« Le diable se cache dans les détails », dit le proverbe. Une affirmation souvent confirmée par un examen minutieux des actualités. En cette période de campagne présidentielle, les nouvelles sont régulièrement polluées par des cas anecdotiques qui font les choux gras de la presse. Il faut fouiller pour arriver au vrai et débusquer ce qui présente un véritable intérêt. Ainsi, le fait que l’ESPE (école supérieure du professorat et de l’éducation) de l’académie de Créteil ait choisi Nacira Guénif-Souilamas pour siéger au sein du conseil scientifique de son cycle de formation "Penser l’intersectionnalité dans les recherches en éducation" ne semble pas avoir ému grand monde.

Les ESPE, créées en 2013, sont très contestées par une partie du corps enseignant. Ces établissements devaient aider à améliorer le niveau des professeurs des écoles. Las, l’échec est patent, ce qui faisait dire, l’an passé, à une formatrice interrogée par le magazine Marianne : "Ce n’est plus possible, il faut que les gens le sachent : dans la Seine-Saint-Denis, on recrute des instituteurs qui ne savent pas écrire le français." À défaut de savoir correctement écrire en français, les enseignants maîtriseront le catéchisme marxiste culturel sur le bout des doigts grâce à Nacira Guénif-Souilamas, une proche du Collectif contre l’islamophobie en France qui avait donné son soutien au « camp décolonial interdit aux Blancs » organisé par le parti des Indigènes de la République. Si l’expression « islamo-gauchisme » semble parfois galvaudée, elle est très à propos en l’espèce.

Oui, nos institutions permettent aux propagandistes de l’islamisme, de la haine de l’Occident et du mépris de l’Histoire de France de s’exprimer et même de rééduquer ceux qui sont censés éduquer les petits Français. Cette influence délétère se ressent déjà pleinement. Ainsi, Benoît Hamon a été interpellé lors d’une visite en banlieue par de très jeunes filles musulmanes qui lui ont demandé : "Pourquoi Marine Le Pen est méchante ? Parce qu’elle est chrétienne ?" Le Français d’origine européenne est ontologiquement mauvais. Idem pour l’homme dit « cis-genre ». Idem pour le chrétien. Idem pour le juif. Tous des oppresseurs, des mécréants, des kouffars ou des « bolosses » qui doivent faire acte de contrition en permanence.

L’inconscience de la classe politique vire à l’aveuglement. Tout ça pour quelques voix de plus… Merah ? Charlie Hebdo ? Nice ? Le Bataclan ? L’incivilité quotidienne ? Les agressions contre les policiers, les pompiers ou les personnels soignants ? Personne ne s’en inquiète ? Car la source de ces maux tient dans la haine recuite contre notre Histoire qu’entretiennent quelques apprentis sorciers. Emmanuel Macron n’échappe pas non plus à ce constat. Interrogé sur Beur FM, il n’a pas osé se désolidariser totalement de son référent Val-d’Oise, monsieur Mohamed Saou. Ce dernier a pourtant été confondu par diverses déclarations sur ses réseaux sociaux, dans lesquelles il manifestait un soutien sans équivoque à d’aussi charmants personnages que Recep Tayyip Erdoğan, Marwan Muhammad ou l’imam Salafiste Tarik Ibn Ali…

En off, certainement pour séduire les animateurs de Beur FM, le petit Emmanuel a lâché : "Oui, il a dit quelques trucs radicaux. Mais c’est un type bien." Qui s’en étonnera ? Macron est totalement perdu, multipliant les déclarations contradictoires sur ces sujets. Il se dit opposé au multiculturalisme, tout en ne voyant rien à redire contre le port du burkini. D’ailleurs, sa déclaration sur la colonisation de l’Algérie, qu’il qualifiait de « crime contre l’humanité » en dépit du droit, et de la dignité minimale que ses prétentions électorales devraient lui inspirer, est dans la droite lignée de la pensée des Indigènes de la République qui tiennent la France pour responsable du mal dans l’histoire. L’UOIF, le parti des Indigènes de la République et le CCIF tiendraient-ils la classe politique française ? Je ne peux pas l’affirmer. Une chose est sûre : ces organisations ont pignon sur rue.

Ce week-end, les islamistes de l’UOIF se réuniront au Bourget. Une vitrine respectable pour une association qui l’est beaucoup moins… Seule Marine Le Pen a demandé l’interdiction du rassemblement. À méditer.

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14 avril 2017 à 17:47

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