À Castenaso, en Italie, l’Enfant Jésus de la crèche est un migrant !

Dans les sociétés devenues multiculturelles, ce qu’il reste de festivités chrétiennes est l’occasion de repartir à la charge contre toute manifestation de culture européenne.

Laïques contre chrétiens, musulmans contre catholiques, laïques contre musulmans (non, pardon, cela n'arrive étrangement jamais !), on s’en donne à cœur joie pour tenter de dégommer les dernières bribes de coutumes et traditions enracinées des peuples autochtones, comme si le consumérisme ambiant et l’athéisme prosélyte ne leur en avaient pas déjà porté un coup fatal.

Noël, syncrétisme entre les fêtes païennes célébrant le solstice d’hiver et l’anniversaire de la naissance de Jésus, en est le paradigme.

Et le plus souvent, les déconstructeurs proviennent de l’intérieur, comme ce fut le cas dernièrement à Castenaso, dans la province de Bologne, où la coutumière crèche sur la place du village a été quelque peu remaniée par le maire Partito Democratico[ref]Partito Democratico, conduit par l’ex-Premier ministre Matteo Renzi[/ref] de la ville, qui a "voulu mettre en évidence le problème lié à l’accueil des migrants" selon ses propres propos.

Ainsi, la mangeoire où est traditionnellement déposé l’Enfant Jésus est représentée par un bateau pneumatique, faisant explicitement référence aux embarcations utilisées par les migrants qui traversent la Méditerranée. L’image a été reprise sur les cartes de vœux de ville.

Une véritable action militante de la part des institutions locales, dénoncée sur le plan politique par l’association Terra Nostra – Italiani con Giorgia Meloni, qui a manifesté devant la crèche ; et critiquée sur le plan religieux par Mgr Ernesto Vecchi, évêque auxiliaire émérite de Bologne, pour qui la représentation de la Nativité devrait au moins refléter son sens originel : "Jésus dans une mangeoire pour animaux, c’est le signe qu'étant riche, il s'est fait pauvre pour nous..." Rien à voir, donc, avec une quelconque obligation morale à accueillir toujours plus d'immigrés.

L’Italien lambda commence, d’ailleurs, à être las de ce genre de chantage spirituel, fatigué qu’il est des continuelles et à peine voilées accusations de manque de foi, dont ce nouveau pape François est particulièrement friand, n’ayant de cesse de réitérer que tout clandestin est le Christ en personne et que nous sommes tous des réfugiés.[ref]« Chacun de vous, réfugiés qui frappent à nos portes, a le visage de Dieu, et est la chair du Christ. Votre expérience de douleur et d'espoir nous rappelle que nous sommes étrangers et pèlerins sur cette Terre, accueillis par quelqu'un avec générosité et sans aucun mérite." 19/04/16[/ref]

Par un curieux hasard, vous ne rencontrerez pas plus de migrants dans les rues du Vatican que dans les demeures des bobos en faveur du Grand Remplacement.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 19:34.
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Audrey D’Aguanno
Journaliste - résidant en Italie

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