Verbaliser les « regards appuyés » ? Compliqué…

regard

Pourra-t-on, dans le cadre de la loi sur le harcèlement, être verbalisé pour un "regard appuyé" ? C'est ce qu'ont annoncé d'ores et déjà, à tort ou à raison, plusieurs médias.

Le principe est simple.

Une femme a (encore) le droit d’allumer un homme par une œillade. L’homme n’a plus le droit de suivre l’allumeuse du regard.

Les choses se compliquent.

L’homme a-t-il encore le droit d’aller chez le même boulanger au même moment que la pourvoyeuse d’éclairs ?

Si oui, doit-il la bousculer et passer devant pour ne plus la suivre ?

Le boulanger sera-t-il formé pour dresser procès-verbal ?

Si oui, le prévenu pourra-t-il se défendre en arguant de la jalousie du boulanger LGBTQ+ induisant (c’est évident) une appréciation subjective ?

Des espoirs de solution :

La loi Schiappa est invalidée par le Conseil au motif qu’elle engendre une rupture d’égalité entre femmes et hommes : entre allumeuse et allumé, c’est évident et cela ressort du discours ministériel. Mais qu’en est-il du droit d’œillade et pourquoi serait-il réservé aux femmes ?

Faute d’invalidation, il restera à faire fabriquer un radar mesurant le degré d’appui des regards... et ce sera le miracle Macron : ouverture d’un nouveau marché pour l’innovation (c’est l’annonce) avec engloutissement de l’argent public (c’est la face cachée) mais, de ce point, il est interdit de parler en août.

Suite au prochain épisode.

Thierry M. Carabin
Thierry M. Carabin
Sociétaire de la Société des Gens de Lettres

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