Une femme peut-elle avoir un pénis ?

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Question de bon sens et pourtant, en 2023, cela ne se demande pas. Un homme reconnu coupable de viols qui, entre-temps, a décidé de transitionner vers le genre féminin doit-il être incarcéré dans une prison masculine ou féminine ? Tel est l’imbroglio juridique qui secoue l'Écosse depuis quelques semaines autour de la condamnation d’Isla Bryson, Écossaise transgenre de 31 ans, condamnée en janvier dernier pour deux viols commis avant sa transition.

Initialement, Isla Bryson devait être incarcérée à la prison pour femmes de Cornton Vale, à Stirling, mais face à la polémique, le Premier ministre Nicola Sturgeon a voulu rassurer l’opinion publique : « Il n'y a pas de droit automatique pour une femme trans condamnée pour un crime de purger sa peine dans une prison pour femmes. » (BBC). Finalement, et au terme d’une levée de boucliers de plusieurs semaines, l’accusée purgera sa peine dans une aile masculine du HMP Edinburgh. Pas de quoi contenter l’opposition qui accuse, par la voix du chef conservateur Douglas Ross, un revirement plus politique que lié à la sécurité des femmes détenues. Il déclare à la BBC : « Il n'aurait pas fallu le dégoût du public et une multitude de gros titres négatifs sur l'envoi d'un double violeur dans une prison pour femmes pour que Nicola Sturgeon se rende compte que c'était complètement inacceptable et faux. »

Sexe biologique et identité

Qui l'eût cru, à l'heure où l'on ne parle que de lutte contre les LGBTphobies ? Cette question de l'inclusion des personnes trans dans des groupes ou lieux accueillant des personnes du même genre - ici, des cellules de prison -, mais aussi dans les compétitions sportives, toilettes scolaires, voire marches des fiertés, est un sujet dont s’empare depuis longtemps la communauté homosexuelle. Celle-ci ne voit pas finalement toujours d’un bon œil cette intrusion dans leurs communautés de personnes, non pas du même sexe, mais se sentant d’un sexe différent. Ces homosexuels militent pour que le T soit retiré du LGBT, de même que des lesbiennes demandent que le L ne soit plus inclus dans ce sigle. (Get the L out UK). De ces combats est né, en 2019, la LGB Alliance, qui cherche à « défendre le droit des lesbiennes, des bisexuels et des homosexuels à se définir comme attirés par le même sexe et considère que ce droit est menacé par "des tentatives visant à engendrer une confusion entre sexe biologique et notion de genre" ».

Dès lors, et contrairement à ce que la doxa tente de nous faire avaler à longueur de journée, ces gays militent contre la sexualisation, l'endoctrinement et la médicalisation des enfants : événements drag impliquant des enfants, mutilation et stérilisation des mineurs, théorie du genre enseignée en classe…

Ces homos qui s'insurgent contre le genre sont-ils homophobes ?

Tandis que la bien-pensance en France associe la lutte contre l’idéologie du genre à de l’homophobie et résume la transphobie à de la LGBTphobie, ce sont les LGB eux-mêmes outre-Manche qui rappellent que la transidentité n’a rien à voir avec l’homosexualité. Le Dr Vincent Rouyer, chef de service du CHS de Bonneval (Eure-et-Loir), l'analyse : « Beaucoup d’entre eux ont été des enfants non conformes qui auraient probablement été poussés aujourd’hui vers une transition. Ils considèrent l’affirmation de genre comme une thérapie de conversion de l’homosexualité. » Une théorie que confirme ce papier du Times : « Un si grand nombre d’enfants potentiellement homosexuels ont été envoyés sur le chemin du changement de sexe que deux des cliniciens [interviewés] ont déclaré qu’une note d’humour noir circulait parmi le personnel, selon laquelle "il ne resterait plus d’homosexuels". Cela ressemble à une thérapie de conversion pour les enfants homosexuels. »

Dans The Spectator, la journaliste Julie Bindel se demandait, en août dernier, si les lesbiennes étaient toujours bienvenues aux marches des fiertés. Leur tort ? Elle ne reconnaissent pas les femmes à pénis. Accusées de transphobies, ce sont les fameuses TERF (Trans-exclusionary radical feminist). Tandis que notre ministre de l'Éducation nationale vient de rappeler qu'il comptait instaurer dans chaque académie les observatoires des LGBTphobies, « de manière à sensibiliser et former les communautés éducatives », n'aurait-il pas déjà un train de retard dans son progressisme en matière de revendications ? Pap Ndiaye devrait peut-être s'informer sur ce que pensent les gays anglo-saxons...

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

27 commentaires

  1. La réponse est dans la question du titre de l’article . Pour moi c’est de la dégénérescence mentale ni plus ni moins . Ces « bêtes de foires » sont des malades mentaux . Essayez d’expliquer cela a des enfants , déjà nous nous n’arrivons pas a comprendre ,MAIS surtout les gens « normaux » ne l’acceptent pas . C’est tout bonnement contre nature .

  2. Je n’y comprends rien à ces histoires… J’aurais besoin de quelques années d’étude à Science-po pour être affranchi.

  3. toutes ces » affaires « me laissent à penser que le monde occidental ( ou plutôt oxydental …) tourne à plein régime sur le mode inversion des valeurs , à tel point que l’on peut parler d’antéchrist , voir de satanisme. J’ajouterai en plus qu’en plein délire écologique , ce déni de la nature a quelque chose de vraiment paradoxal .

  4. Je salue le courage de l’auteure de cet article d’avoir pu traiter le sujet jusqu’au bout. Franchement, je n’ai plus l’impression de faire partie de cette société pour laquelle certains sujets m’échappent. A moins que ce ne soit de la simple aversion inconsciente de ma part à l’égard de tout ce qui me paraît « hors nature ».

    • Bonjour, Bienvenue au club ! Poutine a beau jeu de dire qu’en Europe décadente on ne sait même plus faire la différence entre un homme et une femme. Pour la peine d’un transgenre violeur, je pense que les îles Kerguelen ou Crozet seraient plus adaptées. Une simple cabane sans barreaux suffirait.

  5. Tous ces détraqués ont surtout besoin d’un cerveau à la place du pois chiche qu’ils ont dans le crâne. La Bible parle de Sodome et Gomorrhe, nous y voilà revenus.

  6. Qu’est-ce qu’ils ne tenteront pas pour détruire la civilisation qui les entretien ? A quand un délit d’hetérophobie ?

  7. Si mon oncle en était , on l’appellerait ma tante ! Et si ma tante en avait , on l’appellerait mon oncle !
    C’est tout simple !!

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