Une prof de droit insultée et menacée de mort pour avoir critiqué l’islam

Une professeur de droit de l'université d'Aix-Marseille a été dénoncée sur les réseaux sociaux à la suite de propos jugés « islamophobes » lors d'un cours sur les conflits de lois de master 2. Elle a expliqué que certaines religions (l'islam et le judaïsme) seraient « sexuellement transmissibles » et a ajouté : « L'un des plus grands problèmes qu'on a avec l'islam, et ce n'est pas le seul malheureusement, c'est que l'islam ne reconnaît pas la liberté de conscience. C'est quand même absolument terrifiant. » Depuis, insultée et menacée de mort, elle a été placée sous protection policière, relate Le Point.

La Ligue des droits de l'homme porte plainte

Se saisissant de l'affaire, la Ligue des droits de l'homme a déposé plainte et le parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire pour injures publiques en raison d'appartenance à des religions. Selon Michel Tubiana, de la LDH, « on n'est plus dans la critique, mais dans l'injure. Ce genre de diatribe que l'on pourrait retrouver sur CNews n'est pas une caricature, ça n'a rien à voir avec Charlie Hebdo, c'est un jugement de valeur insultant destiné à blesser », accuse-t-il.

L'avocat de l'enseignante a annoncé, de son côté, déposer une plainte contre Mediapart pour « mise en danger de la vie d'autrui » après la publication de son nom. Il explique les propos de sa cliente : « Il n'est pas nécessaire d'être docteur en théologie pour savoir que la religion juive se transmet par la mère et la religion musulmane par le père. »

Livrée à la vindicte publique

Inversement, pour Alain David, de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), l’enseignante n’a pas tenu des propos racistes : « Je lis des articles qui donnent le nom de cette enseignante en lui accolant l'étiquette “islamophobe”… Or, je n'y vois en l'occurrence ni racisme ni antisémitisme », explique-t-il, tout en dénonçant l'action en Justice lancée par la Ligue des droits de l’homme.

Tout juste deux mois après l'assassinat de Samuel Paty, le procédé qui consiste à dénoncer publiquement et à révéler l'identité des enseignants soupçonnés d'islamophobie semble persister de manière inquiétante.

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