Vive le modèle chinois !

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Pays le plus peuplé du monde, la Chine est une civilisation millénaire.

Cette civilisation, marquée par l’holisme de communautés structurées autour de la famille, s’est très bien adaptée au communisme marxiste-léniniste, amélioré par le grand Mao Tsé-toung, que Valéry Giscard d’Estaing avait si justement qualifié, lors de son décès, de phare de l’humanité,
et justement révéré dans la Chine d’aujourd’hui, dont il est le fondateur et restera à jamais le Grand Timonier.

Alors que l’Union soviétique a, hélas, échoué à apporter au monde les bienfaits du socialisme scientifique, la Chine a réussi une magnifique adaptation du socialisme, sous l’égide du Parti communiste chinois (PCC), en s’appropriant certains mécanismes économiques du capitalisme pour mieux les retourner contre lui.

En s’intégrant dans les mécanismes de l’économie capitaliste et en lui proposant d’acheter la corde pour les pendre, la Chine a réussi où la grande Union soviétique avait échoué. Bien loin de protéger leur technologie et leurs innovations, les Occidentaux s’en départissent bien volontiers pour un plat de lentilles. L’entrée dans l’Organisation mondiale du commerce fut un coup de maître : bénéficier de tous les droits chez les autres sans assumer aucune obligation chez soi. Génial.

Contrairement à ce que les longs nez stupides ont pu croire, le doux commerce de Montesquieu ne fonctionne pas avec un peuple animé de cette grande idée, guidé par son Parti. Ils ont pu croire que le développement des échanges, la tolérance du petit commerce et la mise en place d’une loi purement formelle sur la propriété privée, institués par le grand Teng Hsiao-ping, allait marquer la « libéralisation » de la République de Chine. Le président Teng Hsiao-ping a montré que le développement du commerce n’entrait pas en contradiction avec la construction du socialisme.

Celle-ci se perfectionne, d’ailleurs, chaque jour par une amélioration du contrôle social que, grâce aux technologies empruntées à l’Occident, même Orwell, ce laquais du capitalisme, n’avait imaginé aussi perfectionné.

Les Occidentaux, attachés à cette chimère dénommée « droits de l’homme », ne comprennent pas que la notion de vie privée est une fiction bourgeoise, comme Marx l’a si justement montré, dès 1848, dans le Manifeste du Parti communiste.

Le réseau de caméras, connecté à des systèmes de reconnaissance faciale perfectionnés, couplés sur des systèmes experts dopés par l’intelligence artificielle et l’analyse thermique, le tout doublé du contrôle total sur Internet assuré par le Bouclier doré, permet aux gardiens du socialisme de savoir à tout moment tout sur chacun, de modéliser le comportement de chacun et de l’anticiper. Ce qui permet une action purement préventive de prophylaxie sociale. Chaque individu se voit attribuer par les algorithmes de contrôle social une note permettant d’évaluer son aptitude plus ou moins grande à contribuer à la construction du socialisme.

Pour les cas les plus graves, les camps de rééducation par le travail permettent de remédier aux imperfections de ce système, qui ne peut être malheureusement parfait.

Ainsi, les Ouïghours, musulmans et de race apparentée aux longs nez, arriérés et contaminés par un islam extrémiste, doivent être envoyés dans des centres de formation professionnelle où on leur apprend la législation anti-extrémiste, les chants communistes et l’Histoire de la Chine, notamment l’évolution radieuse du pays depuis la Longue Marche.

Le soleil se lève sur la Cité interdite où la civilisation chinoise, transfigurée par le marxisme-léninisme de Mao Tsé-toung et la technologie, s’apprête, comme le souligne si justement Jean-Pierre Raffarin, à proposer progressivement aux pays embourbés dans la prétendue démocratie parlementaire impuissante un nouveau modèle démocratique que le virus Covid-19 donne l’occasion à ces pays d’expérimenter, et à conquérir le monde pour le plus grand bien d’une humanité régénérée.

 

Yves Laisné est l'auteur de Le Ve Empire ou la face obscure de l’exception françaiseÉditions VA Press

Yves Laisné
Yves Laisné
Docteur en droit, chef d’entreprise

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