À Blois, le père Noël respectant « les gestes barrières » se fait insulter et démissionne

noel Blois

La ville de Blois avait donné des consignes très strictes à l'homme chargé d'incarner le père Noël dans les rues. Respect des gestes barrières, pas de friandises pour les enfants, distanciation, réglementation. Rompez.

Et l'employé modèle de suivre les recommandations à la lettre. « Pas trop près ; plus loin, les enfants ; ne m'approchez pas ; ne me touchez pas ; non, on ne s'assoit pas sur mes genoux, etc. » Le règlement était le règlement.

Des passants se sont offusqués de ce comportement d'apparence méprisant. Mais pour qui se prenait-il ? Quel énergumène odieux se cachait sous cette barbe en acrylique véritable ? Au fil des jours, les réflexions fusèrent, quelques insultes, les enfants en larmes, psychodrame en pleine féerie. À Blois, des parents en étaient sûrs, cette année, le père Noël était une ordure...

Après quelques jours de ce traitement, l'employé scrupuleux remonta dans son traîneau, direction la mairie, où il rendit manteau rouge et barbe à papa. On ne l'y reprendrait plus. Faire le père Noël par temps de Covid était impossible. Les gens en avaient ras le bol des gestes barrières.

La suite montra qu'ils avaient tort. Dans la bonne ville de Paris, alors que le père Fouettard Macron rentrait de sa tournée électorale avec les petits n'enfants de la « Convention citoyenne pour le climat », il fut, ô vengeance céleste, testé positif au Covid-19. Les bâtons dans le nez avaient parlé. Plus personne ne pourrait l'approcher ni venir sur ses genoux lui demander un petit ministère pour Noël. Il n'avait pas respecté la distanciation. À l'inverse du personnage de Blois, celui-là n'était pas décidé à rendre costume et martinet.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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