.

Des enseignants engagés dans le combat trans

« Je pensais être préservé de la politisation de l’enseignement en fac de médecine. Malheureusement, ce n’est pas le cas… » Jean*, comme l’ensemble des étudiants de sa promotion, ne s’attendait pas à un tel cours dans le cadre de l’enseignement d’urologie-néphrologie. « Le programme d’enseignement était censé suivre les chapitres abordés dans le collège des enseignements d’urologie dont la transidentité ne fait pas partie », explique-t-il auprès de BV. Ce cours, qui n’était pas obligatoire, n’a pas manqué d’en surprendre plus d’un. Ainsi, ce mercredi 7 décembre 2022, nombreux sont les élèves à s’interroger à haute voix dans l’amphithéâtre sur le contenu de cette formation. Passé l’étonnement, deux enseignants – le pédopsychiatre François Medjkane et l’endocrinologue Clara Leroy – déroulent leur présentation. « Les personnes trans sont de plus en plus visibles en termes de témoignages, dans le partage de leur expérience. La transidentité fait partie de la vie de tous les médecins », explique d’emblée le pédopsychiatre.

Rapidement, la teneur militante de leurs propos ne fait plus de doute. Au tableau, leur présentation PowerPoint apparaît floquée du logo de l’association Trans-Santé France, dont le professeur Medjkane a occupé le poste de secrétaire général. Cette association – qui, selon son site Internet, accompagne les personnes trans dans leur prise en charge sociale et médicale – est loin d’être neutre. Depuis plusieurs semaines, Trans-Santé France s'attaque (sur Facebook), par exemple, à la pédopsychiatre Caroline Eliacheff, fondatrice de l’Observatoire de la petite sirène, qui appelle à la prudence sur la question des transitions de mineurs. Sur ce même sujet, Trans-Santé France, par la voix de ses membres, défend l’administration de bloqueurs de puberté pour les enfants assurant que ceux-ci sont tout à fait réversibles. Une affirmation qui est loin de faire consensus au sein de la communauté scientifique…

Comme le laissait présager la présence du logo sur la présentation, le cours dispensé s’apparente alors davantage à un colloque militant qu’à une formation scientifique. Dès les premières minutes, les deux enseignants « espèrent » faire comprendre aux étudiants que la transidentité « n’est pas une question de sexualité mais d’identité ». S’ensuit un florilège du vocabulaire transactiviste : non binaire, gender-fluid, bigenre, cis-féminin, cis-masculin, trans-féminin, trans-masculin… Puis au lexique s’ajoutent des slogans LGBT tels que « la transphobie tue ». Pendant près d’une heure, le professeur François Medjkane et sa consœur, le docteur Clara Leroy, rappellent que tout est une histoire de « ressenti intime » qui ne peut être remis en question.

Absence de contradiction

Après avoir banalisé et normalisé la prise en charge hormonale et chirurgicale – sans une seule fois aborder les possibles séquelles ou troubles -, les enseignants détaillent le parcours de prise en charge du patient trans. Les deux médecins passent d’abord rapidement en revue les recommandations actuellement en vigueur, avant de s’attarder sur les principes de prise en charge préconisés par la World Professional Association for Transgender Health (WPATH), organisation internationale dont se réclame leur association. Exit l’évaluation psychiatrique et l’accompagnement progressif du patient (pourtant toujours préconisés par la Haute Autorité de santé), les enseignants plaident désormais pour un système dépathologisé, dépsychiatrisé et surtout autodéterminé. Autrement dit, « seule la personne concernée peut dire ce dont elle a besoin comme soin » (traitement hormonal, traitement chirurgical ou accompagnement d’une transition sociale).

D’autre part, pour le professeur Medjkane, accompagner l’enfant, dès 3-4 ans, à changer de prénom, de coupe de cheveux ou de style vestimentaire n’aurait aucune répercussion sur son développement. « Le seul risque que l’on prend, c’est le bien-être de l’enfant », assure le médecin. In fine, en plus de fonder le cours sur des recommandations non publiées, le docteur Leroy admet, sur la question des traitements hormonaux administrés aux mineurs, ne pas s’en tenir aux recommandations françaises mais internationales qui lui permettent de prescrire des hormones du sexe opposé sans minimum d’âge.

