Affaire de l’école catholique Covington : « fake news », comme d’habitude…

covington

S’attaquer à l’État permanent (ou « profond ») qui dirige les États-Unis a toujours été fatal (Kennedy, Nixon). Tel est le péché mortel de Trump, qui est quotidiennement charcuté par la grande coalition du monde de l’espionnage et de la police, des médias, du grand capital internationaliste, bref, de toutes les forces qui voient le monde comme un système post-national gouverné par des experts, lui-même policé par une république universelle aux frontières ouvertes, elle-même post-nationale : les États-Unis.

Face à ce virus du sens de l’Histoire qui a conquis les élites du monde entier se dressent les "déplorables", autrement dit les sous-hommes, ces mauvaises personnes repliées sur soi qui ne méritent aucun respect face aux nouvelles « victimes » officielles qui seules ont droit à détenir créances sur la société, cependant que les classes moyennes des pays occidentaux sombrent dans la prolétarisation au champ des élites comme de leurs employés de maison (cadres supérieurs, fonctionnaires) qui s’enrichissent à la vitesse du tsunami depuis quarante ans.

Parlons, alors, des sous-hommes de l’école catholique Covington (Tennessee). Ils participent à la "manifestation pour la vie" (très mauvais !) puis se rendent au point de rencontre pour attendre leur autocar, près du Lincoln Memorial. Ils portent des casquettes MAGA (“Make America Great Again”). Impardonnable !

Visualisons : deux groupes se tiennent à distance. Un premier groupe, représenté par le Black Hebrew Israelite Movement, repère les casquettes MAGA, quitte sa base et s’avance vers les jeunes de Covington, un florilège d’insultes aux lèvres, couvrant la pédophilie des prêtres, les naissances incestueuses dans la tribu MAGA, etc.

Survient alors un militant amérindien qui s’approche d’un adolescent MAGA avec son tambourin et chante, aux limites du contact physique. Derrière le jeune imperturbable, ses condisciples rient, sourient et battent des mains ou chantent. Tout ceci est filmé intégralement. Or, les grand médias passent un week-end entier à commenter quelques secondes de la scène du face-à-face pour en faire un drame raciste, notant les rictus de dérision des jeunes vis-à-vis de l’Amérindien, qui plus est un ancien combattant, lequel insiste sur les insultes dont il aurait été victime. L’histoire s’est ensuite dégonflée au vu de la totalité du film.

Deux choses à retenir.

Premièrement, la promptitude pavlovienne de la « droite » à sauter à la gorge des jeunes de Convington. La direction de l’école, le clergé catholique lui-même, la directrice de la Marche pour la vie ont tous « condamné sur plan » les jeunes élèves, dont celui du face-à-face. Or, ce dernier n’a pas cédé, présentant sa défense dans une lettre circonstanciée et pausée.

Deuxièmement, la méthode. On lance un brûlot mondial, repris par les médias. Suivent les rétractations, qui sont naturellement sans impact. Imparable ! Il est, ainsi, troublant que cette affaire ait suivi, à 24 heures, une autre (article BuzzFeed) impliquant Trump dans un parjure, affaire qui (hélas pour les journalistes) a été déboutée en quelques heures.

Pourquoi ces attaques ? Parce que Trump semble gagner dans l’affaire du shutdown gouvernemental, passant à l’offensive, tentant de casser l’establishment démocrate. Contre toute attente, les hispaniques sont, depuis, passés de 31 % à 50 % d’opinions favorables à son égard. Intéressant… les attaques vont donc redoubler.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 17:48.
André Archimbaud
André Archimbaud
Consultant stratégique

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