Fou rire.

J’ai tapé sur un moteur de recherche « Marine Le Pen féministe ». Je découvre l’ampleur de la panique à bord : Marine Le Pen paraît féministe ! Horreur, malheur : mobilisation des mouvements féministes pour dénoncer la « mystification ».

Pourtant, Marine Le Pen ne s’est jamais prétendue féministe. Et le paradoxe des mouvements de droite de la droite, dont des femmes politiques militent… pour une place « traditionnelle » des femmes à l’écart du pouvoir, est depuis longtemps connu. Que s’est-il donc passé ?

Est passée la justice immanente. Le boomerang.

Pendant des années, le Parti socialiste a monté un mouvement féministe orienté principalement contre le sexisme « arabe » (mais attention : dire « intégriste », ne pas dire « musulman » !) : les « Ni putes ni soumises ». Puis ce fut le tour des Ukrainiennes. Quelques féministes « ringardisées » par les pontes du parti ont protesté contre la part de racisme de cette mise en avant d’un sexisme « allogène », mais... la plupart ont accepté de s’effacer pour ne pas être définitivement débarquées.

Dans le même temps, le Parti socialiste a vu ses figures de proue féminine… accepter docilement de porter le voile lors de leurs voyages dans les pays musulmans. Pire : Hollande a nommé ministre des Droits des femmes une Marocaine qui n’a jamais rien dit contre les lois sexistes et homophobes de son… royaume.

Aujourd’hui, Marine Le Pen fait un buzz en refusant de porter le voile à Al-Azhar. Elle apparaît donc logiquement comme plus féministe que les féministes. Plus républicaine que la ministre se voilant en tant que sujet de « Sa Majesté Commandeur des croyants ».

Retour du boomerang…

Pendant des années aussi, le gouvernement a tout fait pour soutenir les mouvements homosexuels, y compris… dans des actions des plus douteuses, comme la diffusion de documents SM aux élèves. Zéro critique féministe malgré l’aspect porno.

Pendant des années, les gouvernements successifs ont eu parmi leurs principales figures des personnages très marqués "socialistes" sur lesquels ont pesé des soupçons de pédophilie ou qui ont raconté leur vie de prostitueurs de jeunes. Le parti a aussi promu Dominique Strauss-Kahn comme candidat à la présidence.

Les féministes ont elle dénoncé alors le parti au pouvoir comme une caricature de machisme promoteur de la « culture du viol » ? Que nenni. Elles se sont réveillées en nombre seulement pour tomber à bras raccourcis sur Anne Sinclair. Presque comme si elle était plus coupable que son mari, parce qu’elle ne l’avait pas laissé tomber comme une vieille chaussette. Presque comme si elle seule aurait pu savoir et dû enquêter…

De son côté, Marine Le Pen a lu à la télévision des passages du livre d'un ministre de la Culture qui racontait sa consommation de garçons… Dès lors, logiquement, elle est apparue alors comme une "défenseuse" active des jeunes contre la « culture du viol ». À l’évidence meilleure que les hiérarques socialistes.

Aussi quand, ce 1er mai, après toutes ces « tolérances » envers le PS, les principales associations féministes se mobilisent pour « faire barrage au Front national » sous l’accusation de sexisme, on se dit que « l’hôpital se f... de la charité ».

Globalement, ce que Gabrielle Cluzel nomme le « mensonge par diversion » des féministes – et du PS – sur le sexisme de la loi islamique et son danger pour les femmes apparaît de plus en plus flagrant.

Si bien que, comme « barrage au FN » signifie portes grandes ouvertes aux pro-charia, on en vient à se demander s’il est possible de réussir à faire « mieux » pour le sexisme que les féministes « socialistes »…

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01 mai 2017 à 21:26

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