Dès lors, pour Jean*, « l’objectif de ce cours était clairement idéologique et politique »Aucune voix dissonante n’est apportée au discour des enseignants alors même que ce sujet est loin de faire consensus au sein de la communauté médicale et scientifique. Ce n’est pas la première fois que l’université de Lille apparaît pionnière dans le militantisme sur la question trans. Déjà, en 2018, elle faisait partie des premières universités à autoriser ses élèves trans à utiliser un « prénom d’usage ». Contactée, la faculté de médecine de Lille n’a pas encore donné suite à nos sollicitations.

* Le prénom a été modifié. 

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10 janvier 2023 à 16:07

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17 commentaires

  1. D’autres aussi ont fait des expériences durant la guerre de 39/45, mais ils oeuvraient dans des espaces clos, genre camps.
    Aujourd’hui, ils vont même dans les écoles et aucun responsable ne s’en émeut. Scandaleux

    1. Bravo pour rapeler ces faits et je suis d’accord avec vous , aujourd’hui les criminels ont pignons sur rue avec l’accord des élus au pouvoir .Honte aussi à ces médecins et vigilance des parents pour protéger les petits de ces fous .

  2. Comment des médecins peuvent ils être détournés du but premier de la médecine, à savoir soigner les êtres humains, et inciter des individus faibles à devenir ce qu’ils ne sont pas à la naissance. Les moeurs sexuels n’ont pas à être étalés sur la place publique, ils doivent rester dans la sphère privée entre adultes consentants et non mis en exergue dans une université ou dans les lycées ou collèges.

  3. Ces gens devraient etre poursuivis en justice et interdits d exercer. Les pays pionniers en la matière, Canada et Angleterre sont en train de faire doucement machine arrière au vu des dégâts provoqués. Le nombre des trans qui se suicident arrivés à l age adulte, parce que finalement leur choix était une « erreur » de jeunesse, est en constante augmentation… mais ça, en France, il ne faut surtout pas en parler…

  4. Ces futures médecins, nous leur espérons cet avenir, pétris de formations diverses, sauront très certainement adopter la voie la plus favorable à l’équilibre des enfants. Selon certaines études et expériences désastreuses, cette transition possible, la transformation, ne serait pas sans graves conséquences. Le médecin responsable saura orienter l’enfant vers les soutiens nécessaires afin de lui éviter une orientation malheureuse.

  5. « système dépathologisé, dépsychiatrisé »
    Je supposer que ces « formateurs » (qui veulent formater!) s’étant regardés dans une glace ont pu peur d’être pathologisés et psychiatrisés!
    Donc, ils ont voulu éviter de se retrouver à Sainte Anne, du mauvais côté, à savoir du côté des malades et non des soignants!

  6. C’est très grave . Il faut que des médecins ,des biologistes contactent d’urgence cette faculté de médecine de Lille .
    On est chez des fous dangereux ….

  7. Ils pourrissent même la médecine. J’espère que les futurs médecins réfléchiront et tous n’auront pas ces mêmes attitudes. Je dis : je l’espère, car dans ces conditions les Nazis ne firent pas mieux. Détruire des êtres , c’est abominable.
    Le vice de ces médecins est condamnable. Laisser faire la nature, mais l’incitation dans une autre voie, est tout sauf humaniste.

    1. La médecine est pourrie depuis longtemps,heureusement par une minorité, que ce soit par les lobbys psy (woke, and Co) que par les lobbys pharmaceutiques, politiques et financiers!

  8. « Les personnes trans sont de plus en plus visibles en termes de témoignages, dans le partage de leur expérience. La transidentité fait partie de la vie de tous les médecins ». C’est sur, avec la propagande extraordinaire qui nous ait imposé, un phénomène tout-à-fait marginal ce retrouve au devant de la scène. A qui profite tout ce battage pitoyable ?

    1. A certains politiques et journalistes(que je nommerai pas) qui ont des enfants plus vieux qu’eux et s’en vantent à la TV, ou qui ont payé des esclaves pour porter un enfant se retrouvant ensuite avec deux mères ou deux pères…

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